Avatar : Adam LambertAge : 36 ansHumeur : Hot !Habitation : ManhattanJob/Fonction : Chanteur Situation Familliale : Marié depuis le 10 Août 2054 à Skaan Jefferson
En couple avec Marcus Anderson depuis le 27 Août 2054
En couple avec Andrew Myers 05 Janvier 2055
Jeu 4 Mar - 16:10
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Pourquoi j'ai dit à Andrew que j'étais capable d'écrire une chanson en nuit ? Pourquoi il fallu que je dise ça ? Bon, ok, je peut être capable de le faire, mais quand j'ai déjà l'idée, l'envie, le rythme en tête, ou que sais-je encore. Il m'est arrivé d'écrire une chanson en quelques heures seulement, mais parce que j'étais à fond dans une émotion. La tristesse. La joie. La colère. La peur. C'est souvent elles qui animent ma musique, mes mots, ma parole, ma voix. Même quand je chante, généralement, je le fais en laissant une certaine émotion m'envahir, et je crois bien que ça s'entend, ça se remarque, et que ça fait autant que ça marche. Bon, je me jette peut-être un peu trop de fleur, mais c'est ma faute. Tout le monde me dit que je chante super bien, mes hommes, mes amis, mes amants, mon agent, mes fans. Donc ouai, ça fait du monde qui dit aimer ma voix, mes chansons, alors ouai je peux me jeter des fleurs et m'autocomplimenter. Mais bon, ce soir... Je n'ai pas de quoi à être fier....
Je suis assis au piano, passant mes doigts sur quelques touches, cherchant l'inspiration. Je me suis mis au piano il n'y a pas si longtemps que cela. C'est Skaan qui m'apprend à en jouer. Je lui ai demandé de me donner quelques cours, afin d'un jour jouer des grands morceaux de Queen tout en chantant, comme Freddie Mercury le faisait. Enfin, pour le moment, je suis loin d'être aussi doué que lui. J'arrive à jouer quelques notes, quelques morceaux, mais j'ai un peu de mal à chanter et jouer en même. Après, je ne suis qu'à mes débuts. Skaan dit que j'apprend vite. Je suppose qu'il a raison, après tout j'ai vite appris à parler langues pour le boulot. Enfin, pour l'Eden Club. Mais pour le moment tout ça ne me sert clairement pas à avancer sur la chanson. C'est même la page blanche.
Je finis par me lever, prenant avec moi mon cahier, que j'ai depuis des années, ainsi que mon crayon, pour aller vers la cuisine. Je laisse le cahier tomber sur le plan de travail, ainsi que le crayon qui va avec, pour ouvrir le frigo. J'attrape la bouteille de jus de fruit, et celle de vodka. Je pourrais boire l'alcool seul, mais je fais des efforts de consommation pour Skaan. Enfin, pour mon cancer... Bref, pas envie d'y penser sinon ça va me gonfler. Je me prépare donc un verre jus de pomme vodka tout en chantant.
Chloe observait son lit, sa chambre, cet endroit qui était le sien, mais qu’elle ne sentait pas être tout à fait le sien. Parce qu’après tout… Elle était dans cette villa, sans savoir si elle y avait vraiment sa place. De toute façon, elle ne désirait pas l’avoir, cette place.
Elle voulait être libre, mais n’avait que dix ans. Et même si elle approchait bientôt de l’âge où Harry Potter rentrait à Poudlard, ça ne changeait rien. Chloe aurait préféré rentrer à Poudlard. Mais elle n’avait toujours pas reçu sa lettre. Et ainsi, restait coincée dans une vie qu’elle avait l’impression de ne pas avoir décidée.
Entourée de beaucoup trop d’hommes à son goût, en prime. Et de « pères ». Si tant est qu’il s’agissait de pères. Elle ne voulait pas d’un père. Ni d’une mère. C’est parce que sa mère avait existé et était sorti avec un homme, que Chloe était sourde aujourd’hui.
Mais si là, elle restait à regarder le plafond de sa chambre, c’est parce qu’elle sortait d’un cauchemar. Ce genre de cauchemar peu agréable, où on se réveillait, en croyant réellement être dans la vraie vie, mais qu’on était encore dans le cauchemar. Et Brandon était là. Et Brandon voulait lui faire du mal. Et chaque fois qu’elle pensait se réveiller et être en sécurité, Brandon était encore là, parce qu’en vérité, elle était encore dans le cauchemar.
