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Une rue peu fréquentable [feat Elio]

The City of New-Robots :: Bars et restaurants
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Jeu 2 Avr - 14:06
Une rue peu fréquentable.
▲▼feat. Elio

[WARNING ! RP +18 (violence, propos homophobes) après ça ira mieux promis ]


Une heure du matin. C’était l’heure à laquelle j’avais fermé mon bar, le BauHaus. La soirée avait été quelque peu mouvementée. Etait-ce une euphorie que j’avais loupé ou juste une journée normale ? Je n’en avais aucune idée. Mais les êtres humains qui étaient venus aujourd’hui étaient tout simplement insupportables. Je n’avais pas la fonction “alcoolisé au max” dans mon système mais quand je voyais l’état dans lequel ça pouvait mettre ces gens.. Et bah. Je préférais être un Androïde pour le coup. Qu’ils étaient stupides. J’avais du en mettre plusieurs à la porte tellement ça dégénérait de manière effarante. Ces genres de soirées, j’étais content de les terminer. Ceci-dit, j’avais fait un bon profit au vu de la vente de cocktails qui avait dépassée toutes mes espérances. Au moins un point positif dans cette galère. Une fois le bar vide, je m’étais assis sur un tabouret en poussant un long soupir. Est-ce que ça valait vraiment le coup de boire à ne plus connaître son prénom ? Je me le demandais souvent. J’aimerai quand même connaître cette sensation… Peut-être qu’il existait ce genre d’expérimentation au sein du marché noir ? Oui non? Arrête de déconner, même pas en rêve. J’en arriverai jamais jusque là. Je m’attaquais au nettoyage (un peu rapide, je devais l’avouer) du bar. Je n’étais pas un robot ménager après tout. On m’avait créé dans le but de tuer et non pas de nettoyer les mélanges d’alcool sur une surface en marbre. J’ai vite abandonner. Je laissais ce travail pour le lendemain, peut-être prendrais-je le temps d’engager une femme de ménage, tiens. Et pas une androïde, une humaine. Ca leur ferait les pieds ! Après une courte pause, vaguant dans mes pensées, je m’étais rendu chez moi. J’avais décidé de mettre mon fameux apparât d’Androïde. A cette heure, les contrôles se faisaient rares et je n’avais pas spécialement peur de me faire arrêter. Muni de ma LED à la tempe, je sortai de chez moi et en même temps du bar pour faire une petite “balade”. En réalité, j’avais surtout envie de prendre l’air tout en polluant un peu avec mes fidèles cigarettes. Qui oserait aborder un Androïde qui fumait d’ailleurs ? Hm ? Je marchais alors, dans les rues pratiquement vides. Je vis passer quelques chats sauvages mais rien de plus. Je soufflais la fumée de ma cigarette quand des voix se fit entendre un peu plus loin.

“ T’es qu’une sale race ! Les mecs comme toi, ça devrait même pas exister! “ …” Ouais, fin est-ce que c’est un mec après tout ? Les [WARNING CONTENU HOMOPHOBE] PD dans ton genre c’est tous des meufs au fond.

Je n’avais entendu que vaguement ces paroles mais je pouvais sentir mes poils se hérisser. Tiens ? Alors ça.. C’était rare. Bon, pas que je me mette en colère, bien au contraire, mais au point que mon corps puisse réagir ? Je fronçais quelque peu les sourcils avant de tourner ma tête en direction des voix. Je pouvais à présent les apercevoir. Des lâches. Des lâches qui semblaient frapper quelqu'un au sol d’ailleurs. Et ils étaient deux contre un en plus de ça. Ma LED se mit étrangement à virer au orange, je ne la voyais pas mais je pouvais la sentir. Et merde. J’allais pas passer mon chemin sans rien faire, si ? Mais j’étais en Androïde. Sans propriétaire près de moi… Ils pourraient se douter que j’étais un altéré et c’était pas loin de chez moi. Cela serait idiot de prendre un tel risque. Je poussais un soupir en avançant de quelques pas, dans une autre direction. Je ne pouvais pas mettre ma couverture en danger.

“Viens, on va lui montrer ce que c’est des vrais mecs”

Non. Ne réagis pas. Oh et puis merde, ça pouvait très mal finir. Plus pour le mec à terre que pour moi finalement. Tant pis pour ma couverture. Au pire, je finirai le boulot ? On verra. Je me dirigeais alors vers l’agression. Ah. Un des mecs était vraiment en train d’enlever son pantalon ? C’était à ce point là. Mes poils n’étaient pas redescendu et encore moins ma colère. J’étais assez proche maintenant, toujours ma cigarette en bouche.

C’est plutôt moi qui vais vous montrer ce que c’est un “vrai mec”.

[WARNING VIOLENCE]
Avais-je alors dit d’une voix tranchante. Je ne leur laisserai aucune chance. Aucune. Un des homme se retourna vers moi, celui qui avait encore un peu de décence. Ah. Il avait un couteau en main. Génial. Le combat à mains nues… Ça m’avait pas manqué. Je levais les yeux au ciel avant de me ruer rapidement vers celui qui était une réelle menace. L’autre, avec son pantalon descendu avait juste l’air d’un homme sans dignité. Enfin, ils n’en avaient aucune. J’étais un robot, et j’en avais plus qu’eux. Arrivé à côté de lui, il essaya directement de me planter son ustensile de cuisine dans la poitrine. Je l’avais esquivé et attrapé son bras, le serrant tellement fort qu’on pouvait croire que j’allais lui brouiller. De ce fait, il lâcha son couteau en hurlant. Ouais. Son bras était cassé. Oops ? Sans attendre plus longtemps, je lui donnais un coup de poing dans les côtés, ce qui le repoussa un peu plus loin, au sol. Comme un rat qu’il était. Il avait vu ma LED d’ailleurs. Il devait se douter qu’il n’avait aucune chance. Je m’étais alors retourné vers l’autre, qui essayait vainement de s’enfuir avec son pantalon à la hauteur des genoux. Un vague regard vers la victime au sol, il était dans un sale état. Et c’était un gosse. Fin, vous voyez ce que je veux dire. Il était jeune. Et le visage en sang, ils devaient s’affairaient à cette agression depuis plusieurs minutes. Je fronçais les sourcils avant de me diriger vers le fuyard. Je le plaquais fortement contre le mur de brique qui se trouvait là, fermant la rue. Il avait les larmes aux yeux, ce con. Il commençait à me supplier. T’as beau supplier, ça changera rien. La colère avait pris le dessus sur tout. Et merde. Les Androïdes Altérés ressentent aussi des choses. Enfin. Je regardais alors ma cigarette, elle était presque finie avec tout ça. Quel gâchis. J’avais fixé l’homme avec un léger sourire en coin. J’allais lui laisser un souvenir un peu amer de cette agression.

