Un conseil... Ta gueule !

Un conseil... Ta gueule !

Il pleure ? Sérieusement ? Il est en train de chialer ? Bordel, c'est tellement statisfaisant, mais aussi... Agaçant ! Comment peut-il oser pleurer devant moi ? La vérité fait mal, c'est ça ? Oh, mais je n'ai encore rien dit pour le moment. Tu es tellement pas près d'entendre toute la vérité si tu chiale déjà maintenant. Putain ! Mais va te suicider ! Tu me fais honte ! En plus de m'agacer, maintenant tu me fais honte à chialer de la sorte aussi facilement face à une vérité dont tu as totalement conscient ! C'est moi qui devrais avoir le droit de chialer. C'est moi qui ait souffert toute ses années. Pas toi !

Chacun de ses mots m'agace. Chacune de ses larmes m'énerve. J'ai envie de l'achever, là. À même le sol. Au moins, il semble avoir compris que cela ne servait à rien de continuer à me suivre comme un bon petit toutou. Par contre, il me demande à moi de réfléchir ? Mais t'as gueule ! Et pour finir il revient à me parler de ma prothèse.

« Je t'interdit de me dire quoi faire. Tu n'as aucun droit sur moi ! » Répondais-je avec rage, avec l'envie de le mordre tel un chien enrager. « Et... Tu dis que tu as changé ? C'est peut-être vrai, mais il est trop tard. »

Étrangement, je sentis une douleur se faire ressentir dans mon épaule, accompagner d'une horrible envie de boire et je ne parle pas d'eau.

« À cause de toi, j'ai déjà vendu mon âme au diable. »

Mes pensés étaient tournés vers Gabriel et du jour ou j'ai accepté de rentrer dans sa putain de secte.

« Mais au moins, rassure toi, on ira tous les deux en enfers ensemble. »

Sur ces mots, je sortis de la ruelle, en direction de chez moi. Pas question que j'aille à ce cimetière de merde. Non. Je veux juste rentrer chez moi.