Chloe essayait de se calmer doucement. Mais elle sentit bien qu’elle allait devoir se lever. Bêtement, quand ça arrivait, elle avait l’impression que Brandon ou même sa mère étaient sous le lit et allait lui tirer les pieds. S’ils étaient en dessous du lit, elle ne pourrait même pas les entendre. Elle frotta ses yeux. Elle avait pleuré en se réveillant. Mais elle devait être forte. Elle descendit du lit. L’enfant se faufila dans le couloir, en étant rassurée de ne rien voir derrière elle, et alla vers la cuisine, où elle comptait bien se servir un verre de lait. C’était idiot, mais ça la consolait. Mais quand elle entra dans la cuisine, Chloe se figea, en voyant la silhouette qui se trouvait déjà à l’intérieur. Son père biologique, celui qui d’ailleurs, ne voulait pas d’elle autant qu’elle le rejetait mentalement. Elle sentit ses mains trembler. Probablement parce que son esprit faisait un lien avec son cauchemar. Elle hésita à rentrer, mais savait que si elle retournait au lit maintenant, ça n’arrangerait rien. La petite, fini par se précipiter vers le frigo. Chloe hésitait. Elle avait peur qu’il réagisse mal. Qu’il crie. Elle ne l’entendrait pas, bien sûr mais… Elle connaissait si peu Adam qu’elle n’était pas sûre de comment il pouvait réagir, et maintenant qu’elle s’était retrouvée coincée avec Brandon, elle avait peur qu’il fut pareil.
Elle se justifia donc, bêtement :
- Cauchemar, dit-elle juste, sans sentir que sa voix tremblait.
Les cauchemars étaient sa faiblesse, parce qu’ils étaient assez fort pour briser son masque de petite fille soit adorable, soit teigneuse. Mais elle espérait que cette justification suffirait.
Elle ouvrit le frigo en se tournant quand même vers lui tout le temps, pour être sûr qu’il ne fasse rien, ne pouvant s’empêcher d’avoir cette méfiance naturelle.
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Mar 16 Mar - 16:39
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Je me tus. Je m'arrêta soudainement de chanter. Mon cœur se figea sur place et mes poumons se serrèrent dans ma poitrine. Elle est là. Elle est dans la même pièce que moi. Enfin... presque... Elle est sur le pas de la porte. Son regard à croiser dans le mien. Elle... Nan ! Je détourne les yeux, faisant quelques pas dans la pièce, m'éloignant d'elle. Je tiens la bouteille de vodka dans ma main droite, mon verre rempli de l'autre. Je sens mon corps trembler de plus en plus à mesure qu'elle avance dans la pièce. Une souris. On dirait une petite souris qui se faufile dans la pièce. Une horrible souris. Un rat. Au moins si c'était vraiment un rat, j'aurais appelé un dératiseur pour la faire disparaitre de ma vue. De ma vie. Mais là... là... non... je ne peux rien... Mes yeux se fermèrent, j'inspire et et expire profondément. Pourquoi elle est là ? Skaan... Skaan bon sang ou es-tu ? Pourquoi tu la laisse ainsi s'approcher de moi ? Skaan... Mon Skaan... Mon cœur tremble. Mon corps l'est encore plus. Je boit cul sec mon verre. Je sens l'alcool, caché par le jus de fruit, chatouiller ma gorge. C'est léger. Trop léger.
Cauchemars ? Elle venait de parler ? C'est ce qu'elle venait dire ? Est-ce que c'est une explication ? Une explication à sa présence ici ? Je ne le regarde toujours pas, je n'y arrive pas. Je dépose mon verre sur le meuble face à moi, avant d'ouvrir rapidement la bouteille de Vodka pour en boire une longue gorgée. Un cauchemar ? Sa voix avait tremblé, non ? Quand elle avait parlé, je veux dire. Quel genre de cauchemar peut faire une gamine de son âge ? Moi... Moi, à son âge... Je... Le prêtre... Je me met à tousser sur le moment. Je sens du sang dans ma bouche. Hé merde...
Je soupire lourdement, venant poser peut-être un peu trop brutalement la bouteille sur le meuble. Je dois m'approcher d'elle, un peu, pour reprendre mon calepin et mon crayon. J'écris rapidement à l'intérieur, sur une page vierge, avant de le montrer à... Elle..., mais en évitant bien soigneusement de poser mon regard sur elle.
