It's so nice to meet you, let's never meet again

Sam écoutait ce que Marcus lui disait. Il était content que Charlie aille bien, même s’il n’aimait pas savoir qu’il y avait eut un souci. Il espérait que les manchots allaient bien. Après si c’était juste un sandwich… Ce n’était pas bien, mais au moins, ce n’était pas si pire. Sam eut un petit sourire en repensant à Charlie. Il semblait vraiment impliqué pour les manchots…  Sam hocha la tête pour les manchots

- Oui j’y suis allé !

Et c’était tellement génial.  Pour le reste, il repensait quand même à Marcus et voulait définitivement l’aider. Celui-ci lui fit remarquer que de toute évidence, ils étaient coincés, et qu’ils le resteraient tant que quelqu’un n’ouvrira pas. Sauf qu’au vu de la tête des gens qui gardaient l’appartement, ils n’étaient pas prêts de venir.
Et Sam savait que ça ne devait pas être agréable pour Marcus, donc il lui demanda clairement ce qui pouvait le calmer.  Ce à quoi l’autre lui parla de la drogue. D’ordinaire, Sam aurait été plutôt mécontent, aurait fait un air de chien battu, aurait dit que se droguer c’était mal, et qu’il ne fallait pas faire ça pour rester en vie dans la vie.  Mais d’ordinaire, Sam n’était pas enfermé dehors avec quelqu’un qui ne supportait pas d’être enfermé justement.  Aussi il fini par le regarder et lâcha :

- …Je n’aime pas dire ça d’ordinaire mais…Vous pouvez le fumer… Votre joint. Si ça vous aide… Je…Je préfère ça que vous savoir mal en point. Tant que vous ne me le faites pas fumer.

Il eut un petit rire. Il ne savait pas si la drogue marchait encore, mais vu qu’il se sentait requinqué, sûrement que oui, elle marchait encore.  Mais ça allait, il tenait encore correctement, et s’était juste bien calmé.

- Je sais ce que c’est que d’avoir une phobie qu’on ne peux pas contrôler, donc allez y.

Il recula tout de même, histoire de pouvoir prendre les distances nécessaires pour ne pas avoir d’ennuis avec la fumée.  Pour le reste, lui, de son côté, il commençait à avoir un peu froid. Forcément, il était sorti pour « faire une pause », et était resté en t-shirt, sa veste devait trainer sur une chaise, ou quelque part.
Il eut un frisson, mais se dit que ça allait. Il ne faisait pas si froid. Enfin, il espérait que ça reste le cas.

It's so nice to meet you, let's never meet again

Sam cherchait une solution, Sam était même prêt à ce que l’autre fume son joint si ça pouvais le détendre. Surtout que Marcus semblait proche de Charlie, et que Sam aimait bien Charlie. Donc ça lui donnait une raison de plus à ce qu’il veuille l’aider.
Mais alors, Marcus sembla se douter que Sam avait une phobie, parce qu’il lui demanda laquelle. Sam n’allait pas se cacher. Après tout, l’homme s’était révélé à lui alors… Et puis, Sam était assez détendu pour oser en parler.
Même si souvent il se taisait dessus, n’osant pas en causer. Après tout, quand les gens apprenaient qu’il s’évanouissais à la vue du sang, ils avaient surtout tendance à se moquer de lui.

- ..Je suis hématophobe….Quand je vois du sang…Ben je m’évanouis en fait.

Sam aimerait aussi que cette porte s’ouvre, mais il n’est pas sûr que ça finisse par arriver. Il avait peur que ça arrive trop tard, que l’homme fasse une crise, une vraie, une grave, et que Sam ne puisse rien faire.
Mais alors qu’il allait penser à quelque chose, Marcus posa une drôle de question.
Etrange question. Mais Sam ne voyait pas non plus pourquoi il ne répondrait pas. Il pouvait bien en parler.

- …Je préfère être embrassé par la personne qui m’aime et que j’aime.