“Non..Non… PITIE !! “

Et non. Pas de pitié pour les croissants. Il avait lui-même décidé d’enlever son pantalon, il l’avait cherché. La main dans laquelle je tenais ma cigarette s’était alors dirigé de manière vive vers les parties intimes de l’homme. Un hurlement se fit entendre, là, c’est sûr, les voisins vont sortir. Faut que je me grouille. Après lui avoir allégrement brûler les parties génitales, je le relâchais assez violent contre le mur, assez pour l'assommer mais pas trop pour le tuer. J’avais plus beaucoup de temps. Soit je me cassais maintenant et je laissais cette scène dernière mois soit… Ouais. J’ai déjà fait tous les mauvais choix alors, un de plus, un de moins. Je m’étais dirigé vers la victime, le jeune homme. Je ne savais pas s’il reprenait ses esprits, comment il se sentait ni rien du tout. Mais je devais le sortir de là. Tant pis pour les retombées qui pouvaient m’arriver dessus. J’étais plus à ça près. Je lui avait fait un signe avec mon doigt en mode “chuuuut” et puis, sans crier gare, je l’avais attrapé d’un bras pour le porter sur mes épaules, passant ses bras autour de mon cou. Il avait pas intérêt à crier, sinon, il retournerait au sol. Et merde… Je fais quoi maintenant ? Je regardais rapidement aux alentours, l’homme au couteau s’était enfui et l’autre était assommé près du mur. Mais les lumières des immeubles commençaient à s’allumer. Bon. Plus trop le temps de réfléchir, fallait faire ça avant. J’entrepris une marche rapide, tenant le jeune garçon sur mes épaules. Et je me dirigeais vers le bauHaus. Bah oui, j’y travaillais mais mon appartement se trouvait au dessus de celui-ci. J’étais définitivement grillé.
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Jeu 2 Avr - 15:14
i need fresh bloodElio et Moran J’étais sorti très tard de l’école, ce soir. Très tard, et très déprimé. C’était l’anniversaire de la mort de mon père, je n’avais aucun ami, et j’avais très envie de boire. Boire pour oublier. Alors, naturellement, je m’étais dirigé vers le pub le plus proche pour noyer tous mes problèmes dans l’alcool. Pour m’anesthésier, oublier la douleur et le trou béant et hurlant que j’avais dans la poitrine. Je n’avais parlé à personne, et personne ne m’avait parlé. Je devais faire bien piètre figure, seul, abandonné de tous à ma table de bar. A la tienne papa, j’aurais aimé que tu sois là.

Je sortais des heures plus tard, à la fermeture du bar, assez bien alcoolisé. Je tenais encore debout mais je zigzaguais un peu dans la rue, me chantonnant des musiques à moi même. Je n’avais pas du tout remarqué que j’avais attiré l’attention de trois hommes, qui se mirent alors à me suivre. Je continuais à chanter tranquillement dans la rue, appréciant les aigus que ma voix pouvait produire sur du Whitney Houston.

« Eh, toi là ! Le (WARNING PROPOS HOMOPHOBES/DEGRADANTS) PD là, tu viens me sucer la queue ?! Eh, toi là !! Réponds nous sale PD !!! »

Je sursautais en entendant ces mots. Je tournais furtivement la tête et je les vis, là, tous les trois, menaçants, un sourire carnassier aux lèvres. Une frayeur sans nom me pris alors, je me sentais redevenir sobre à cause de la peur panique qui me prit. Mon instinct de survie pris alors le dessus, et je me mis à partir en courant. Mais on ne redescend pas si vite de l’alcool, alors même en courant le plus vite possible, je fus vite rattrapé par les trois inconnus ; ils enchaînèrent les insultes homophobes, les insultes tout court, et les menaces de mort.

« Lais- Laissez moi tranquille, je veux juste rentrer chez moi ! Laissez moi partir, s’il vous plaît, je ne vous ai strict-strictement rien fait, je, je, je veux juste rentrer chez moi… »

Ils se regardèrent entre eux, avant de ricaner. Un frisson d’horreur me parcourut. Les trois se mirent alors à me cerner, un de chaque côté. J’étais bloqué, dos à un immeuble, pareil à une proie aux abois. Un des trois s’avança et se mit à me pousser, jusqu’à ce que je me cogne violemment contre l’immeuble. Trop alcoolisé ou trop terrorisé - ou les deux -, mes jambes cédèrent. Je me retrouvais alors au sol, les yeux emplis d’une peur sans nom, le corps tremblant de la tête aux pieds.

Et les coups vinrent. Un coup de chaussure dans le visage, qui me sonna et me fit complètement tomber au sol. Une pluie de coups s’abattit alors sur moi, tandis que je perdais peu à peu connaissance. Mon corps entier n’était plus que douleur et violence, et je ne pouvais rien y faire. Je sentais mon esprit partir, se séparer de mon corps pour me protéger de cette situation absolument traumatisante.

J’étais sur le point de m’évanouir complètement, alors qu’une nouvelle voix apparut. Une fois différente de celle de mes agresseurs. J’entendis alors des bruits de coups, de fuite, puis le silence. Puis, après quelques secondes, des pas qui revinrent vers moi. J’ouvrais grand mon seul oeil encore valide, effrayé, mais incapable de bouger. Un androïde ?! Un androïde venait de me sauver.. Il me fit signe de ne pas faire un bruit. J’en étais de toute façon incapable, bien trop choqué par ce qu’il venait de se produire.