Chloe craignait le pire. C’était son père, certes, mais elle n’avait jamais connu aucune figure parentale qui lui montra un tant soit peu de tendresse. Alors elle avait peur. Pour elle, surtout, pour ce qui pouvait lui arriver. Mais sa peur, elle la masquait. Comme elle pouvait. Elle n’avait que dix ans. Masquer réellement aurait été plus compliqué. Alors oui sa voix avait tremblé. Elle essayait de rester calme. Elle n’entendit pas le choc de la bouteille. Pourtant, elle se sentit sursauter, parce que le geste avait été brusque. Brutal. Une vision lui revint en tête. Brandon, toujours lui. Il l’avait poursuivi dans ses cauchemars, et maintenant il la poursuivait dans la réalité, et elle n’aimait vraiment pas ça. Et puis, rien ne lui disait que cet Adam n’était pas comme Brandon ou comme sa mère. Elle ne fouillait plus le frigo ouvert. Elle n’osait pas. Forcément, elle attendait le prochain coup. Mais à la place, elle vit l’homme qui était à l’origine de sa naissance, prendre de quoi écrire et lui écrire. Chloe se figea.
C’était idiot bien sûr, mais peu de personnes faisait attention à lui parler de façon compréhensible. La plupart se contentaient de compter sur l’interprète qui la suivait au foyer et à l’école, et elle, par pure rage et animosité, s’était donné pour défi de lire sur les lèvres. Elle y arrivait. A peu près. Beaucoup de mots disparaissaient, mâchés par les bouches. Et les signes étaient souvent maladroits quand quelqu’un signait. Chloe lu ce qui était écrit sur la feuille. Pourquoi fallait-il aller chercher Skaan ? Pourquoi voulait-il…Elle se rappela son cauchemar. C’est vrai. Une enfant sainement entourée, quand elle faisait un cauchemar, devait être bien consolée. Quelque chose comme ça. Chloe hésita. Pas sur le fait qu’il aille chercher cet homme qui semblait être celui qui l’acceptait finalement le plus, plus sur le fait qu’elle… Etait surprise qu’Adam prenne le temps de lui proposer. Elle ne prit pas son calepin, n’écrivit pas dedans, et lâcha :
- Pas besssoin.
Etirant son mot, ayant du mal avec celui-ci, elle n’osait tout de même pas bouger. Est-ce que maintenant elle pouvait fouiller dans le frigo ? Est-ce qu’elle avait le droit ? Elle se ressaisit. Elle pouvait. Elle souffla, et essaya de se rappeler ce qu’elle voulait. Un verre de lait. Puis l’évidence lui revint. Les verres étaient hauts pour elle.
Elle pointa le placard des verres, comme pour demander de l’aide, malgré elle. Elle n’aimait pas avoir besoin d’aide, et surtout pas d’un homme qui avait fait quelque chose avec la femme qu’elle haïssait le plus. Elle se retint de dire s’il te plait. Comme une victoire pour elle. Comme si finalement, elle n’avait pas besoin de le dire, et tant pis pour la politesse. Mais Chloe ne se sentait pas à l’aise, et elle ne se rendait même pas compte qu’elle n’était pas la seule dans le lot.
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Sam 27 Mar - 11:59
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Sa voix... Sa voix est tellement agaçante ! Sa voix si petite, aiguë et... enfantine... Moi qui pensais ne pas avoir à l'entendre, vu qu'elle était sourde. Déjà que je supporte sa présence... Mais bon, là, je l'ai sans doute cherché... Après tout, c'est moi qui suis venu vers elle pour lui proposer d'aller chercher Skaan. Skaan. Mon Skaan. Bordel, pourquoi tu es pas là quand j'ai besoin de toi ? Toi, au moins, tu sais t'occuper d'elle. Tu supporte sa présence. Tu... l'aime ? Je déteste cette idée... Je... Je refuse même d'imaginer que tu puisse ressentir de l'amour pour elle. Je ne veux pas ! Non... Il n'est pas question. Il y a moi et Marcus, dans ton cœur. Tu n'as pas besoin de plus. Tu n'as pas besoin d'une... Enfin, d'elle. On vivait très bien sans elle. Putain !
J'avala difficilement ma salive, sentant une boule de colère vibrer dans ma gorge. Mon regard se tourna vers la bouteille de vodka. L'envie de la descendre était forte. Au diable cette chanson de merde que je dois écrire. Au diable la musique et tout ce tralala. Là, j'en ai carrément rien à foutre. J'ai juste besoin de me changer les idées.
