A millions dreams

Je marche rapidement dans les rues de la ville, le cœur battant à cent à l'heure. Je suis tellement heureuse. Je vais revoir Judi. J'ai tellement hâte. Tellement. On c'est envoyé quelques messages depuis... Je sens mes joues chauffer quand je repense à tout ce qu'il c'est passé entre nous. Les larmes. Les confidences. Les mots doux. Les compliments. Le bain. Les chansons. Sans oubliés nos baisés et tout ce qui s'en est suivi. C'était bien plus qu'une simple coucherie fait par envie Ce qu'il c'est passé entre nous... Magique. Oui, c'est ça. C'était magique entre nous. J'avais l'impression d'être une de ses héroïnes de dessin animés dans les bras de son preux chevalier. On avait formé notre bulle à nous. Une bulle que je ne voulais jamais quitter.

Je voulais revoir Judi. Je le voulais à tout prix, mais je n'osais pas envoyer un simple message pour lui dire que je voulais le voir. J'avais peur que... Qu'il soit comme les autres ? Qu'il me trouve ridicule ? Je crois bien que oui, alors qu'il est parfait. Judi est tellement parfait. Heureusement, Alice me donna l'occasion parfaite pour le revoir. J'espère simplement que cela lui plaise. J'avais dû préparer deux, trois, trucs pour que ça parfait, mais j'étais prête ce soir.

J'avais envoyé un SMS à Judi pour lui donner rendez-vous dans une petite ruelle, le soir. Je lui avait demandé de mettre sa plus belle tenue. Pour ma part, j'avais acheté une magnifique robe pour cette occasion. Blanche et doré. J'avais ondulé mes cheveux et mis une couronne de fleur blanche dessus. Pour ce qui concerne les chaussures, j'avais des ballerines plates et blanches. J'avais avec moi un petit sac à main assortie à ma tenue. Heureusement que Greg me fait des virements réguliers, sinon je n'aurais pas pu m'offrir tout ça.

J'entre doucement dans la ruelle, attendant tranquillement que Judi arrive. Je n'ose pas m'appuyer contre un mur, de peur d'abimer ma belle robe. Je tourne un peu en rond sur moi-même, impatiente comme jamais. Je suis arrivé beaucoup trop en avance. Et si il n'avait plus envie de venir ? Et si il voulait plus me voir ? Et si...

« Judi ! »

Mon regard se pose sur lui, le voyant entrer dans la ruelle. Je me retiens pour ne pas me jeter direct dans ses bras.

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Ouah. Judi est tout simplement... Ouah... Ce costume lui va vraiment à merveille. Et... Il c'est coupé les cheveux ? Il est vraiment beau ainsi. Il a même pris soin de sa barbe. Je sens mon cœur bondir en avant dans ma poitrine, comme m'encourageant à me jeter dans ses bras. Je me retiens, même si l'envie de lui voler un baisé. Je m'approche de lui doucement, me demandant si ma robe lui plait. Je me sens trembler à chacun de mes pas, encore plus quand il me complimente. Je rougis doucement, baissant les yeux, souriant gênée et heureuse.

« Ne dis pas de bêtise, Judi. Tu es magnifique. J'ai l'impression... » Oserais-je le dire ? « D'être une princesse et toi un beau prince. »

Je lève timidement les yeux vers lui, une fois arrivé à sa hauteur. Je me perd dans son regard si beau. Judi. Tu m'avais tellement manqué. Oh oui, tellement. Est-ce que toi aussi ? La question me brûle les lèvres, mais je suis bien trop timide pour oser te la poser.

Je vois Judi me tendre son bras, tel un véritable gentleman, tout en me disant qu'il est heureux de me voir. Je me met à sourire béatement, me mordant la lèvre inférieure pour le cacher un tant soit peu.

