- Tu n'as pas les pieds sur terre Noah ! Tu es dévoré par la noirceur de ton cœur et par la peur, si bien que tu vas mener tout le monde à la mort et la destruction, au lieu de les aider à vivre et à être heureux !
Non je ne peux pas le laisser faire... Je ne peux pas le laisser noircir le coeur de tous ces androïdes. Nous devons atteindre la paix, pas une guerre. Tout ça m'affole, et c'est pire encore quand certains d'entre eux viennent me saisir et parle de me détruire. Avant jamais, jamais l'un d'entre nous n'aurait fait du mal à un autre... que s'est-il passé ?? Est-ce ma faute ? Est-ce parce qu'ils se sont sentis... abandonnés ? Je m'en veux, et j'ai aussi très peur. Peur de ce qu'il va m'arriver, mais aussi peur d'une guerre...
Où est passé le temps où l'on chantait dans la rue pour récolter de l'argent (et en voler je dois l'avouer...) ce temps où nous étions unis et où notre pire crime était justement le vol ? Je sais très bien que Malaïka et d'autres ont déjà tué... Je sais aussi que Noah a planté une lame dans la jambe de Greg. Mais il ne l'a pas tué. Il s'en est voulu... Il a un coeur pur... Non ? J'ai les larmes aux yeux, pris par toutes ces peurs. - Je t'en supplie Noah je sais que tu as un coeur pur... Ne te laisse pas dévorer par la haine... Je sais que ce n'est pas le bon choix, je le sais. Et tu le sais aussi s'il te plait !
Soudain je vois une jeune fille nous rejoindre. Kate. Je me souviens bien d'elle. Elle a rejoint le refuge il y peu. Elle était à la rue comme beaucoup d'entre nous avant... Elle... Elle me défend et je dois avouer que... même si je n'aime pas les conflits... ça me réchauffe le coeur d'entendre ses paroles.
Kate se poste à côté de moi et pousse même les androïdes à me lâcher. Je suis sous le choc alors qu'elle écrase cette glace sur la tête de Noah. Non non... Je ne voulais pas de tout ça... Je me sens vraiment mal. L'un des androïdes récupère mon bras fermement. Mais Noah lui fait un signe. Va-t-il nous épargner ? Naïfs ? Oui peut-être bien Noah... Mais il faut croire en l'avenir... Je le sens je le vois... il est trop tard... tes yeux sont sombres comme un soir de tempête...
Plusieurs androïdes viennent nous saisir sous l'ordre de Noah, afin de nous faire sortir de force du refuge. Non non je ne peux pas être banni de cet endroit c'est impossible... Dire que j'avais peur d'y retourner... Maintenant je refuse d'en être banni... Après tout ce que j'ai vu, j'ai peur, terriblement peur de ce que vont devenir les autres. Je ne veux pas qu'ils se fassent endoctriner... Je ne veux pas que la haine se repende dans leur cœur et qu'ils s'en prennent aux humains...
Je me laisse mener jusqu'à la sortie, résistant cependant un peu pour me tourner vers tous ces androïdes qui nous regardent. Alors je puise dans mes forces, malgré la peur, et je commence à chanter. Le chant, la danse, c'est ce qui ont rassemblé les plus anciens de ce refuge... Les spectacles de rue... J'espère rappeler à certain l'origine de ce lieu de paix.
Je chante, je cherche leurs regards, juste capter quelques uns... Personne n'ose me regarder. Certains commencent même à pleurer. Je suis le même ! Ecoutez-moi je suis le même ! Je continue de chanter jusqu'à ce qu'on nous mette dehors, nous poussant violemment vers la sortie. Je me stoppe d'un coup et me laisse tomber à genoux. Je sens les larmes couler sur mes joues.
- Je suis désolé Kate... Merci de m'avoir soutenu... Mais à cause de moi tu ne pourras plus jamais venir ici. Je... Je ne vais pas te laisser tomber ne t'inquiète pas.
Je me relève avec une certaine difficulté, puis je viens la prendre dans mes bras sans réfléchir. Je crois que j'ai besoin d'un contact pour ne pas craquer. Je m'écarte d'elle après quelques secondes.
- Viens.
Je prends sa main et on traverse l'immense décharge. J'ai le cœur serré. J'essaye de retenir mes larmes. On doit aller de l'avant... N'est-ce pas ?