Je le laissais me prendre sur son dos sans un bruit, fermant les yeux, des larmes de gratitude se mettant à couler le long de mon visage meurtri. L’androïde se mit alors en marche, me portant sur son dos. Mon corps me faisait horriblement mal, mais au moins, j’étais sain et sauf. Il était venu à ma rescousse. J’étais enfin… Sauvé. Nous avancions jusqu’à ce que j’aperçoive un bar au loin. Je rassemblais le peu d’énergie qu’il me restait pour murmurer ; non sans difficulté, au vu de l’état de ma bouche.

« M,m,merci… »
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Jeu 2 Avr - 15:52
Une rue peu fréquentable.
▲▼feat. Elio
Heureusement, ce jeune garçon était assez léger. D’après mes analyses quand je l’avais regardé, j’étais persuadé qu’il ne devait pas avoir plus de 25 ans. Il était jeune et semblait perdu. La réalité était que je l’avais probablement “sauvé”. Pff… Depuis quand je sauve des vies moi ? C’était mon instinct qui avait parlé pour moi cette fois. Moi qui étais habitué à tuer, je venais d’éviter la mort de quelqu'un. Mais ce jeune garçon semblait innocent, c’était une victime d’une discrimination que je pensais disparue depuis tout ce temps. Mais rien à faire, les humains sont stupides. Et ça, aucune technologie pourrait le changer. D’ailleurs, je suis certain que certains humains insèrent des programmes homophobes et racistes à des Androïdes… Plus rien ne m’étonnerait vu les situations auxquelles j’ai pu avoir à faire. Je soupirai quelque peu toujours en m’avançant vers le bar. L’agression n’avait eu lieu qu’à quelques rues de la, c’était une chance de ne pas devoir faire des kilomètres pour le mettre en sécurité. Je vérifiai toujours qu’il ne perdait pas conscience  alors que je le portai. Il manquerait plus que ça … Mais il était bien là, avec moi, car il m’avait lancé un petit merci, le mieux qu’il pouvait faire j’imagine vu son état. Je n’eus pas de grande réaction à cela. On ne m’avait jamais vraiment remercier. Quand je faisais quelque chose de “bien”, c’était dans l’ombre. Personne ne pouvait donc réellement me remercier. Je soupirai quelque peu lorsqu’on arriva devant la porte d’entrée. J’attrapais mes clé d’un geste et ouvrais la porte. Je rentrais, toujours avec le jeune homme sur les épaules. Je fermais derrière moi et me dirigeai vers mon appartement. Après quelques escaliers montés, on y arriva enfin. Ce n’était pas vraiment décoré. Pas de photos, juste une fenêtre entre-ouverte, donnant sur le balcon. J’aimais que l’air vienne jusqu’à chez moi. Je vins alors déposer le “corps” (oui il est encore vivant quand même ! ) de l’inconnu sur le canapé en cuir noir qui était logé face à … Non, pas une télé. Un fusil de Sniper. Lui-même dans une vitrine fermée. Moi, je ne regardai pas la télévision lors de mon temps libre. Je passais du temps à penser au passée, à me remémorer tout ça. Après l’avoir couché, je me dirigeais vers la cuisine, elle aussi assez vide. Merde. Je recevais jamais personne chez moi aussi.. Heureusement, il restait un morceau de steak dans le congélateur. A défaut d’avoir de la glace, le garçon mangera un steak quand il aura fini d’être sur son oeil. Je levais les yeux au ciel pour moi-même, prenant le morceau de viande et l’enroulant dans une légère serviette. Avant de revenir “au chevet” du jeune homme, je passais vérifier que mon labo était bien fermé à clé. Bingo. Il l’était toujours. Je revenais donc près de lui et posais la glace de remplacement sur son oeil, le laissant prendre le relais pour le reste.

(J’ai pas eu de formation d’infirmier moi…)

Avais-je ruminer à voix basse pour moi-même. J’avais l’habitude de causer les blessures, pas de les soigner. Je soupirai face à mon manque de culture, presque tenté d’aller faire une recherche sur internet du type “Comment soigne-t-on des blessures?” ou encore “comment enlever les taches de sang sur son canapé préféré en cuir?” Mais ça me paraissait bien ridicule. Je restais debout un moment, le temps de réfléchir puis je me dirigeais une nouvelle fois vers la cuisine pour mouiller un.. Bah un t-shirt en fait. Parce que la seule serviette de cuisine que j’avais, je lui avais déjà donné. Super. Heureusement, un t-shirt traînait sur le dos de la chaise de cuisine, il avait séché. Tout ça pour que je remette de l’eau dessus. Gé-ni-al. J’adorai passer mon temps à faire la lessive. Vraiment. Je soupirai une nouvelle fois avant de revenir près de l’inconnu qui squattait mon canapé alors qu’il n’avait rien demandé. Je lui tendis le tissu mouillé, pour qu’il se frotte le visage. Oui, fallait pas rêver, j’allais pas m’en occuper. Je ne savais pas quoi dire. Il ne m'était jamais arrivé de me retrouver avec un inconnu, humain en plus de ça, dans mon appartement. Et encore moins tabassé. Je ruminais dans mon coin, restant debout près de la fenêtre entre-ouverte, un regard sur lui pour surveiller chacun de ses faits et gestes. Avant de finalement lâcher, d’une voix assez stricte mais calme  :

De quoi d’autre as-tu besoin ?  



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Jeu 2 Avr - 18:03
i need fresh bloodElio et Moran Je me laissais transporter, sans aucune autre option. Je n’avais qu’à moitié conscience de tout ce qui était entrain de se passer autour de nous. J’entendais l’androïde ouvrir une porte, monter des escaliers ; puis ouvrir une autre porte. Mon cerveau était perdu dans les limbes, toujours sous le choc de l’agression. Je sentais mon visage qui me brûlait à plusieurs endroits : un oeil, la mâchoire et la bouche. Le reste de mon corps me faisait également mal, mais c’était une douleur diffuse, qui se propageait absolument partout. Soudain, je sentis des mains me prendre et m’allonger sur une surface moelleuse, et froide… Un canapé ? Je le supposais. J’étais toujours autant dans les vapes. Je n’avais pas conscience de tout ce que l’androïde faisait. Que… Que s’était-il passé ?

