Aujourd'hui, c'était mon jour de repos avec plusieurs de mes collègues, après s'être tous concertés on s'étaient mis d'accord pour se donner rendez-vous dans un bar qu'on appréciait bien. Le but pour certains étaient de boire jusqu'à ne plus pouvoir se tenir debout, pour d'autres l'objectif était plutôt d'éviter de passer la nuit seul, en se trouvant une amante ou un amant à serrer dans leurs bras et se blottir contre eux.
En ce qui me concerne, j’ignorais ce que je recherchais exactement. Boire, sûrement oui, mais pas à outrance. Léandro m'a très bien appris que je devais rester maître de moi-même en toute occasion, car je ne savais pas quand une attaque pourrait avoir lieu de ce fait si je n'étais pas en capacité de me défendre je ne donnais pas cher de ma peau. Enfin, si en l’occurrence je sais que ma peau coûte cher justement, mais vous m'avez compris. C'est d'ailleurs également pour ça que je n'ai jamais pris de drogue, être dans un état second au mauvais endroit, au mauvais moment signerai mon arrêt de mort. En ce qui concernait l'idée de finir en charmante compagnie, je n'étais pas contre, mais ni chez moi ni chez elle, se serait trop risqué.

Mes collègues qui étaient maintenant bien alcoolisés, me proposèrent d'aller danser avec eux sur la piste de danse. Proposition à laquelle j'avais répondu en leur disant  que je souhaitais finir mon verre de soda d'abord et que je les rejoindrais plus tard. Ils s'étaient d'ailleurs moqués de moi quand j'avais commandé une boisson non-alcoolisé et ce sont ces moments là qui me font regretter de ne plus avoir l'immunité d'être le fils du parrain des Moretti. Je continuais donc de siroter mon verre alors qu'ils s'éloignèrent avant de me faire accoster par une jeune femme, ou devrai-je plutôt dire une très belle femme. Je ne peux pas m'empêcher de la détailler longuement du regard, plogeant mes yeux noisettes dans les siens, ses cheveux bruns courts allaient magnifiquement bien avec son maquillage et sa robe, mais quelle robe ! J'avais envie de lui voler pour la porter moi-même !
Je dû rester au moins une bonne minute à la fixer sans rien dire comme un con avec la paille de mon dans ma bouche.

- Oui, enfin non. En fait, je suis avec des collègues de travail, mais ils sont partit danser. Je pensais les rejoindre rejoindre plus tard. A nouveau mon regard se perdu de nouveau sur elle. Vous êtes vraiment très belle. En particulier vos yeux, ils sont magnifique.

Je ne sais pas si cela se voyait dans mes mimiques ou s'entendait dans ma voix, mais ce n'était nullement une tentative de drague vaseuse il s'agissait uniquement de ma franchise qui parlait.

Après coup, il est vrai que ça avait été très mal poli de ma part d'avoir promené mes yeux sur son corps. Ce n'était clairement pas digne d'un gentlemen tel que moi ! Bon, certes je n'en avais sûrement pas l'air, mais il n'empêche que je venais d'une des plus grande familles mafieuses où l'on m'avait appris l'art de courtiser ! Enfin, même si la jeune femme était extrêmement belle, ce n'était par pour autant que je ne restais pas sur mes gardes et si avec le temps j'avais décidé d'éviter de rentrer complètement dans la paranoïa ce n'est pas pour autant que je n'étais pas un minimum sur mes gardes. Heureusement que je pus reprendre mes esprit après ce premier échange et je lâchais la paille que j'avais gardé dans ma bouche pour la complimenter. Son rire était aussi éclatant que sa beauté et j'étais soulagé de voir qu'elle n'avait pas mal pris mon comportement. Un léger sourire apparu sur mon visage quand elle me retourna même le compliment avant d’être suivi par un léger rire.

- Non, je pense que pour le moment ils sont bien trop occupés à danser. Je pense même qu'ils sont trop alcoolisé pour avoir remarqué que je me trouvais en bonne compagnie.

Je fus plutôt surpris qu'elle me tende sa main pour que... Je la serre ? C'était peu commun, je dois bien l'avouer, du moins pour une femme et j'ai été tenté de lui faire un baise main avant de me dire que ça ferait peut-être un peu trop le cliché de l'italien dragueur. Si je faisais ça, il ne manquerait plus que la bougie avec le plat de spaghettis pour deux, enfin, d'un autre côté, ce n'est pas comme si elle pouvait se douter de mes origines j'ai tellement travailler ma prononciation qu'il est très rare de m'entendre avec un accent.
Enfin bref, tout cela pour dire que je lui serrais la main en retour tout en arborant un grand sourire chaleureux avant de venir reprendre une gorgée de ma boisson grâce à ma paille. Ok, j'avais peut-être l'air un peu enfantin comme ça, mais ça me faisait une belle jambe.

- Enchanté Bervely, moi c'est Stéfan. Et toi ? Tu es venue seule ou avec des amis ? Tu viens de New York ou tu es juste de passage ? Tu fais quoi dans la vie ?

Chassez le naturel et il revient au galop, je suis vraiment trop curieux...