« Moi aussi... Mais... Avant d'aller ou que ce soit... »

Je commence à fouiller dans mon sac et en ressort deux masques. Le mien est blanc et doré, allant parfaitement bien avec ma robe. Le sien est noir très simple, mais très classe. Je lui tends son masque, mettant le mien sur mon visage.

« Je sais que tu dois te cacher, alors autant se cacher ensemble. » Disais-je en rigolant. « En plus, cela va parfaitement bien avec la surprise que je t'ai préparé. J'espère que cela va te plaire. »

Je prend le bras de Judi et le guide dans les rues de Manhattan. À mesure que l'on marche, on finit par croiser d'autres hommes et femmes vêtues dans de beaux costumes et de belles robes, et tout aussi masqué que nous. Alice, tu ne sais pas à quel point ton cadeau est parfait. Dire que tu voulait t'en débarrasser, quel gâchis. Encore faut-il que cela plaise Judi. Je pense que oui. J'en suis presque sûr. D'ailleurs, nous sommes arrivés.

On s'approche d'un grand théâtre ou des gens rentrent peu à peu à l'intérieur. Je me colle un peu plus contre Judi et l'invite à rentrer avec moi l'intérieur. Je sors de mon sac les places d'Alice et les tends au guichetier. Il nous invite à rentrer dans le théâtre ou une jeune femme nous accueille rapidement pour nous placer. Nous avons les meilleures place, on peut voir toute la scène. C'est impressionnant. J'ai le cœur qui bat encore plus vite. Je me tourne timidement vers Judi, le regardant à travers mon masque.

« Je me suis dit... Que... Tu aimerai beaucoup voir une comédie musical en vrai et... Roméo et Juliette... Je me suis dit que c'était parfait comme... Première fois au théâtre... » Je bégaye légèrement, tout en rougissant.

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Je suis trop contente, Judi semble adoré l'idée d'aller au théâtre. Quand on se trouve devant il semble émerveiller. Je le regarde, admirant sa réaction. On dirait un enfant dans un magasin de jouet. Je me sens tellement heureuse pour lui. Je lui répond simplement d'un hochement de tête positif, un immense sourire aux lèvres, quand il me demande si c'est bien là qu'on va. Et là... Il m'embrasse passionnément, langoureusement. Je gémis presque contre ses lèvres, surprise au début, mais me laissant totalement aller dans ce baisé qu'il m'offre. Oh oui, ça aussi ça m'avait manqué, ses lèvres si douces, si parfaite.

« Tu... Tu n'as pas à être désolé, surtout pour ça. Je veux dire si tu veux... » Je n'ose le dire caressant doucement du bout des doigts mes lèvres en rougissant. « Tu peux... Je suis même... Plutôt d'accord pour que tu le fasse... »

Je sens sa main glisser dans la mienne, nos doigts s'entrelaçant ensemble. Si quelqu'un nous regarde, il doigt penser qu'on est un jeune couple amoureux. Alors... Alors ? Je ne veux pas y penser, juste profiter. Nous entrons donc main dans la main à l'intérieur du théâtre. J'admire, presque tout autant que lui, le décor de l'endroit. Pour moi aussi c'est une première, même si j'ai déjà vu des comédies musical à la télé et sur internet. Mais ce que j'admire le plus, car mes yeux sont plus attirés par Judi. L'endroit lui plait. Merci Alice.

On s'assoit ensemble, et je parle un peu plus de ma surprise. Je vois des larmes s'échapper sur ses joues. Il les essuie rapidement, pendant que je cherche un mouchoir pour lui tendre rapidement. Il m'avoue que personne ne c'était montré aussi attentionné avec lui. Je me sens triste en entendant cela, mais je suis heureuse de pouvoir lui apporter ce petit bonheur.

