J'ai le sourire aux lèvres. Je me sens plus heureuse que jamais. Jamais je n'aurais pensé cela possible un jour. Marcher main dans la main, avec l'homme que j'aime, le ventre bien rond, sur le point de bientôt donner naissance, et tout ça à l'approche de Noël. On se croirait dans l'un de ses films romantiques à l'eau de rose. Tout semble si parfait, presque irréel, et pourtant, tout cela c'est bien ma vie. Je suis tellement heureuse, tout comme je suis tellement amoureuse de Judi. Les jours ont passé, je ne me lasse à aucun moment de le regarder, de l'admirer, de l'embrasser et de lui dire à quel point je l'aime.

Je profite de chaque instant que nous passons ensemble, c’est-à-dire, tout le temps. On se lâche presque jamais. On passe presque chaque seconde de notre vie ensemble. On dort ensemble. On mange ensemble. On se lave presque ensemble. Il faut dire qu'il m'aide beaucoup au vu de ma grossesse. Je me sens de plus en plus fatigué, et je peine à faire certaines taches pourtant si simples. Il me supporte. Il accepte tous mes caprices. La dernière fois il est même allé presque à l'autre bout de la ville pour m'acheter des cookies fourrés à la framboise, alors qu'il était deux heures du matin et que je n'arrivais pas à dormir à cause des jumeaux qui faisaient la java dans mon ventre. Le pauvre, dire qu'en plus il est tout content de dormir, car il peu rêver.

D'ailleurs, en parlant, je lève le regard vers lui quand il veut me parler du rêve qu'il a fait cette nuit. Je souris amoureusement en l'écoutant, riant doucement quand il se rend lui-même compte qu'il se répète.

« Ne t'excuse pas, mon chat. J'adore quand tu me raconte tes rêves, surtout quand il parle de nous. C'est toujours mieux que les cauchemars que je fais en ce moment. » Je rigole légèrement, serrant doucement sa main.

Je souris contre ses lèvres qui m'embrassent tendrement. Oh oui, je suis sans doute la femme la plus heureuse et comblé de New-York.

Nous faisons quelques boutiques ensemble, craquant beaucoup, tous les deux, pour des vêtements pour les bébés. Judi trouve même des peluches absolument trop mignonnes, une pour chacun des jumeaux. À peine, il me les montra que je les adoptas. Nos enfants sont surement déjà pourris gâtés, alors qu'ils n'ont même pas encore vu le jour.

On finit par arriver devant une boutique de meubles et de décorations. L'endroit parfait pour trouver ce qu'il manque pour la chambre des bébés. Je suis tout heureuse de pouvoir choisir ça avec Judi, même si il est totalement perdu dans tout ça. Dans le magasin, il me pose beaucoup de question, mais je prend plaisir à répondre à chacune d'entre elles, en souriant, en serrant sa main, en le regardant et lui disant souvent je t'aime.

Ce magasin est assez grand, peut être trop pour mes jambes qui ont du mal à supporter de marcher autant. De plus, j'ai l'impression qu'on a tourné un peu en rond, à moins qu'on ne fasse vraiment pas attention à ou va. Je décide d'aller voir un vendeur, afin de savoir ou se trouve le rayon pour les bébés, sachant que je ne pourrais pas rester encore des heures sur mes deux jambes.

« Excusez-moi de me vous déranger, monsieur. Pourriez-vous nous indiquer le rayon bébé pour mon compagnon et moi-même ? D'ailleurs, si vous pouviez aider à choisir des berceaux, cela nous aiderais beaucoup. » Demandais-je avec un immense sourire aux lèvres.

On m'aurais dit, il y a un an, qu'à ce jour, je serais en train de vagabonder dans un magasin de meuble, main dans la main avec l'homme que j'aime, le ventre bien rond, et sans penser trop à l'argent que j'allais dépenser, je crois que j'aurais ri, mais je crois aussi que j'aurais pleuré. J'ai vraiment cette impression de me retrouver dans l'un de ses films romantiques spéciales Noël. Il ne manquerais plus que le Père Noël débarque chez nous pour nous ramener un petit chiot et là on serait vraiment dans le cliché pur et simple. En plus, nous avons de la chance, Judi et moi, on dirait que nous sommes tombés sur l'un des vendeurs les plus adorables du magasin. Il a un beau sourire sur les lèvres. Un qui respire le bonheur et non de ceux qui espèrent que nous ressortions sans un sou en poche. Enfin, après son sourire n'est pas aussi radieux que celui qu'affiche mon chéri.

Le vendeur nous guida jusqu'au fameux rayon pour bébé, mon regard s'illuminant et pétillant de bonheur en voyant les berceaux, les tables à langer, les chaises hautes et j'en passe. Dire que bientôt je serais maman de deux abordables bambins. J'ai envie de pleurer de joie. J'ai tellement hâte de les serrer dans mes bras, de les embrasser, de leur dire à quel point je les aimes et que je les attendais du plus profond de mon cœur. Je sais que Judi sera un père formidable, plein de douceur et de bonté.