Qu’est-ce que j’avais mérité pour subir pareille agression…? Tout ça parce que j’étais gay, c’est ça ? Bordel. Bande de singes arriérés. Je sentais des larmes de colère, d’émotions et de haine me monter aux yeux. Je haïssais les humains. Je les haïssais. Le robot s’approcha alors de moi avec une forme empaquetée dans un petit torchon : certainement de la glace. Cela se confirma lorsqu’il la posa sur mon oeil sans un mot, me laissant la tenir. Ah.. Bordel, ce fut un soulagement divin.

Je reprenais peu à peu conscience, me redressant avec une grimace. Putain. Ils ne m’avaient certainement pas loupé… J’observais le robot qui resta debout, sans rien faire quelques instants - il était certainement entrain de choisir entre ses différentes options. Soudain, il partit vers la cuisine et en revint avec un t-shirt mouillé qu’il me donna… Certainement pour m’aider à nettoyer tout le sang sur mon visage. Je pris le tissu et l’appliqua sur mon visage à l’aveuglette, essayant de nettoyer ce qui pouvait l’être.

« M,merci… - Je l’observais, lui même observant à travers la fenêtre entrouverte. - Merci beaucoup. - Je parlais plus fermement, mais on sentait que j’avais énormément de mal à articuler. Ma bouche était mal en point, ainsi que ma mâchoire. Je devrais certainement aller à l’hôpital, mais je n’en avais pas l’argent. Et je n’allais certainement pas en demander à ma mère. Soudain, il reprit la parole, me demandant si j’avais besoin de quelque chose. - Je, je.. Peut-être d’une douche pour nettoyer tout ce sang, si c’est possible, et.. Et je ne vous dérangerai pas plus, je rentrerai chez moi après… »

Il était impressionnant. Un bel homme, grand, froid, avec un charisme comme je n’en avais jamais vu. Il ne pouvait pas être un robot comme les autres. Il ne pouvait pas être un robot… Lambda. Un altéré. Tout autour de moi criait cela. Du sniper encadré dans une vitre en face de moi, jusqu’au simple fait qu’il ai un appartement à lui, et non pas à un « propriétaire ». Je l’observais de loin, toujours assis dans le canapé. Aïe. Mon oeil commençait à vraiment gonfler sous la viande glacée.

« Merci.. de m’avoir secouru… Je pense que je, je serais mort, si vous n’étiez pas venu. Ou alors… En vie. Mais sans l’être vraiment. »

Je frissonnais à ces mots, le regard perdu dans le vide. Je comprenais peu à peu ce qui m’était arrivé, et ce qui aurait pu m’arriver. Je me rappelais des paroles de l’un des hommes « viens, on va lui montrer ce que c’est des vrais mecs »… Les larmes me remontèrent aux yeux. Je remontais mes genoux contre mon torse, repartant en état de choc.  
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Jeu 2 Avr - 22:28
Une rue peu fréquentable.
▲▼feat. Elio

Je n’avais plus bougé de place pour le moment. La vérité était que… Je ne savais pas vraiment quoi faire. Je l’avais ramené chez moi pour qu’il se repose mais je n’avais pas de réel moyen de le soigner. Tout ce que je pouvais lui offrir, c’était un toit pour se reposer. Était-ce trop peu ? J’en avais aucune idée. J’avais beau avoir étudié les êtres humains dans leur globalité, je ne pouvais pas tout savoir. J’avais conscience qu’il savait que je n’étais pas Androïde normal. Je ne pouvais pas vraiment le cacher après tout. Je n’avais jamais donné ma réelle identité à qui que ce soit… Seul mon ancien propriétaire était au courant. Et il savait pertinemment que le silence était roi. Mais ce n’était en rien la faute de ce jeune garçon. C’était moi et moi seul qui avais décidé de me mettre en abîme de la sorte. Je vaguais quelque peu à mes pensées alors qu’il essayait peinement de se nettoyer le visage avec le pauvre morceau de tissu que je lui avais donné. Décidément, j’étais un piètre infirmier. Puis j’entendis une petite voix qui finit par s’affirmer un peu plus. Il se mit une nouvelle fois à me remercier. Je n’en avais aucune envie. Je n’aimais pas qu’on me prenne pour un héros ou un truc du genre. J’avais fait ce qui me semblait juste. Je ne répondis donc pas à ses remerciements, pour la deuxième fois. Mon regard s’était cependant retourné vers lui lorsqu’il répondit à ma question. Oui, une douche ça pouvait être bien… Heureusement pour lui, tous les appartements avaient généralement une salle de bain. Et bien que je sois un Androïde, j’appréciais prendre des bains de temps en temps. Je me décalais de la fenêtre pour lui montrer, d’un signe de la tête, une porte qui se trouvait avant la chambre. Là où se trouvait la salle de bain. J’allais lui proposer de l’aider quand il se remit à parler, alors que je m’étais lentement avancer vers lui.

« Merci.. de m’avoir secouru… Je pense que je, je serais mort, si vous n’étiez pas venu. Ou alors… En vie. Mais sans l’être vraiment. »

Je savais de quoi il parlait. Avec mes recherches, j’avais bien conscience que les êtres humains étaient cruels à un point inimaginable. Et que les personnes qui subissaient ce genre d’agression avaient du mal à jamais s’en remettre. Je présume qu’il avait échappé au pire mais rien ne changeait le fait qu’il y avait échappé. Et ça, c’était déjà très grave. Je ne sais pas trop ce qu’auraient fait ces hommes si je n’étais pas intervenu. Et je me doutais que l’inconnu ne désirait pas spécialement le savoir non plus mais que ça allait le hanter très longtemps. Je vis alors des larmes monter aux yeux du jeune garçon. Je passais ma main derrière ma nuque en la grattant légèrement. J’avais un peu du mal à gérer les émotions humaines, bien que j’avais parfois la malchance d’en ressentir aussi. Je poussais un soupir très fin, pour pas qu’il ne l’entende et je m’approchais de lui, me mettait accroupi en face de lui. Je ne le touchais pas pour autant, me disant que premièrement le contact physique ne devait pas être privilégié pour le moment et puis deuxièmement, je n’étais,de base, pas tactile. Je me raclais finement la gorge avant de m’adresser à lui.