Il pose son front contre le mien, attrapant doucement mes mains. Mon cœur bat toujours aussi vite face à tous ses gestes. La suite de ses paroles me le font presque stopper d'ailleurs. On dirait... On dirait tellement... J'ai peur de me faire des idées, mais on dirait tellement une belle déclaration d'amour. Tous les symptômes qu'il décrit en étant avec moi... Ce n'est pas ça l'amour ? Et ce n'est pas ce que je suis en train de ressentir de mon côté ? J'en ai marre de me prendre autant la tête, de penser à Chappie et à tous les restes.

« Judi, moi aussi je... »

Une nouvelle fois, je me coupe la parole, alors que je m'apprête à lui ouvrir mon cœur. La lumière vient de s'éteindre, le rideau se lève tout doucement. Je souris timidement à Judi, avant de me tourner vers la scène, gardant une main dans la sienne. Mon pouce caresse doucement le dos de sa main d'ailleurs. La comédie musical et je me retiens pour ne pas chanter, le faisant simplement dans ma tête.

Les minutes passent et peu à peu, je me rapproche de Judi, finissant par poser ma tête sur son épaule. Ma main est toujours dans la sienne, pendant que l'autre caresse son bras. Mes doigts frôlent sa peau effectuant des douces caresses, chatouilles. Je ne me rends pas compte de mes gestes. Je les fais tout simplement. Le premier acte se termine sur l'une des plus belles chansons qui existe, Aimer. C'est au moment où les lumières se rallument que je me rends compte de ma position. Je m'en rends compte, mais... Je ne veux pas bouger, alors je ne fais rien, continuant à caresser doucement son bras. Je relève simplement ma tête pour le regarder dans les yeux. Nous sommes très proches l'un de l'autre.

« Est-ce que tu aimes pour le moment ? Je me disais que cette comédie musical te plairait beaucoup, avec ses deux familles qui se détestent. C'est tellement... D'actualité je trouve... »

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Quand Alice m'a dit qu'elle avait des places pour voir la comédie musical de Roméo et Juliette, et qu'elle n'en voulait pas, j'ai immédiatement sauté sur l'occasion pour les prendre. J'ai tout de suite pensé à Judi, connaissant son amour pour l'art, la danse et la chanson. À aucun moment, je n'ai proposé à Chappie d'y aller avec moi. Non, je n'ai pensé qu'à Judi, rêvant déjà de voir son visage s'illuminer dans ce théâtre et d'apercevoir, peut être, ce même sourire qu'il avait sur la vidéo qu'il m'avait montrée. Je n'ai vraiment pensé qu'à lui. Lui qui allait surement me dire avec engouement ce qu'il avait pensé de la pièce. Lui qui allait surement rechanter certaine parole qu'on avait entendue. Lui qui allait tant... S'exprimer... Je n'avais vraiment pensé qu'à lui...

Je profite de l'entracte pour me tourner vers Judi, ayant hâte de connaitre ses premières impressions sur la comédie musical. Il sourit au début, quand il se tourne vers moi, mais peu à son sourire disparait. Ai-je dit quelque chose de mal ? Peut-être que je n'aurai pas dû essayer de lui faire comprendre, d'après moi, le lien qu'il y a entre Montaigu et Capulet, comparé aux androïdes et humains. Je sens mon cœur se serrer quand je vois Judi sembler si préoccupés. Moi qui voulais qu'il passe une bonne soirée...

Mon dieu ! Mon cœur fait un immense bond dans ma poitrine, tremblant ensuite, comme tout le reste dans mon cœur. Il m'aime ? C'est ce qu'il vient de dire. Judi m'aime. Il m'aime ! Soudain, toute sorte de pensée se bouscule dans ma tête. Les paroles de Chappie, celle d'Ellis dont j'avais avoué trop tard mon amour pour lui, sans oublier Tom, le père de mon enfant, à qui je n'avais toujours rien dit. Cela s'entrechoque dans ma tête et une larme se met à perler sur ma joue, derrière mon masque. Réfléchir ? Non... Je ne veux pas, cela m'a trop souvent causé du tord, cela m'a fait tellement de chose... Tellement d'histoire...

