Ces derniers temps, il fallait bien que j'avoue que beaucoup de mes habitudes avaient étés bouleversés.
Oh, ma vie n'avait jamais été très linéaire malgré tout. De part mes activités illégales surtout. Mais la vérité c'est que j'avais commencé à bien diminuer tout cela. J'avais pratiquement arrêté le trafic d'art et bien sur, j'avais totalement arrêté d'envoyer ma fille en mission.
On aurait pu alors se dire que ma vie en deviendrait plus routinière mais ce fut l'inverse. Et une raison toute nouvelle avait fait récemment son apparition ; Merlin. Mon doux Merlin pour qui mon cœur battait incessamment.
Alors oui, pour ces raisons et bien d'autres, ma vie avait cessé d'être une routine continuelle pour que chaque jour soit absolument unique.
Malgré tout, parfois, il m'arrivait d'avoir besoin de me changer les idées, de me promener seul dans un parc sous le soleil de printemps. Et c'est précisément ce que je faisais ce jour là. L'air était doux, le soleil brillait prudemment et le parc était calme malgré quelques promeneurs souriant.
La journée idéale.
Comme pour la dernière fois, je ne reconnus pas tout de suite l'homme qui s'avançait vers moi en contre sens, se promenant avec deux charmants bambins. Mais comme la dernière fois cependant, ce furent ces cheveux d'un blanc éclatant qui me permis de le reconnaitre.
Mon visage s'illumina d'un grand sourire alors que je le saluait, écartant les bras.
_ Mais ne serait-ce pas ce brave ex aumônier ? Mais quel plaisir de te voir ici !
Je me baissais vers l'un des enfants en lui souriant, lui frottant chaleureusement le crâne.
_ En tout cas vous avez là de charmants enfants ! Comment t'appelle tu mon grand ?
Je me redressait après avoir glissé un billet de 50 dollars dans les petites mains du jeune garçon.
_ Quel dommage que ton compagnon ne soit pas ici, j'aurait été ravis de revoir ce bel homme !

J'étais content de recroiser cet homme. Bien que nous n'aillons jamais vraiment eu les même opinons, j'avais pu observer que nous avions au moins les mêmes gouts en matière d'homme, même si le siens était peut être quelque peu trop grand... mais c'était autre chose.
Je vis qu'il n'était pas vraiment ravis de me voir, me vouvoyant même mais cela n'effaça en rien ma bonne humeur.
_ Allons mon ami je t'ai déjà dit de ne pas me vouvoyer !
Je continuais dans ma lancée, offrant un petit billet à ce charmant enfant afin qu'il se fasse plaisir et prenant des nouvelles de son charmant compagnon. Mais de toute évidence ce cher ex aumônier n'était pas du tout d'humeur a plaisanter et a bavarder. Pourquoi ne faudrait il pas que j'offre de l'argent de poche à son enfant ? Oh, ce n'était pas son enfant ? Ah et il n'était donc plus avec son charmant damoiseau ? Quel dommage, ils allaient si bien ensemble !
_ Oh, toutes mes excuses monsieur Price, c'est fort dommage...
Je disait cela toujours avec un grand sourire aux lèvres.
_ Si tu as besoin de réconfort, tu sais qui tu peux appeler, je serais ravis de te rendre service mon cher, a présent que te voila ouvert aux plaisirs de l'homosexualité que tu as temps décrié il y a pourtant peu.
Je m'inclinais élégamment en disant ceci.
Les enfants, étonnamment sages pour de si jeunes enfants, me regardaient sans rien comprendre, alors je leur souris sincèrement et gentiment et j'us de timides sourires en retour ce qui me fis on ne peux plus plaisir.

Je soupirais, essayant de faire bonne figure malgré son refus de me tutoyer comme je l'avais demandé. Je n'appréciais guère que l'on ne m'écoute pas sur cette simple demande et... oui c'était bien le genre de choses qui pouvaient me mettre réellement en colère.
Je tentais alors de continuer dans ma lancée, lui faisant quelques propositions qu'il refusa tout net.
Tiens, il avait donc déjà un nouveau compagnon comme c'est adorable. Je me demandais bien a quoi ressemblais le nouveau bellâtre. Mais je compris que pour que cela ne se finisse pas mal de mon côté et du siens, il valait mieux que je laisse glisser. Je souris une dernière fois à l'homme lorsqu'il expliqua qu'il devait ramener ses enfants. Je m'inclinais de nouveau majestueusement.
_ Dans ce cas je ne vous retiens pas.