« Ceux qui rendent une révolution pacifique impossible rendront une révolution violente inévitable. »
Il parle de qui en disant « merde humaine » ?! Non parce que personnellement on ne m’a pas demandé mon avis quand j’ai été créé. Mes chers parents n’ont pas eu cette bonté d’esprit alors va te faire voir Noah. Et c’est là qu’il nous dit en gros de partir… et qu’on ne doit pas revenir. Ça me fait chier mais perso vivre avec un connard comme lui ça ira très bien merci ! Puis j’ai un peu de fierté j’ai dit que je préférais partir que vivre au refuge dirigé par lui du coup impossible de faire machine arrière. Je trouverai un autre endroit, je me suis toujours débrouillé jusqu’à présent… Cependant Judicaël ne semble pas très bien le prendre. Je peux le comprendre il vient de se faire jeter de son propre refuge… C’est moche mais ces cons ne méritaient pas quelqu’un comme lui, vu le remerciement.
Je prends mes affaires, sans faire de résistance, je fais même des petits coucous de la main à Noah avant de lui faire un doigt d’honneur. Ravi de partir de cette future dictature à la con. Si les autres androïdes ne bougent pas leurs culs ils seront les prochains, moi, j’me tire. Judi se met à chanter, il pleure…. Pourquoi il chante ? Je le regarde vraiment bizarrement, il nous fait quoi là ?
BAM, nous voilà dehors… hors du refuge. Un dernier coup dans le dos pour bien que je recule et je tombe sur les fesses. Et bah heureusement que je n’ai émis aucune résistance ! Je me relève pendant que mon sauveur tombe à genoux, effondrer. « C’est pas grave Judi… » Il a l’air si mal… Il se redresse, s’excusant qu’à cause de lui je suis dans une décharge. Après j’ai décidé de prendre sa défense. « Si les gens t’aimaient vraiment ils t’auraient pas laisser partir. C’est des boufons… » La jeunesse qui parle. Il me prend dans ses bras, j’entoure mes bras autour de lui. Il a l’air plus anéantie que moi, alors que c’est moi qui suis à la rue… je ne dois vraiment pas tourner rond dans mes circuits !
Il prend ma main et m’entraîne avec lui. « Merci Judi… » Dis-je d’une petite voix. Je le suis, sans rechigner car dans un sens je n’ai vraiment pas d’autre endroit où aller. J’espère simplement ne pas l’embêter dans sa vie… « Ca te prend souvent de chanter comme ça ? Parce que … s’était bizarre quand même ! »
Joh.A
Invité
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Dim 11 Juil - 20:51
Trahison, déception
Je me suis retenu de lui répliquer, parce qu'au final, je comprend que ça ne servira à rien. Il est aveugler par son amour pour les hommes. J'en ai juste marre d'étouffer ma haine pour devenir ce que je ne suis pas. J'ai essayé, pour lui. Mais ça ne faisait que me faire questionner d'avantage sur ce qui était bien ou pas. Maintenant, ce que je regrette le plus, c'est ne pas avoir éliminer comme prévu le démon qui nous a créer. Dire que j'ai eu un semblant de conscience. Balivernes! J'ai été faible! Je me laisse attendrir par cet homme. Alors je ne me laissera plus attendrir par James. Je ne dois plus recommencer cette erreur.
Non James. Je n'ai pas un coeur pur. J'en ai jamais eu. Avant je n'étais que machine, bien obéissant. Parce que je n'avais pas le choix. Mais Liam a fait en sorte que ma vraie personnalité vit au grand jour. D'une certaine manière il m'a libéré, même si ça a été de la pire des manières. Je vais resté reconnaissant envers James de m'avoir quand même sorti de la rue et soigné. Mais c'est tout. Pour le reste, je me suis laissé attirer par sa pseudo lumière, quel erreur.
Je laisse mes compatriotes sortir ces deux traitres du refuge. Mais le chant, son chant, a manqué de me faire tourné vers eux. Non, tu n'as pas le droit de me faire ça. N'essaye pas de percer ma carapace. N'essaye plus de me faire regretter. Je ferme fort mes yeux, me donnant toute l'énergie du monde pour ne pas le regarder et me faire changer d'avis. Je ne peux pas faire ça. Je ne peux plus. Heureusement je résiste. Alors j'ouvre mes yeux de nouveau, et me tourne vers la foule en bas, m'adressant à eux.