Ecoute. Tu es en vie. Et je vais m’assurer que ce genre de situation ne t’arrive plus jamais. Tu m’entends ? Plus jamais. Et vu ma décoration, je suis sûr que tu me crois.

Alors que j’avais dit cela, je me relevais lentement. J’attendais un peu qu’il en fasse de même mais je me doutais que c’était un peu compliqué pour le moment. Je n’étais pas particulièrement patient à vrai dire mais il me faisait de la peine… Et merde. Depuis quand je ressens de la peine moi ?

Tu peux rester autant de temps que tu veux. Tu peux aller te doucher sans soucis. Mais il serait peut-être bon qu’on aille à l’hôpital si tu en sens le besoin. Je t’y accompagnerai. (Je marquais alors une pause tout en me repositionnant vers la fenêtre. Je me mis à regarder au dehors, essayant vainement de voir quelques étoiles mais ça me semblait impossible…) Comment t’appelles-tu ?

Lui avais-je finalement demander. Je ne savais pas trop si ça m’intéressait mais je savais qu’il était d’accoutumé de demander l’identité des autres, surtout lorsqu’on avait un inconnu ensanglanté sur son canapé. Cela pourrait s’avérer utile. Et il était bon pour moi de savoir à qui je m’adressai. Même s’il ne semblait aucunement être une menace pour moi, je préfèrai m’en assurer. Pour être franc, je n’avais pas encore remarqué qu’il avait bu de l’alcool ou même senti. Mais avec l’adrénaline, celui-ci devait être bien descendu. Et vu ma journée, il avait de la chance car s’il était complètement bourré, j’aurai probablement moins de patience. Même si ses raisons étaient tout à fait respectables. J’en avais aucune idée et je l’aurai possiblement jeté dehors avant même qu’il essaye de m’expliquer. Mais pour le moment, l’empathie avait pris le dessus sur tout le reste. La même empathie que j’avais ressenti lors de mon Altération. Lors de ma prise de conscience pour cette famille précaire. Comme quoi… On se surprenait toujours.

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Ven 3 Avr - 0:16
trouble is my middle nameElio et Moran J’avais repris la parole au moment où le robot me montrait vers où se situait la salle de bain. Il s’était redressé et mis en mouvement afin de se rapprocher de moi ; je le supposais, pour m’aider à atteindre la salle de bain. Mais j’avais besoin de parler. Alors j’avais repris la parole. Je me redressais un peu plus lorsqu’il finit par s’accroupir devant moi.

Je me recroquevillais un peu sur moi-même par réflexe. Je crois que mon corps était toujours en mode défensif, aux abois, prêt à se faire le plus petit possible et à essayer de survivre aux coups. J’étais sans défenses en ce monde, et en quelques secondes, on venait de me le faire comprendre de la pire des manières. Alors, les paroles de l’androïde me remirent les larmes aux yeux. Je lâchais, du fond du coeur, d’une petite voix tremblante :

« C’est vrai ?… Plus rien ne m’arrivera ? Mais comment tu vas faire, tu.. Tu ne me connais pas, tu ne me dois rien, je… - Je sentais les larmes qui se mirent alors à couler. Je comprenais peu à peu ce qu’il m’était arrivé, et la chute était rude. - C’est vrai ? S’il te plaît… Je ne veux plus souffrir comme ça.. Je n’en suis pas capable… »

J’enroulais mes bras autour de mes jambes repliées contre mon torse, alors que des sanglots me secouèrent. Je gémissais de douleur, les sanglots venant contracter mon torse meurtri par les coups. Je n’en pouvais plus. Je n’en pouvais plus… Et les barrières avaient céder lorsque le robot avait dit qu’il me protègerai. Comment pouvait-il me protéger de ce monde ? Personne ne le pouvait, personne ne l’avait jamais pu. Mais j’avais envie d’y croire, juste un peu plus longtemps…

J’avais envie de croire qu’on pouvait prendre soin de moi. J’avais envie de croire que l’on pouvait me sauver. Mes sanglots se calmèrent vite à cause de la douleur, mais les larmes continuèrent à couler, nettoyant un peu mon visage du sang par lequel il était taché. Je n’étais pas fait pour ce monde. Je l’avais compris depuis bien longtemps, par moi-même ; les autres aussi : on m’avait exclu, rejeté, moqué. Mais jamais frappé. Jamais.

Et je venais de découvrir avec une amertume solitaire de ce dont les êtres humains étaient réellement capables. Une violence inouïe, sans pareille avec celle que j’avais pu connaître auparavant. L’androïde repris la parole, coupant la spirale infernale de mes pensées. Je le regardais, il était reparti à la fenêtre. Je pris bien quelques minutes avant de répondre, essayant de mettre fin à mes sanglots avant de lâcher quelques mots d’une voix encore toute tremblante, pleine d’amertume et de résignation.

« Je n’ai pas l’argent pour aller à l’hôpital. Je vais devoir m’en sortir par moi-même… Mais je ne pense pas qu’ils ont eu le temps de me briser quoi que ce soit. Je peux bien vivre avec quelques foulures… En tout cas, merci de ton offre. Je pense aller prendre une douche et me reposer un peu, si, si c’est possible… - Je le détaillais du regard. Il était si différent de tous les androïdes que j’avais pu rencontrer… - Je m’appelle Elio. Et toi ? »

Jamais je n’avais rencontré pareil robot. Tout chez lui respirait l’altération. Mais peut-être devrions nous arrêter de parler d’altération. Juste d’humanisation. Un être qui se rapproche un peu plus de l’humain, qui développe sa propre conscience. Je repris la parole d’une voix douce, sans jugement. A peine plus forte qu’un murmure. 