D'ailleurs, je m'apprête à m'avancer vers cette bouteille de vodka qui me tends presque les bras, sauf que... cette petite... chose semble avoir besoin de moi. Elle pointait du doigt le placard ou se trouvait les verres. Sans déconner, elle peut pas se démerder. Moi, à son âge... je... je... Putain !
Je souffla longuement, avant d'aller ouvrir le placard, prendre un verre et lui donner. Sans attendre, je retourna auprès de ma bouteille de vodka, l'attrapant d'une main, l'autre n'ayant pas lâché mon calepin depuis tout à l'heure. Je retourna ensuite dans le salon, sans reposer un seul regard sûr... elle... Culot à la bouche, je buvais de longue gorgée de vodka, avant de reposer la bouteille sur le piano et m'asseoir sur le petit siège.
« Putain de merde... » Disais-je en soupirant de rage.
Pourquoi les souvenirs du passé ne cesse de refaire surface ? C'est sa faute... Tout est de sa faute... Elle aurait mieux fait de crever avec sa mère.
Mes doigts commencèrent à caresser le piano de façon énerver et rapide, cherchant à faire passer ma colère sur les touches noires et blanches.
Chloe prit le verre qu’il déposa. Elle sentait quelque chose n’allait pas. De toute façon, elle comptait boire son verre de lait, et vite partir. Elle n’avait aucune envie de rester vers lui. Elle avait trop peur qu’il fut exactement comme elle le pensait, et qu’il lui fasse du mal. Elle avait pris cette habitude avec sa mère ou même Brandon : moins elle se montrait, mieux elle se portait. L’enfant remplis le verre de lait. A cet instant, elle qui semblait parfois trop mature, parce que son enfance avait été déjà ruinée par des personnes aux mauvaises intentions, ressemblait vraiment à une enfant. Elle vit Adam boire à la bouteille, et bien qu’elle fût sourde, elle avait une bonne vision, et savait bien lire. Heureusement, d’ailleurs, puisqu’elle avait dix ans, et qu’à dix ans, sourd ou pas, il valait mieux savoir lire. C’était vraiment de la vodka qu’il était en train de boire. Chloe fit une grimace, qu’elle ne parvint pas à retenir. Sa mère buvait beaucoup. Et quand il était encore là, Brandon l’accompagnait.
Bien sûr, l’enfant ne pouvait s’empêcher de faire des similitudes. Mais était-ce sa faute ? Peut-être qu’elle aurait dû exprimer une bonne fois pour toute son dégoût envers une éventuelle famille biologique. Mais la gamine n’était pas idiote : elle se doutait bien que personne ne l’aurait écouté. Qu’Adam fut son vrai père était une chose, mais Chloe savait que même si elle l’avait refusé lui, on l’aurait emmené vers un autre modèle parental. Et bien que la petite n’entende rien, à force de s’entrainer à lire sur les livres, elle avait déjà compris des bribes de discussions d’autres enfants, parlant de famille d’accueil peu agréables. Pourquoi un enfant était-il obligé d’avoir un parent ? La sourde estimait ne pas en avoir besoin. Mais elle n’avait pas le choix. Elle se dépêcha de boire le verre de lait, avant de commencer à partir, et de voir celui qu’on désignait comme son père sur un piano. De la nostalgie l’a pris soudain. Chloe fit un tout petit pas, vers le piano, où Adam jouait.
Elle l’avait déjà vu, bien sûr, ce piano. Mais maintenant qu’elle voyait quelqu’un en jouer… Elle ne pouvait plus entendre de musique. Elle en ressentait parfois les vibrations, dans sa cage thoracique, quand la musique était trop forte. Mais elle ne pouvait plus l’entendre. Un regard triste passa dans ses yeux, et elle ne prit pas conscience, qu’elle s’était avancée d’un autre pas, juste pour observer. Elle ne connaissait rien à la musique, et en regardant les notes, ne pouvait même pas deviner ce qu’il jouait. La tristesse l’emplit encore plus, lui serrant les tripes.
C’était aussi pour ça que Chloe agissait toujours avec prudence et méfiance. Parce que la seule fois où elle avait osé s’exprimer trop fort, sa capacité à entendre lui avait été retirée. Elle observait les doigts, plus que le père, mais quand elle prit conscience de ce qu’elle faisait, la petite se dépêcha de reculer. Il allait finir par la juger pour ça, non ? Pourtant, sans entendre, elle aimait regarder. Elle pouvait imaginer, se ramener dans des souvenirs de mélodies qu’elle appréciait. La musique était parfois un refuge, et elle avait été le sien pendant quelques moments.