Alors, même quand Adam Jefferson l’avait embrassé, Sam n’avait pas aimé. Et que Marcus essaie aussi, n’était pas mieux, surtout qu’il lui avait fumé dans la bouche.
Sam n’avait jamais caché ses préférences. Pour lui, pour vivre une relation, incluant baiser et plus encore, il lui fallait de l’amour.
Sinon il ne ressentait rien d’autre que du malaise.

- Et…En plus je fais toujours attention à si la personne veux aussi.

Le consentement était quelque chose de primordial chez Sam.
Il observa le ciel de nuit, et se dit, que souvent, et surtout par rapport à ses camarades, il se sentait différent.
Beaucoup de gens n’avaient pas besoin d’amour pour vouloir embrasser ou plus. Mais lui si.
Et peu importe que la personne fut une fille ou un homme. Ca ne changeait rien. Ce qui comptait c’était…
S’il l’aimait ou pas.

- …D’ailleurs je peux tenter d’appeler ma meilleure amie… Elle est médecin et… Pourrait débarquer ici et venir nous sauver.

Il cherchait toujours des solutions.
Sam n’aimait pas abandonner. Preuve en est qu’il s’était accroché durant des années à l’idée que son père fasse attention à lui.

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En effet, ne pas saigner devant Sam serait une bonne idée pour éviter de le rendre aussi utile qu’un meuble.
Ou qu’une personne inconsciente.
Il eut un petit sourire, puis causa de ce qu’il ressemblait vis-à-vis des embrassades. Il exprimait son avis, mais savait que c’était si peu souvent le même avis que les gens que…Il ne fut pas surpris des questions de Marcus.
Quelque part, Sam pouvait imaginer qu’on se sente flatté d’être embrassé…. Mais lui ? Lui il ne pouvait pas si ce n’était pas la bonne personne qui l’embrassait.

- Si je n’ai pas demandé à ce qu’on m’embrasse, si je ne suis pas d’humeur, si ce n’est pas la bonne personne… Ce n’est pas flatteur, encore moins sexy et pas du tout magique.

Peut-être était-il un peu dur dans ses propos ?
Etait-ce pour ses raisons qu’il proposa d’appeler Alex pour qu’elle fasse quelque chose ? Pour essayer de se rattraper ?
Peut-être.
En tout cas, Sam hocha la tête, et commença à envoyer un SMS à sa meilleure amie. « Tu peux venir à telle adresse s’il te plaît je suis coincé sur le balcon, et un type que tu connais pas mais qui est censé être mon ami n’est plus dans mon champ de vision et ne viens pas nous ouvrir ».
Sauf qu’une fois le message envoyé, il prit conscience d’une chose.
Marcus se sentait de plus en plus mal.
Sam s’approcha rapidement.

Les jambes qui bougent. Cette respiration. Cet état…
Sam l’avait déjà vu. Et presque déjà ressenti. Juste presque. Il n’était jamais allé jusqu’à une véritable crise de panique, mais… Ce jour là, dans les toilettes du lycée, quand…
Il secoua la tête.

- Marcus ? Marcus… Ecoute moi bien… Mon amie va arriver. Je…Je vais te demander de respirer en attendant.

Oh c’était tellement bête.
Si stupide.

- Respire. Doucement. Tu…Vas suivre mon rythme d’accord ? Et c’est pas grave si tu décroches, on vas y arriver, ensemble.

En attendant, il regarda la porte, et commença à faire « Inspire », très lentement, avant de foncer sur la porte pour faire du bruit et lâcher un « Expire » un poil pas très calme.
Sam refrappa la porte.
Un peu plus fort

- On va s’en sortir !

Sam sentait son épaule lui faire mal, mais il appuya un peu plus ensuite, en essayant toujours de faire respirer Marcus.
Clairement, ce type de multifonction n’était pas très efficace.
Pourtant, à défaut d’éventuellement aider à la crise, il manqua de tomber au sol, la porte s’étant enfin ouverte.

Sam fut surpris et regarda la porte ouverte, un poil brisée, et il souffla.

- Marcus ! J’ai réussi !

Il grimaça un peu parce que son épaule était légèrement douloureuse, mais savait que ça aurait pu être pire. Il aurait pu briser un bout de vivre et saigner.
Il se pencha vers Marcus pour essayer de l’aider à sortir du balcon.