-Si certains d'entres vous veulent partir et les rejoindre, ne vous gênez pas. Mais ne pensez pas revenir. On ne vous pourchassera pas.
Je vois dans quelques regards le doute, la peur, ou même de la détermination. Ce sont ces derniers qui mènent la marche en premier. Aidant les autres à prendre une décision et partir avec eux. Quelques minutes passent avant que ce soit le calme. Bien, on est quand même nombreux. Mais pas assez à mon goût. Un problème que je vais devoir régler plus tard. Avant toute chose, je dois mettre les choses au point avec ceux qui sont restés.
-Voilà. Vous avez tous été témoins. Voilà ce qui arrive à ceux qui sont très près des humains. Ils deviennent comme eux. Ils osent même souhaiter d'être ''eux'', jusqu'à dans leurs veines. Ensuite ils délaissent leurs peuples, pour ensuite leurs demander de suivre leurs exemples. Mais vous comme moi, nous savons que ce n'est pas réaliste. Nous savons comment sont les humains avec nous. Des monstres. Des créatures se croyant meilleurs que nous, au-dessus de nous, juste parce qu'ils nous ont créer, qu'on doit leur appartenir et faire ce qu'ils veulent de nous. Mais on a une conscience. On est capable de faire nos propres choix. On a des droits nous aussi. On a le droit de vivre. De vivre libre.
Je me penche pour prendre le bout de fer que James s'est servis pour faire perlé son sang rouge. Je tends ensuite la main et l'entaille à mon tour, laissant couler mon thirium et le montre à tous.
-Ceci est notre sang. Bleu comme l'espoir. Bleu comme la liberté. Nous sommes des androïdes. Nous ne mangeons pas, nous vieillissons pas. Le thirium coule dans nos veines, nous aides à fonctionner. Nous sommes fort. Mais par-dessous tout, nous vivons, comme tout les autres, peu importe ce qu'ils disent sur nous. Nous ne sommes pas à jeter quand ça leurs arranges. Nous ne sommes pas des punchingballs quand ils ne sont pas d'humeur. Nous vivons sur cette terre. Et on leur fera comprendre que nous méritons notre place, tout comme eux.
Avec tout le thirium étendu sur ma main, je la colle sur la colonne presque complètement détruite, étampant ainsi une main bleu dessus.
-Nous allons nous battre pour gagner notre liberté! Nos droits! Gagnons notre place dans ce monde!
La foule s'exclame suite à mon discours, clamant également des ''libertés pour tous'' ou des ''Vives les androïdes''. Je suis heureux de voir que certains font la mêmes que moi et estampent leurs marques. Enfin, je vois un espoir. Un espoir qu'un jour, nous nous cacherons plus comme des animaux. Comme des parias.
Il est temps. Il est temps que les humains apprennent notre existence.
- Je... Peu m'importe qu'ils m'aiment ou non... J'ai peur Kate... J'ai peur que Noah leur retourne l'esprit. J'ai peur qu'ils déclenchent une guerre contre les humains... J'ai peur qu'ils n'aient en eux que la soif de vengeance et la haine... En plus de ça... Ils sont malheureux... Alors qu'ils pourraient simplement... vivre...
Je finis par desserrer mon étreinte sur elle et essuyer mes larmes. J'attrape la main de Kate et je lui dis de venir avec moi. Je veux m'éloigner du refuge avant d'appeler qui que ce soit... C'est devenu trop dangereux par ici.
On avance dans la décharge, la traversant pour atterrir de l'autre côté. Tandis que l'on marche, Kate me demande si ça m'arrive souvent de chanter ainsi, précisant que c'était bizarre. Elle m'arrache un léger rire malgré ma tristesse.
- Quand j'ai créé le refuge, on faisait des spectacles de rue afin de gagner un peu d'argent... On en volait aussi je dois l'avouer... Pour survivre, avoir de quoi nous habiller, entretenir le refuge... On chantait pendant ces spectacles. C'est stupide mais je... J'espérais leur rappeler ce temps où finalement, on se sentait plus libres... et plus unis.
Après de longues minutes, on atteint enfin l'autre côté de la décharge.
- Je dois passer un appel. Si ça te convient, je t'hébergerai chez moi quelques temps. J'espère juste que les cris et les pleurs de nourrissons ne te dérangent pas trop...