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Dim 25 Avr - 15:00
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Pourquoi ? Pourquoi ses souvenirs ne cessent de me hanter ? Pourquoi tout le monde dit réussir à ouvrir et pas moi ? Greg... Judi... Skaan... Comment ils peuvent tous oublier qui j'étais avant, vivre avec image de ce moi du passé et vivre ainsi, près de moi, l'air de rien. Moi, je ne peux pas. Je ne peux pas oublier... Je ne peux pas oublier le son de sa voix... Je ne peux pas oublier ses grandes mains imposantes qui se posaient sur moi... Je ne peux pas oublier son odeur... Rien ne semble vouloir s'effacer de ma mémoire. Tout y graver. Tout est ancré dans ma tête. Sans parler de sa présence même... Sa présence qui ne me quitte que quand l'alcool ou la drogue vient noyer mon esprit... Oublier ? Je suis sûr qu'ils me mentent, finalement... Ce sont tous des putains de menteurs...
Mes doigts se crispèrent sur le clavier du piano. Je leva les yeux, regardant par-dessus mon épaule. Putain, pourquoi elle est encore là ? Qu'est-ce qu'elle veut encore ? Elle l'a eut son putain de verre. Alors quoi ? Je soupirais intérieurement, reposant rapidement mon regard sur le piano. Si j'arrête de la regarder, elle va sans doute finir par s'en aller. Tout naturellement. Elle va bien finir par retourner par aller se coucher. Une gosse comme elle devait déjà être au lit. Bordel... Skaan...
Un triste soupire quitta ma bouche, alors que ma tête se baissait en direction des touches. Mon front se posa sur le rebord du piano. Je ne peux pas en vouloir à Skaan. Après tout... c'est moi qui aie signé ses papiers... même si je l'ai fait uniquement pour Skaan. C'est ma faute tout ça... si je n'avais pas couché avec n'importe qui sans capote... Putain, je suis vraiment un gros con parfois.
Un nouveau soupire et je tourna de nouveau mon regard vers elle. Je me décala légèrement sur le banc, lui laissant une place si elle souhaitait s'y asseoir, même si il n'y avait aucune raison pour qu'elle s'approche de moi. Je me retourna vers le piano, ferma les yeux et bougea les doigts de ma main gauche sur le piano. Le son qui sort de ses touches est tellement apaisant.
[Ce film m’a trauma, mais la musique est cool et Del Toro aussi]
C’était du dialogue de silence. De deux êtres se rejetant mutuellement et qui ne désiraient pas se trouver en présence de l’autre. Certains auraient parlé de maladresse, d’un nouveau père, d’une nouvelle fille. Mais l’un et l’autre savaient que leur raison était bien plus profonde. Chacun avait la sienne. Et quelque part, si un témoin aurait affirmé que c’était totalement idiot, peut-être que ça ne l’était pas tant. Chloe avait reculé, parce qu’elle ne voulait pas qu’il se rende compte de ce qu’elle faisait. Parce que l’idée qu’il puisse la frapper, être mauvais avec elle, ne semblait pas impossible. Il ne l’avait pas encore fait. Mais sa mère ou Brandon étaient ainsi. Ils semblaient bons au début et après, c’était fini.
Chloe qui voyait plus qu’elle n’entendait remarqua combien celui qu’elle ne comptait pas appeler papa, même pas juste parce qu’on lui avait demandé, s’était crispé parce qu’il l’avait vu. Elle se disait qu’elle devait vite retourner au lit. Elle n’avait rien à faire là. Vraiment.
L’enfant recula encore. L’homme face à elle ne jouait plus, il semblait en fait, plutôt fatigué. Elle devait le laisser tranquille. Mais alors qu’elle allait partir, il sembla faire de la place sur la chaise. Elle se méfia. Encore plus. C’est d’abord en étant gentil, que les adultes se comportaient comme des odieuses personnes par la suite. Elle fronça les sourcils, mais quand elle le vit fermer les yeux, elle posa son corps sur la chaise. Elle se faisait minuscule, bien qu’elle ne fût déjà pas bien grande. Chloe observait en silence, les touches. Elle ne savait pas à quoi ça ressemblait musicalement. Mais il semblait bien jouer, et rapidement. Elle songea à Beethoven. Si elle n’était pas devenue sourde immédiatement, elle aurait pu apprendre la musique peut être. Chloe songea au fait que les mains d’Adam étaient lentes. La musique…Elle devait l’être aussi. Lente. Une musique triste ? Une balade ? Et il lui semblait sentir légèrement les vibrations du piano, qu’elle ne touchait pas, mais quand même.