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Sam était du genre garçon sage quand il faisait pas des conneries parce que c’était drôle – mais toujours des conneries sans danger -. Et le fait qu’il défonce des portes était loin d’être dans ses habitudes.
Il eut un petit sourire embarrassé.
Oui. Il avait défoncé la force, voilà, ça arrivait. Mais la situation était assez grave pour qu’il ose. Il n’aurait pas pu laisser Marcus dans cet état, il ne pouvait pas.

Il avait aidé Marcus à entrer dans l’appartement à nouveau, retrouvant la chaleur. Malgré le fracas, les fêtards n’avaient rien remarqué, et il se dit que c’était tant mieux.
Au pire, il rembourserait pour la porte…
Bon il se doutait que celle-ci devait avoir coûté un bras, mais il s’arrangerait. Il avait des économies, et il en faisait depuis petit, quand ses parents lui donnaient de l’argent de poche sans réfléchir à ce qu’ils lui donnaient.
Même Natasha, qui lui donnait des billets trop gros pour un enfant comme lui.
Mais de cette façon, il avait pu mettre un peu de côté.

- Pourquoi ? …Ben tu étais vraiment mal non ? Tu…allais super méga mal. J’allais pas juste te laisser comme ça en train d’angoisser.

Si lui, s’évanouissait devant quelqu’un à cause du sang qu’il verrait, il espérait un minimum qu’on prenne soin de lui.
Et pas qu’on le laisse partir comme une crotte.

- Ca va mieux ? …Tu sembles un peu mieux.

Il fut rassuré, et eut un petit sourire, écrivant rapidement à Alex que c’était bon.
Il eut un soupir soulagé.

- Ca me soulage.

Et peut-être sous les effets encore légers de ce que l’autre lui avait fait fumé, Sam alla le serrer un peu contre lui, avant de s’enlever rapidement.

- …Bon euh…Je suppose que tu veux être tranquille. Et moi je comptais partir… En plus je pense que mon amie va arriver quand même…

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Sam eut comme un petit air embarrassé, quand Marcus lui signala que le câlin c’était donc pas une bonne idée, s’il n’aimait pas qu’on l’embrasse.
Il ne voulait pas…Disons, imposer le câlin, mais peut-être que si, il l’avait imposé ? Sam s’en voulu un peu et fut content d’avoir reculé si vite.

- Pardon….

Pour le reste, il fit une supposition sur Marcus mais de toute façon les deux se retrouvaient tous les deux au même endroit, dehors, dans l’ascenseur alors…
Sam l’observait pendant ce moment là, ne sachant pas trop quoi dire.
Quelque part, il espérait juste que l’homme se sentait vraiment mieux. Parce qu’après tout… Il savait ce qu’était une phobie, voilà tout.
Il le vit sortir une cigarette et ne fit aucune remarque.
Pas que Sam était spécialement timide, simplement que sur le coup, il n’était plus sûr de quoi savoir dire.
Quoique.
Il eut une idée et eut même un sourire en y pensant.

- Euh…Du coup je sais que je peux te dire bonjour si je retourne au zoo.

Ce n’était pas grand-chose, ce n’était rien même, mais il y avait pensé et ça l’avait fait sourire. C’était une rencontre plutôt étrange, qui ne s’était clairement pas passé très bien. Mais après tout… Ca n’avait pas non plus été catastrophique.

Il se posa dans un coin de l’extérieur. Là il pouvait au moins attendre qu’Alexandra arrive.

- Oh et euh…Si la fille à qui appartient l’appartement t’accuse pour la porte, hésite pas à lui dire que c’est moi. Elle a mon numéro. Je payerais.

Il avait l’argent nécessaire pour ça normalement. Sam n’était pas tout à fait sûr, mais quand même. Il avait de belles économies. Et il ne voulait pas embarrasser Marcus avec ça. Alors que c’était lui qui avait causé les dégats. D’ailleurs son épaule lui faisait un peu moins mal, donc au moins…