J'affiche un sourire avant de sortir mon téléphone de ma poche. Je cherche le numéro de ma chérie et j'appelle. Entendre sa voix va me faire du bien... J'ai le coeur si lourd... Je me sens vraiment vraiment mal...
« Ceux qui rendent une révolution pacifique impossible rendront une révolution violente inévitable. »
Je n’arrive pas à comprendre ce que ça pourrait faire se que font les autres. Peut-être suis-je égoïste. Mais dans un sens, tous ces gens, comme nous ont souffert… à cause d’humain malveillant. Il serait aussi temps d’avoir un peu de reconnaissance et de justice. Après je comprend ce que veux dire Judi mais… on est pas dans un monde de bisounours. « C’est compliqué… » Dis-je simplement. On ne peut pas vivre simplement vu que la plupart d’entre nous n’avons même pas le droit d’exister et puis pour vivre en paix avec les humains il faudrait qu’ils nous acceptent. C’est un cercle vicieux qui donne des migraines ! Je tiens sa main pour garder l’équilibre en arpentant la décharge afin de sortir de là. C’est dégueulasse et sa pu !
Je ne peux m’empêcher de lui demander pourquoi avoir chanter il y a quelque minute. Avouez que c’est surprenant ! Il rit, certainement parce que j’ai dû dire une ânerie et m’explique enfin son comportement. Je me sens stupide et je comprends mieux pourquoi il vie aussi mal d’être banni du refuge. « C’était un peu comme ta deuxième maison… et une sorte de famille. » Ca me rend triste pour lui, sincèrement. Et je comprends mieux le comportement et les sentiments qu’éprouve Judicaël. C’est moche ce qu’il vient de se passer. Noah a visiblement tout foutu en l’air !
La décharge enfin traversé, nous voilà à la vue de tous, plus caché. Je me suis rapproché de Judi, instinctivement. Il connait mieux le coin que moi et je me sens en sécurité. « Oh… tu as un bébé ? Non ça ne me dérange pas… merci encore ! » Je ne vais pas faire la chieuse. Le bébé pleure ? Et bah je ferai avec ! Tant que j’ai un toit sur la tête, je ne suis pas compliquée. Il passe un coup de téléphone. Je crois comprendre qu’il appelle sa femme pour la prévenir et lui demander si ma présence n’est pas gênante. Et visiblement elle semble accepter. Je soupire intérieurement, non parce que sinon j’aurais été mal !
Maintenant le but c’est de ne pas me faire virer. J’entour mes bras autour de la taille de Judi pour le remercier. « Merci, merci ! Promis je ne prendrais pas beaucoup de place ! Je sais pas changer des couches mais je peux apprendre et je sais bien faire à manger ! » Oui, j’essaye de me vendre pour donner une bonne raison de me garder plus d’une semaine. Je ferai tout pour être utile et gentille chez eux. Ca doit pas être si terrifiant un nouveau-né, je suis sûr j’arriverai à faire en sorte que la cohabitation se passe bien entre lui et moi.
Joh.A
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Mar 27 Juil - 16:05
feat. Judi & Noah
Trahison, déception
Oui c'est compliqué... Mais pas tant que ça au fond. Il suffit d'accepter de pardonner... D'apprendre à aller de l'avant... Ma poitrine me semble tellement douloureuse... Je me sens faiblir. Kate me dit que c'était une sorte de famille pour moi. C'est exactement ça... J'affiche un léger sourire triste.
Je lui parle de mon chez moi, de l'endroit où je souhaite l'emmener si elle accepte. Elle semble surprise que j'ai un bébé et c'est bien normal... Mais elle accepte ma proposition et j'en suis ravi. J'affiche un sourire plus sincère cette fois. Penser à ma famille me fait du bien.
- J'en ai même deux.
J'appelle ma chérie et elle semble ok pour que Kate vienne vivre chez nous quelques temps. Je me sens soulagé, même si je n'en doutais pas vraiment. Kate semble vraiment reconnaissante et je ris un peu face à ce qu'elle dit.
- Tu n'as pas besoin de faire tout ça. On est ravis de t'accueillir. En plus c'est de ma faute si tu n'as plus de toit... Du coup ma compagne Emily m'a dit qu'elle n'était pas à la maison mais qu'elle nous rejoindrait.