Elle écoutait d’une façon différente, les yeux rivés sur les doigts, silencieuse. Elle ne comptait rien dire. Elle retint même un bâillement, mais se rappela qu’il lui faudrait retourner dormir, maintenant que le cauchemar était passé et fini. Restant minuscule, elle ne bougea pas jusqu’à la fin du morceau, ou ce qui y ressembla, et se redressa lentement.
Chloe ne fut pas sûre de savoir ce qu’elle ressentait exactement, mais un trouble existait dans ses yeux.
- Je ne veux pas déranger, parvint-elle à articuler, sans que ça semble trop mal prononcé, avant d’ajouter : mais c’est beau.
Se rendant compte de la sincérité de cette deuxième partie de parole, elle sursauta, surprise de ses propres mots. Elle ne les avait pas entendus, mais ils avaient été soufflés sur ses lèvres, donc quelque part, elle les avait bien senti. Elle fronça les sourcils, et un instant, celle qu’elle était réellement sembla se montrer. La petite fille effrayée. Mais qui se faisait des remparts de haine, enrobé d’une fausse joie et innocence.
- Bonne nuit, dit-elle précipitamment, mâchant relativement beaucoup le « nuit », et reculant un peu plus, prête à partir. Ou s’enfuir, plutôt.
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Dim 23 Mai - 15:56
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Bien que mes yeux étaient clos et que la musique du piano venait résonner doucement a mes oreilles, je sentis que l'enfant était venu s'asseoir à côté de moi. Elle ne me touchais, pourtant, nullement, mais un frisson plutôt désagréable parcouru tout mon corps. Il commença au niveau de ma hanche, qui était sans doute la partie de mon corps la plus proche d'elle, avant de se répandre sur tout le reste de mon épiderme. Pourtant, malgré cela, je garda les yeux clos et je laissa mes doigts continuer à jouer sur les touches du piano. Je savais que si j'ouvrais un seul instant les yeux... si je la voyais si proche de moi... si son regard se plongeait dans le mien... je crois que... Je crois que je fuirais au plus vite la maison pour enfin réussir à respirer. Respirer loin d'elle...
La musique se termina doucement, et je me sentis presque obligé d'ouvrir les yeux. Chose que je fis. Je regarda face à moi, sentant clairement sa présence à mes côtés. Elle qui ne pouvait m'attendre jouer, pourquoi était-elle restée ? Du moins, tout le long de la musique, car je la sentis se lever doucement, avant de... parler à nouveau. Je l'entendis me dire qu'elle ne voulait pas déranger, avant d'ajouter que... C'était beau ? Quoi ?
Je me retourna vers elle, posant réellement sur elle, enfin. Elle était si petite. Si minuscule. Elle semblait apeurée ? C'est moi qui lui faisais tant peur ? Elle semblait, pendant un instant, aussi effrayé que moi je l'étais à l'époque ou le prêtre... Mon cœur se serra à cette pensée, me faisant horriblement mal. Elle me rappelait trop mon passé. Sa présence ne cessait de me ramener des années en arrière.
Alors quand elle dit bonne nuit, je ne compris ce qu'il se passa, mais mon corps se leva et ma main se tendit pour l'arrêter, avant de finalement s'arrêter et de reculer. Mon poing se serra et je sentis que je devais partir. Je fis rapidement demi-tour, attrapant le reste de la bouteille de vodka sur le piano, avant de sortir à toute vitesse de la maison. Deux de mes hommes de mains se trouvaient là. Sans un mot de part, ils firent venir une voiture dans laquelle je monta dedans en demandant à emmener rapidement chez Marcus.
Arriver chez Marcus, je sauta sur mon homme, l'embrassant de tout mon souffle, complétement ivre à cause de toute la vodka que j'avais bue. Je n'en avais rien à foutre qu'il soit en réunion avec ses hommes. Je lui demanda rapidement de les envoyer paitre, avant de lui ordonner de me prendre sans attendre jusqu'au bout de la nuit.
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