« Tu es si différent des autres androïdes… Tu avais le choix, pourquoi m’as tu aidé ? »
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Ven 3 Avr - 12:13
Une rue peu fréquentable.
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C’est vrai que je n’avais pas particulièrement réfléchis à mes paroles. Je lui avais fait une sorte de promesse que je ne pourrais peut-être pas tenir mais… J’allais essayer. C’était compliqué de prévoir ce genre de chose mais s’il était dans le coin, dans mon quartier, c’était certain que rien ne pourrait lui arriver. Je resterai dans les parages. Je présume que j’avais surtout essayé de le rassurer mais c’était un peu vain finalement. Vu ce qu’il venait de subir, je me doutais qu’il aurait probablement du mal à me croire. Mais les habitants du Queens me connaissaient, ils savaient qu’il ne valait mieux pas avoir affaire à moi dans de telles circonstances. Ils ne prendraient pas le risque, c’était certain. Je ne pouvais cependant pas autant l’affirmer pour les autres quartiers mais au fond, j’esperai juste qu’il parvienne à me croire un peu et qu’il arrive à se calmer un peu. Ce qui, il fallait l’avouer, n’était pas chose facile. Il m’avait alors répondu, me demandant si c’était vrai, ajoutant qu’il n’était pas capable de subir de telles choses à nouveau. J’eu un léger grognement tout en haussant les épaules.

Je ferai ce que je peux en tous les cas. Ici, dans le Queens, tu seras en sécurité. Sois en sûr.

Lui avais-je alors répondu. C’est vrai, je ne savais rien de lui et je ne lui devais rien du tout. Mais j’avais appris, au fur et à mesure des années, à m’occuper des pires crapules de la ville et à protéger, en quelque sorte, les plus démunis. Et ce jeune garçon semblait l’être. Je le regardais assez discrètement, je remarquais qu’il avait mal. Je ne savais pas quoi faire de plus pour soulager sa douleur. Pourquoi quand on sait causer de la peine, on n’avait pas les recettes miracles pour la guérir en même temps ? Pourquoi ne m’avait-on pas aussi programmé pour cela ? Humpf. Je restais cependant silencieux pour lui laisser la possibilité de se calmer, sans que quelqu’un soit proche de lui. Je me disais que ça pourrait l’aider de n’avoir aucun contact physique pour le moment. Il me répondit alors une nouvelle fois. Pas d’argent ? Hmmm.. Je ne savais pas ce qu’il faisait dans la vie mais vu son âge, il était probablement aux études ce qui ne facilitait pas vraiment les gains d’argent. Et si les hommes qui l’avaient agressés avaient raison, il y avait une chance qu’il ait été rejeté par sa famille. Les mentalités n’avaient donc jamais changées… Que c’est triste. J’avais acquiescé d’un signe de la tête à sa demande. Comme je lui avais déjà dit, cela ne me posait aucun problème qu’il prenne une douche et reste un peu ici. Au point où j’en étais après tout… Il me donna alors son prénom. Elio. C’était un joli prénom. Je ne me souvenais pas l’avoir entendu auparavant ceci-dit. Et puis, bien entendu, il me demanda le mien. Je soupirai quelque peu, était-ce utile que je lui donne mon prénom d’emprunt ? Après tout, il savait que j’étais un Androïde. C’était un peu inutile. Alors en replongeant mon regard par la fenêtre, je lui répondis simplement.

Moran.

Bien que c’était mon nom d’Androïde et que je l’utilisais comme nom de famille, je le préférais à mon faux prénom. Je ne savais pas trop pourquoi d’ailleurs. Mais s’il devait m’appeler, je préférais que ce soit par celui-ci. Après ma réponse, j’entendis ce fameux Elio, prendre une voix douce mais presque inaudible, parler de ma condition d’Androïde et me demanda pourquoi je l’avais aidé. C’était une très bonne question en soi. Je poussais un long soupir sans pour autant lâcher le ciel du regard. La nuit était noire et avec la pollution ambiante, il était désespéré d’attendre de voir des étoiles… Je réfléchissais quelques instants à sa question mais surtout à la réponse que je pouvais lui donner. Au fond, je savais pourquoi je l’avais aidé. Malgré le fait que j’avais pu mettre en danger ma condition actuelle, je l’avais fait car il en avait besoin. Je m’étirai alors, les bras vers le plafond et j’ouvrais la fenêtre en grand, pour avoir accès au balcon. Avant de sortir, je lui répondais alors.

Un instinct, je présume. Je t’ai aidé car tu en avais besoin. Car tu subissais une injustice, et je ne suis pas très fan des injustices. Je l’ai fait pour toi comme j’aurai pu sauver une femme ou une personne âgée. Je pense. (je marquais une courte pause pendant laquelle je mettais le premier pied dehors) Va te doucher. Ca te fera du bien. Il doit y avoir des vêtements à moi dans la salle de bain, prends-les même s’ils sont trop grands pour toi. Au moins, ils sont propres.

Je n’avais pas spécialement envie d’écourter la conversation mais je me disais qu’il serait judicieux qu’il prenne le temps de se laver, d’enlever le sang qui commençait à sécher sur lui ainsi que sur ses vêtements. Difficile de “passer à autre chose” si on gardait les séquelles à vif sur soi. J’étais à présent dehors, sur le balcon. Je pris mon paquet de cigarette et en sortis une. Je présumais qu’un être humain aurait envie de fumer après une telle histoire. C’était un petit rituel que je m’étais instauré. Fumer après une victime. C’était presque comme un soulagement un peu naïf. Je me disais qu’il avait besoin de temps un peu seul et que l’eau chaude lui ferait probablement du bien. Des vêtements traînaient un peu partout dans la salle de bain, il n’aurait pas du mal à en trouver. De même pour une serviette dont il aurait besoin, les meubles en étaient remplis. Même si j’étais un Androïde et que mes sensations physiques étaient différentes des hommes, j’appréciais prendre des douches bien chaudes. Ou encore des bains. Un petit plaisir comme un autre, on pouvait dire. Je m’accoudai silencieusement à la barrière en pierre qui terminait le balcon. Fixant l’horizon avec un regard vide tout en fumant ma cigarette.