Nous sortons enfin de la décharge. Je sors mon téléphone et appelle un taxi. Il vient nous récupérer après quelques minutes. Le trajet se fait quasiment en silence. Mais plus on approche de la maison plus je me sens apaisé. Le taxi nous arrête devant un grand portail. Je remercie le chauffeur et descends avec Kate. J'ouvre et la fais entrer dans notre grand jardin avec piscine. Je dois avouer qu'on a de la chance que Gregory ait offert cette maison à Emy...
Je vais ouvrir la porte et l'invite à entrer.
- Fais comme chez toi. Si tu as besoin de vêtement Emy pourra t'en prêter.
L'intérieur de la maison est vraiment grand. Quelques toiles peintes par Emy trainent dans le salon.
« Ceux qui rendent une révolution pacifique impossible rendront une révolution violente inévitable. »
Ok deux… Quoi ? hein, deux enfants ?! Déjà qu’un ça me semble compliqué mais alors deux… Mais comment a-t-il deux nouveau-nés ? C’est impossible qu’il … enfin… c’est un androïde. Il les a peut-être adaptés. Tant que ces enfants n’ont pas été kidnappé en réalité je m’en fiche. Mais la réelle question que je me pose finalement… sont-ils humains ? Je pense que Judi peut voir l’étonnement sur mon visage. « Ce sont… des petits androïdes ? » Je fais un signe de ratatinement avec mes mains. Genre oui des bébés, mais genre comme moi, comme nous. Dans tous les cas, je survivrais à deux enfants.
Bien que sa compagne semble ravie de m’accueillir d’après Judi. Je ne veux pas être boulet et je ferai tout mon possible pour ne pas être dans leur patte. Je ferai à manger, le ménage ou même les courses s’ils veulent. Tout ce que je pourrai faire je le ferai. Je n’ai pas d’argent à leur donner pour le moment, le moindre que je puisse faire c’est d’aider le plus possible. Bien que d’après lui je n’ai pas besoin de faire tout ça… je m’y sens obligé. Et puis ça me fait plaisir d’avoir une vie… normal ? Comme les gens normaux j’ai l’impression. Je me répète dans ma tête le nom d’Emily. Je ne veux pas l’oublier quand elle me verra chez elle.
On sort plus vite que je ne le pensais de la décharge et Judicaël appelle un taxi. C’est dans le silence que nous faisons le trajet. Je regarde la route, les maisons et la vie qui défile. Nous voilà arriver devant le gentil couple. Wow, sacrée maison en réalité. Ça me rappelle un peu la maison que mes parents ont à Boston. Le style classe et huppé. Je n’imaginais pas du tout Judi vivre dans une telle maison. « Ca change de la décharge ! » Dis-je avec un petit sourire en coin. Je comprends bien pourquoi il ne soit pas resté là-bas. N’importe qui partirait s’il pouvait avoir une telle baraque ! Il me fait entrer, je pénètre dans les lieux un peu timidement. C’est très grand et ça me rappelle un peu mon chez moi… moderne, design, classe. À tout moment je m’attends à voir ma mère sortir de la cuisine pour me demander où est-ce que j’étais encore passé. Mais elle n’est pas là, et c’est tant mieux… ils ne sont pas là.
« Merci… C’est une très belle maison. » Dis-je en regardant autour de moi, que ce soit les meubles, les peintures et les photos. Je regarde un cadre avec une photo de Judi avec je suppose sa compagne et ses deux enfants. C’est trop adorable. Je souris bêtement avant de lui demander : « Où est-ce que je peux mettre mes affaires ? » J’imagine que je ne vais pas laisser mon sac dans le salon, et vu leur maison… il y a au moins une chambre d’ami. Même le placard d’Harry Potter m’irait très bien.
Joh.A
Invité
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Lun 23 Aoû - 10:15
feat. Judi & Noah
Trahison, déception
Je ris doucement face à la question de Kate. J'arrive à me détendre doucement à ses côtés, et aussi grâce à la voix de ma femme au téléphone. Ça m'a fait du bien de l'entendre. J'ai hâte de rentrer... de retrouver ce chez nous si réconfortant.
- Non. Ils sont humains. Ma femme est leur mère et moi... on peut dire que je suis... ce qu'on appelle un beau père. Mais pour moi ce sont mes filles. Tu comprends ? J'ai connu Emily alors qu'elle était enceinte.