Au lieu de faire le tour de chacun des berceaux, directement, le vendeur nous amena jusqu'à un poste de travail libre. Il attrapa une chaise et l'approcha de moi. Ce vendeur est vraiment trop mignon, il sait comment faire plaisir à ses clientes. Je lui adressa un sourire de remerciement, ainsi qu'un petit :

« Merci beaucoup. »

Avec l'aide de Judi, me tenant quelque peu à lui pour réussir à m'asseoir sur la chaise, et non à rejoindre le sol. Je soupira de soulagement une fois mes fesses posées. Qu'est-ce qu'on est bien assis. Une de mes mains se posa naturellement sur mon ventre, venant le caresser avec douceur, l'autre tenant toujours celle de Judi. Cela était devenu un geste tout à fait banal, presque un toc.

Mon regard se posa sur le vendeur, alors qu'il commença à parler. Je l'écoutais calmement, un doux sourire aux lèvres, qui s'agrandissait en sentant mon chéri embrasser ma main. Bien évidement, l'une des premières choses à savoir était le budget. Si cela ne tenait qu'à moi j'aurais pris un meuble ni trop cher, ni à bas prix. Mais bon, quand l'un des parrains se trouve être Gregory Theïrin, et quand on a comme beau-frère Adam Jefferson, pas question de prendre quelque chose de milieu de gamme. Ils seraient capables de venir acheter le berceau eux-mêmes, le plus cher qui existe, si je ne met pas suffisant le prix à leurs yeux.

« Pour ce qui est du prix, nous n'avons pas de limite. Les parrains nous aident énormément de ce côté-là En revanche pour les couleurs... »

Je fouilla dans mon sac à main et en ressorti de mon téléphone portable. En quelques clics j'alla dans les photos, avant de tourner l'appareil vers le vendeur.

« Il nous faudrait des berceaux, et des meubles, qui pourrait coller avec le thème Disney de la chambre. Vous pouvez passer sur la droite pour en voir plus. »

Sur les différentes photos on pouvait voir les quatre murs de la chambre entièrement peint par moi. Le plafond aussi était passé sous mes petites mains.

Mur de la chambre:

Plafond de la chambre:

Je laissa le vendeur regarder tranquillement, quelques instants, avant de penser à parler d'un détail qui pouvait, peut être, avoir son importance.

« Au passage, nous ne connaissons pas le sexe des jumeaux et nous sommes pas vraiment du genre... "Rose pour les filles" et "bleue pour les garçons". Si vous voyez ce que je veux dire. Tant que cela ne fait pas trop "tâche", je dirais, avec ce que j'ai peint, ça nous vas. »

Je ne pu m'empêcher d'afficher un sourire de fierté, mélangé un peu avec une certaine timidité, quand Timothy, notre vendeur, me complimenta sur les peintures que j'avais faites dans la chambre des bébés. J'étais plutôt ravie du travail que j'avais fait dans cette chambre, et j'avais pris beaucoup de plaisir à la peindre, prenant le temps qu'il faut pour n'oublier aucun détail. Je crois que je n'avais jamais pris autant de temps sur une œuvre qu'en peignant ses murs. Un véritable plaisir ce fut de le faire et j'espère que mes enfants aimeront autant que moi j'aime mon travail. Ou autant que Judi, qui n'avait cessé de me complimenter en voyant la chambre.

« Merci beaucoup. Cela fait toujours plaisir d'entendre complimenter mon travail. » Disais-je avec ce sourire mi-gênée, mi-fierté.

En tout cas, notre gentil et adorable vendeur eut l'air d'avoir une idée pour les meubles à mettre dans la chambre des futurs bébés. Il disait même vouloir d'abord nous les montrer sur l'ordinateur, afin de ne pas nous faire déplacer pour rien. Il pensait vraiment à tout. Un vrai amour. Après quelques minutes de recherche, il nous montra un berceau tout en bois. J'écoutais, un immense sourire aux lèvres, notre cher vendeur nous vendre justement l'ensemble de cette chambre tout en bois, disant que cela mettrait en valeur mes peintures. Et il avait tout à fait raison. Je vois, d'ailleurs, très bien ce mobilier dans la chambre des bébés.

Je m'apprêtais à répondre quand j'entendis mon chéri donner son avis. Je tourna le regard vers lui, souriant tendrement. Je l'aime tellement.

« Je suis du même avis que mon compagnon. C'est vraiment magnifique. Est-ce qu'on pourrait les... aïh... »

Je grimaça de douleur, posant automatiquement mes mains sur mon ventre. Mes yeux se fermèrent, alors que je souffla longuement. Foutu contraction. Plus le jour d'accouchement, plus je ressens ses contractions qui sont de plus en plus fortes. Le pire, c'est que je suis obligé de me concentrer sur ces dernières pour m'assurer que je ne suis pas en train d'accoucher.

« Désolée, je.... aïh... Continuer... Vous... Vous pouvez nous parler des modes de livraisons et tout... » Disais-je tout en inspirant et expirant profondément sous la douleur dans mon vendre.