« Je t'aime aussi... Enfin, si on parle du même amour... On parle de ça ? Je... Comme Roméo et Juliette ? C'est ça, hein ? » Je parle rapidement en bégaiement et en rougissant.

Je serre fortement la main de Judi, sans m'en rendre compte. Tout mon corps tremble. Et si je me trompais ? Et si il avait dit je t'aime, comme deux amis pourrait se le dire ? Comme je le dis à Greg... Et si je venais de déclarer mon amour dans le vent... J'ai si peur...

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Mon cœur bat tellement vite dans ma poitrine que j'ai l'impression qu'il cherche à s'en échapper pour sauter sur Judi. Je suis bien souvent tombé amoureuse, trop souvent même, mais jamais personne n'avait fait le premier pas vers moi pour me déclarer sa flamme. Alors c'est pour ça que j'avais besoin d'une confirmation de sa part, voulant s'assurer que nous parlions du même amour. Et quand il me répondit que oui, je crois que mon cœur explosa vraiment. J'avais tout autant les larmes aux yeux de lui. C'était beau, tellement beau. J'ai l'impression d'être dans un véritable conte de fée, en étant l'héroïne principale. Tout semblait si parfait, si magique. Nos cœurs qui battaient à l'unisson l'un pour l'autre. Nos tenus si soignés. Même ses masques donnaient un côté très romantique à cette histoire. Notre histoire.

Le baisé qu'il m'offre est différent de tout ce qu'il m'avait donné jusqu'ici. Il était rempli d'amour et n'avait pas ce goût qui me faisait me demander si c'était le dernier. Je fermais les yeux, profitant pleinement de ce baisé. C'était le premier d'une longue liste.

La suite de la comédie musicale reprend, et Judi se colle doucement à moi. J'en fais de même, profitant de sa présence, de sa chaleur. Je me sens bien avec lui. Je regarde le spectacle, me laissant aller dans cette histoire que je connais déjà par cœur. Et même en l'ayant vu mille fois, je ne peu pas retenir mes larmes a la fin. Les acteurs sont vraiment fort. Ils jouent merveilleusement bien leurs rôles.

Je souris amusé en voyant Judi se lever a la fin pour applaudir. Je fais de même et bientôt tout le monde nous suit. Les acteurs ont l'air touchés par notre geste et nous envoie des baisés de la main, alors que le rideau de ferme tranquillement. C'est alors qu'une petite idée me vient en tête.

Je me rassois à ma place, invitant Judi à faire de même en tirant sur sa manche. Tout le monde sort petit à petit, parlant de la pièce, rigolant et même certains chantant un refrain ou deux. J'en profite pour me tourner vers Judi et l'embrasse amoureusement, essuyant, aux passages, ses joues humides avec mes deux mains. Elles glissent d'ailleurs ensuite dans son cou pour l'attirer un peu plus contre moi, même si l'accoudoir entre nous en empêchait quelque peu.

Alors que notre baisé prenait fin, je relevais la tête pour voir si il y avait encore quelqu'un dans la salle. Personne. Tout le monde était sorti. Personne n'avait fait au petit couple qu'on était et qui se bécotait gentiment. Je souriais amusé avant de me lever à mon tour, prenant la main de Judi pour le forcer à faire de même. Je sorti de notre rangé, mais ne pris pas la direction de la sortie, mais celle de la scène.

« C'est le moment ! Tout le monde est parti boire un verre dans le hall, les spectateurs, les acteurs. »

Je lâcha sa main pour me placer derrière lui et le forcer à monter sur l'estrade.

« Vas-y mon chaton... »

Je me tu sur le moment, rougissant complétement. Je viens vraiment d'appeler Judi mon chaton ? Comme ci nous étions un jeune couple amoureux ? Oui... Oui, car c'est le cas. Je souriais doucement, quelque peu gênée, mais amusé à la fois.

« Désolé, je trouvais mieux comme surnom si tu veux. »

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