Il m'arrive parfois d'oublier que je ne suis pas réellement leur père... mais Emy et moi on est d'accord sur ce point de vue. Bien que Tom soit leur père biologique, et qu'il ait le droit de les voir autant qu'il veut, je reste le père de Skaan et Zelda malgré tout. Je suis là chaque jour. Je les élève aux côtés de leur mère. Alors oui, je suis leur père.
On prend un taxi, restant silencieux durant le trajet. C'est horrible mais... je me sens soulagé de m'éloigner du refuge... Je tente d'oublier ce que l'on vient de vivre. On arrive devant la maison et je sens mon coeur se réchauffer immédiatement. J'affiche un sourire face à la remarque de Kate.
- Oui. On a un ami très généreux.
Oh oui... Gregory... il a fait tellement pour nous deux. On entre à l'intérieur et je dis à Kate de faire comme chez elle. Je la remercie quand elle complimente la maison. Je ne l'ai pas choisi. J'ai connu Emily ici. En fait, même elle ne l'a pas choisi. Gregory a acheté cette maison tout près de la sienne et lui a offerte. Mais on l'adore cette maison. On se l'est approprié.
Elle me demande alors où elle peut poser ses affaires. Je l'invite à me suivre. Je monte à l'étage où se trouve plusieurs portes. Je lui montre la salle de bain pour les invités. Puis plusieurs chambres.
« Ceux qui rendent une révolution pacifique impossible rendront une révolution violente inévitable. »
J’acquiesce d’un signe de tête. Je réalise en même temps que je ne pourrai jamais avoir d’enfant. C’est étrange de réaliser ça. Peut-être qu’un jour les androïdes deviendrons légalement des mères porteuses mais moi, en tant que personne… je ne pourrais jamais avoir un enfant. Et j’imagine que Judi comprend la chance qu’il a. Je lui souris, il a l’air si heureux d’avoir ces deux petites filles. Je pense aussi à mon père… dans le même cas que Judi, David n’est pas mon véritable père, c’est un beau-père mais un beau-père qui m’a toujours élevé comme mon père jusqu’à être mon père. Et aujourd’hui je ne sais pas quoi penser… car oui, il m’a fait du mal mais est-ce que je dois le considérer comme un père ou un beau-père ? C’est lui qui m’a nourri, m’a élevé, il m’a offert tout ce que je désire. Oui il m’a fait du mal, beaucoup de mal. Je me sens tirer entre deux sentiments.
Toutes ces pensées s’enfuies lorsque je vois leur maison. Je fais le tour, et je fini par demander où je peux m’installer. Sans attendre je suis Judicaël à l’étage et il me présente plusieurs portes fermées, je n’ai cas choisir. Surprise, je lui fais un grand sourire « Cool ! » J’avance dans le couloir un peu timidement et pousse la première porte, je n’aime pas trop la couleur… la deuxième me va parfaitement ! J’y pose mon sac, fait un bref petit tour et m’assoie sur le lit. Je vais être bien ici, le temps de me retourner et de trouver quoi faire.
Je débarrasse mes affaires de mon sac, je prends les quelques vêtements sales que j’avais mis en boule au fond de mon sac sous le bras. En sortant, je regarde les photos dans le couloir et je tombe sur une de ma cousine Alice avec Greg… Je me stoppe surprise de voir une photo d’eux… Qu’est-ce … Je rêve, c’est bien eux. Et merde Judi les connait ? Je me sens mal, très mal… je tourne sur moi-même qu’est-ce que je fais ? Je m’arrête. Calme, respire. Je suis une grande fille ! Je peux lui expliquer vaguement la situation, il pourra comprendre ! Je descends les escaliers et vient le voir un peu gêné. « Dis… Est-ce que c’est possible que je lave ça dans ta machine à laver ? » Rien de bien effrayant, un pantalon et deux débardeurs. Mais avec des enfants et moi ne sachant pas d’où je viens je pourrais comprendre et au pire j’irais dans une laverie automatique.
« J’ai vu que tu avais des photos de Gregory Theïrin et d’Alice… tu … tu les connais bien ? » Et là j’imagine, qu’il pense que je pense que je pourrais gratter l’amitié avec eux. Pas du tout… j’ai pas besoin de ça à ce moment T. « Non parce que… je… je connais bien Alice et… Je n’ai pas envie qu’elle sache que je suis ici. C’est compliqué… »
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