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Ven 3 Avr - 20:36
trouble is my middle nameElio et Moran Moran… C’était donc Moran qui m’avait sauvé la vie.  Je préférais avoir les noms des androïdes, pour ne pas continuer à penser à eux comme… Androïdes, justement. Je devais ma vie à cet inconnu du nom de Moran. J’aimais bien ce nom. Ça lui correspondait bien… Je l’observais, le voyant soupirer profondément, le regard perdu par la fenêtre. Il devait certainement réfléchir à quoi me répondre… Certains auraient pu sortir les réponses bateaux, les réponses les plus classiques et banales. Mais non, pas lui. Lui, il préférait réfléchir à la question et y répondre véritablement.

Je ne pouvais qu’apprécier cela chez lui. Je restais silencieux, ne voulant pas briser l’ambiance d’un calme presque religieux qui s’était mise en place. C’est vrai que ça faisait du bien, après… après l’agression. Un horrible frisson me traversa la colonne vertébrale en y repensant. Moi qui avait réussi à sécher mes larmes, voilà qu’elles revinrent me hanter, me piquant les yeux. Je sentais le sang commençant à sécher sur ma peau, la tiraillant. Tout mon corps était contracté, me faisant horriblement mal.

Une douche ne pouvait que me faire du bien…Moran ouvrit soudainement la porte fenêtre et se tourna vers moi. J’observais ses yeux bleus, alors qu’il me répondait, le visage toujours aussi impassible. Je pris le temps d’écouter sa réponse. Il m’avait sauvé par instinct, comme il aurait pu sauver n’importe quelle personne en situation de faiblesse et de danger, comme je le fus. J’essayais de lui sourire, mais ma lèvre me fit trop mal ; mon sourire se transforma en grimace. Mon visage se mis à me tirailler horriblement… J’avais si mal, et le sang séché n’arrangeait rien à mon inconfort.

« D’accord, m,merci pour la douche. »

Je me levais avec une infinie lenteur, difficilement, un gémissement de douleur m’échappant. J’avais failli mourir. Si Moran n’avait pas été là… Je n’aurais plus été présent non plus. Ou alors, pire que tout : l’homme avec le pantalon baissé aurait eu ce qu’il voulait, me laissant dans un état pire que la mort. Je sentais l’angoisse monter en moi alors que je me dirigeais difficilement vers la salle de bain, accompagnée de larmes. Je me laissais aller contre l’encadrement de la porte de la salle de bain, reprenant mon souffle, essayant d’être plus doux pour que mon corps me fasse moins mal.

Au bout de quelques minutes je rentrais à l’intérieur, et me déshabillais face au miroir, le plus lentement du monde tant la douleur était forte. Je grimaçais et jurais dans ma barbe, essayant de ne pas trop porter attention à l’état de mon visage dans la glace. Une fois nu, je.. Je ne pus m’empêcher de regarder l’état de mon corps. Le plus impressionnant était mon visage. J’allais certainement être perclus de bleus et de grosses ecchymoses mais je n’avais rien de cassé. J’allumais l’eau chaude et la laissa chauffer quelques instants avant de me glisser sous la douche. Un gémissement de douleur m’échappa alors que la chaleur entra en contact avec les plaies à vif de mon visage. Je n’allais jamais m’en sortir.

Je finissais par me détendre au contact de l’eau. Le premier contact doux de cette soirée… Je me lavais le corps avant d’attaquer le visage, que je nettoyais avec une infinie douceur. Je me mis à pleurer. A sangloter sous la douche. Toute la pression retombait, et je commençais à comprendre ce qui m’était arrivé. Je sortais de la douche après un très long moment, me séchant et m’habillant d’un sweat à capuche noir et d’un jean assorti. J’empruntais également des sous vêtements à Moran. Je finissais par ressortir de la salle de bain en boitant, cherchant mon sauveur du regard. Il était sur le balcon. Je le rejoignais non sans difficulté, m’accoudant à la rambarde.

« Je peux te piquer une clope ? Je t’avoue que là… J’en aurais bien besoin. »



Je le regardais du coin de l’oeil, le détaillant.

« Pourquoi tu as un fusil à la place de la télé ? Non pas que je juge, mais c’est un choix artistique original. »

J’essayais de détendre l’atmosphère, surtout pour moi.  
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Sam 4 Avr - 16:56
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Je n’avais attendu aucune réponse. Il devait d’abord aller prendre cette douche. J’avais jeté un rapide regard vers l’intérieur et je le voyais se diriger peinement vers la salle de bain. Oui bon j’aurai peut-être dû l’aider mais j’oubliais un peu tout ça. Je n’étais clairement pas l’Androïde parfait. Mais il devait reprendre des forces de lui-même après tout. Il avait alors disparu et je poussais un soupir tout en replongeant mon regard vers l’horizon. Et merde. Je me rendais un peu compte qu’il était chez moi et qu’il savait que j’étais un altéré. C’était vraiment pas bon pour moi ça… Je ne savais pas grand chose de lui après tout. S’il mettait ma couverture en danger… Mon sauvetage se transformerait rapidement en une mise à mort au fond. J’aspirai un peu de fumée pour la laisser s’échapper une seconde après. J’esperai vraiment ne pas en arriver là. Il n’avait pas l’air d’être quelqu’un contre les Androïdes en soi… Enfin. Je ne pouvais pas vraiment m’avancer sur quoi que ce soit pour le moment. Je laissais le temps s’écouler pendant un instant avant de diriger ma main libre vers ma poche. Dedans se trouvait une enveloppe dans laquelle il y avait les recettes de la soirée arrosée. Une belle somme donc. J’en pris quelque billets avant de remettre l’enveloppe dans ma poche. Il devrait y avoir assez. Je rangeais les billets dans la poche de mon pantalon pour le moment.

Les minutes étaient passées et je pu sentir que le jeune garçon était sorti de la salle de bain. Je ne m’étais pas retourné pour autant mais j’entendis des pas se diriger vers le balcon et donc vers moi. Avec difficulté, il finit par me rejoindre et s’accouda à la rambarde. Je le regardais vaguement du coin de l’oeil alors qu’il me demandait une cigarette. J’arquais un sourcil, sceptique face à cette demande. Enfin, je n’étais pas là pour juger. J’étais très mal placé au fond. Je lui en tendis une alors ainsi que le briquet qui allait avec. J’attendais qu’il les prenne avant de reprendre un tir sur la mienne. Je soufflais alors la fumée, cette fois en formes de cercles. Un grand dans lequel je soufflais un petit. Silencieusement. Je m’étais pas mal entraîné pour y arriver. Les humains disaient qu’il fallait de la salive pour ça. Ou juste un peu de volonté en fait. Je poussais un long soupir sans pour autant enlever mon regard de la ville plongée dans le silence de la nuit. Il me posa alors sa question. J’eu un léger rire en l’entendant d’ailleurs. Mais il s’effaça quelques instants plus tard lorsque je pensais à la réponse. Que je lui donnais quelques secondes plus tard.

Cela me détend de penser aux victimes qu’il a pu causer. Plus que les informations sur Androïd Technology qu’on peut voir à la télévision.

Lui avais-je donc répondu tout en tournant mon visage pour le regarder franchement, d’un air assez sérieux comme j’en avais l’habitude. Oui, pour lui j’étais un Androïde spécial mais j’étais bien plus que ça. Et même si je l’avais sauvé de son agression, je n’étais pas quelqu’un de “bien” dans les codes. Et je trouvais qu’il devait le savoir. Qu’il devait comprendre qu’il ne valait mieux pas mettre ma situation en danger. C’était un peu comme une mise en garde. Je ne savais pas vraiment s’il y en avait besoin mais au cas où… Je me retournais alors pour faire face à la fenêtre ouverte, de là je voyais justement mon précieux fusil. J’aimais et détestais le regarder à la fois. Je finis par écraser ma cigarette dans le cendrier destin à cela et je passais ma main dans la poche de mon pantalon, lui tendant alors les billets. D’abord silencieux, je me mis quand même à lui en donner la raison.

Pour l’hôpital, ou au moins un médecin. Et n’essaye pas de refuser. Ou me remercier d’ailleurs. Tu en as plus besoin que moi.

Et c’était vrai au fond. J’avais déjà assez d’argent comme ça. J’en gagnais bien plus qu’il n’y paraissait. Tenancier d’un bar et tueur à gages, ça paye bien. Mais j’en gardais que le nécessaire généralement. Les autres sommes étaient utilisées à d’autres fins. Qu’elles soient bonnes ou mauvaises d’ailleurs. J’avais attendu qu’il prenne les billets (au fond, il n’avait pas trop le choix) en restant silencieux pour le moment. J’avais déjà trop parlé à mon goût.


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Dim 5 Avr - 11:59
trouble is my middle nameElio et Moran J’aimais bien le rire de Moran. Je me détendais légèrement en l’entendant. Ça le rendait… Plus chaleureux, beaucoup plus que cette mine indéchiffrable et froide qu’il semblait arborer de manière naturelle et continue. Mais sa réponse. Oh mon dieu, sa réponse… Elle me fit froid dans le dos. Un frisson me parcourut. Je préférais reléguer cette information dans un petit coin de mon esprit, et ne plus y penser. Moran m’avait sauvé la vie, après tout.

Il ne pouvait pas être complètement mauvais : l’homme s’était mis en danger pour moi, m’avait ramené chez lui, soigné, proposé une douche… Même donné une cigarette. Que j’avais oubliée quelques instants, en entendant ses mots. Je la coinçais entre mes lèvres tuméfiées et l’allumais, avant de tendre son briquet à Moran. J’inspirais un grande bouffée, et je déjà je sentais mon corps commencer à se relâcher, à se détendre. J’avais bien fait de lui demander.

Je me perdais à nouveau dans mes pensées, toujours accoudé à la rambarde du balcon de Moran. Tout était si paisible, la nuit… Comment… Comment était-ce possible que cela me soit arrivé, ici, à moi ? Je sentais mes yeux piquer, les larmes essayant de remonter de nouveau. J’essayais de les étouffer, de les faire taire, je ne voulais plus pleurer devant un inconnu. Quand bien même il soit mon sauveur, je ne voulais pas paraître si faible devant lui. Je tirais de nouveau sur ma cigarette, laissant volontairement mon regard se perdre dans le paysage.

On avait tous notre propre histoire… Moran et son fusil de sniper, moi et mon agression… Tout cela faisait partie de nous, et nous devons l’accepter. Avec du temps, bien sur ; certainement une thérapie pour moi, si j’avais l’argent un jour. En attendant, je comptais me balader avec un couteau ou un taser avec moi, c’était plus que certain. Je tournais la tête vers Moran en l’entendant parler de nouveau, sortant de mes pensées. Je.. Quoi ? Je  haussais les sourcils et me tournais complètement vers lui, me redressant de la rembarde.

Il me tendant de l’argent, pour le médecin ou l’hôpital. Je le dévisageais quelques instants, avant de sourire, et de prendre doucement l’argent de sa main. Je sentais bien au ton de sa voix que je n’avais pas vraiment le choix… Et de toute façon, je ne pouvais pas vraiment me mettre de refuser. Je le regardais avec les grands yeux bleus, mon sourire d’une douceur infinie toujours aux lèvres.

« Merci beaucoup, Moran. - Je le détaillais du regard quelques secondes, avant de reprendre la parole impulsivement, sans réfléchir. - Entre ce fusil de sniper et cet acte de bonté, je pense que le plus significatif est le second. Tu es plus humain que bien des humains que je connais… »

Je riais doucement, amèrement, à cela, avant de retourner m’appuyer sur la balustrade du balcon.

« On est définit par ses actes… Alors, merci beaucoup, Moran. Merci de ne pas être comme les autres. »
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