I am coming with puppy eyes included

C’était comme des jours nouveaux qui s’offrait à lui. Quelque part, Sam n’avait jamais trop été loin des associations, et des actes bénévoles, mais à présent, il oscillait entre ça et la danse. Sans passer par la case Androïd Technology. Sans passer par la case concevoir des androïds.
Et ça lui changeait. Déjà au niveau des horaires, c’était beaucoup plus libre. Ensuite, il s’investissait bien plus dans la construction des spectacles.
Notamment sur celui qui viendrait à l’été prochain, et qui durerait tout l’été.
Après tout, pour les artistes, l’été était le temps le plus prisé.
Sam savait que sa paye diminuerait totalement, voire disparaîtrait, mais premièrement il vivait chez sa mère qui avait suffisamment d’argent pour compenser, et ensuite, il avait des belles économies.
Et puis, si jamais, il savait qu’il pouvait demander le soutien de son père. Mais Sam n’était pas du genre à réclamer de l’argent alors…

Aujourd’hui, après avoir aidé à l’organisation du budget des Brooklyn Fairies – sa troupe de danse dans laquelle il était depuis bien cinq-six ans -, il partit pour une association qui aidait les pauvres démunis à trouver un logis.
L’idée actuelle était d’utiliser un bâtiment nouvellement acquis, mais détérioré, pour le remettre en forme, et y refaire des logements habitables. Mais pour ça, il manquait des meubles. Tout le monde mettait la main à la pâte. Certains avaient ramené des palettes, d’autres des vieux meubles qu’ils avaient trouvé. Ce fut le président de l’association qui proposa à Sam d’aller voir des magasins de meuble ou de tissu, ou de tout ça, pour voir s’ils n’avaient pas des choses dont ils se débarrassaient gratuitement ou à bas prix.

Sam ça ne le dérangeait pas : causer aux gens, il le faisait naturellement. Et même s’il savait que d’un point de vue vente il n’était pas bon – le souvenir d’une vente fictive de hot dog lui revint en tête – il n’empêchait que. Il pouvait essayer, non ?
Et puis, probablement que le président comptait aussi sur son nom. Sam Theïrin. La réputation des Theïrin était claire : créateurs des fameux androids, connus pour au moins ça, et l’incident qui était survenu pour Gregory lors de l’anniversaire de Sam de cette année-là.

Voire un Theïrin arriver dans notre magasin, ça faisait presque rêver, et même si sa demande serait étrange, il y aurait au pire, aussi, sa bouille adorable, et sa gentillesse naturelle qui feraient pencher la balance.
C’est de cette façon que Sam se retrouva à la quête de meubles et autres artefacts pour l’association.
De toute évidence sa quête fonctionna plutôt bien. Il réussi à obtenir deux pots de fleurs en plastique, quelques morceaux de tissu, des cartons, du scotch quasi terminé, des morceaux de meubles abimés, et même une étagère.

Il conduisait pour ça une camionnette dans lequel il avait tout entreposé.
Il regarda la liste qu’il avait des magasins qu’il devait encore visiter. Il était environ seize heures de l’après midi, quand il arriva à ce magasin relativement grand, sans être gigantesque, et surtout, sans être dépendant d’une succursale.

Sam avait toujours son sourire aux lèvres, son envie d’aider en tête, et sa bienveillance naturelle qui transpirait par tous les pores de son corps.
Il entra dans le magasin, lâchant un bonjour très poli, et cherchant immédiatement, le ou la vendeur.se du magasin. Une fois qu’il l’eut trouvé, il l’approcha.

- Bonjour, répéta-t-il, par cette trop grande politesse qui le caractérisait : je ne suis pas vraiment venu acheter de meuble à proprement parlé, mais je voudrais vous parler de l’association que je représente…Je peux ?

Bien sûr, il s’était déjà fait refoulé dans des magasins. Et il n’avait pas insisté. Il n’osait pas trop.

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Bon. Au vu de la situation, ça ne commençait pas très bien. Mais Sam n’allait pas se laisser aller, et même s’il se sentait rosir légèrement, parce qu’il avait peut être dérangé un homme en plein travail…Il savait qu’il devait faire un minimum d’effort pour l’association qu’il représentait.
Le Theïrin n’abandonnait pas si facilement en plus.
Enfin, cela dépendait.
Mais là en l’occurrence, il n’allait pas lâcher si facilement. De fait, oui, ça ressemblait à du démarchage, mais ce n’était pas illégal, et c’était fait avec toute la bonne volonté du monde.
Sam offrit son plus gentil sourire à l’homme face à lui.

- Je ne fais pas vraiment du démacharge…Enfin, peut-être que si, mais je ne viens pas vous demander de nous rejoindre ou quoi, je voudrais juste savoir si vous pouviez m’aider.

Il savait que les gens n’avaient pas que ça à faire, qu’ils avaient peut-être autre chose à faire que d’écouter les élucubrations de Sam, tout aussi gentil qu’il fut.

- Je voudrais simplement savoir si vous avez des invendus, des abimés, des choses dont vous ne vous servez plus et dont vous comptez vous débarrasser.

Il eut un petit et simple sourire. Ce n’était pas sûr que sa technique fonctionne, mais elle avait déjà marché ailleurs. Il se montrait tout gentil, et finalement, ce n’était pas tant une technique, que son état naturel.

- Je peux très bien passer l’étape de présentation de l’association, mais vous montrer au moins qu’elle existe.

Sam fouilla dans ses poches, à la recherche de ce qu’il cherchait, qui pourrait permettre à faire croire au sérieux de son actuelle présence ici.
Il sortit une carte de visite, simple, fait par un graphiste amateur, mais présentant l’association rapidement.
Il espérait que ça suffirait. Sinon, il insisterait encore un petit peu, puis partirait. Il n’était pas du genre à vouloir embêter son monde, et vraiment, encore moins ceux qui avaient autre chose à faire que de l’écouter.

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_ Il faut que je regarde. Si vous voulez me suivre, on va vérifier directement dans les stocks.

Si les yeux de Sam pouvaient devenir des étoiles, probablement qu’à cet instant, ses yeux le seraient devenus. Mais on ne changeait pas ses yeux en étoiles, et il se contenta d’un large sourire, et d’un regard brillant.
Sam le suivit sans hésitation, observant en même temps les lieux. C’était vraiment un grand magasin. Il espérait qu’il aurait quelque chose à donner à son association. Bien sûr, il avait déjà rassemblé pas mal de trucs, mais… Un peu plus, pourrait toujours être une bonne chose.

- Merci beaucoup !

Sam était toujours éternellement poli.
Il vit qu’ils étaient dans un énorme hangar, dont la taille l’impressionnait malgré lui. Il observa ce qu’il y avait de disponible. Alors oui, tout était plus ou moins cassé, et ça ne serait pas du luxe, mais… Sam savait que lui et les autres membres de l’association à réparer le tout.

- Ca m’intéresse ! Le sommier est en bon état… Et l’armoire est trop belle !

Il se tourna vers l’employé :

- Si vous pouviez en effet appeler votre supérieure ça serait trop bien ! Merci encore. Si vous voulez, vous pourrez venir voir à quoi vont ressembler les logements quand ils seront prêts…

Sam prit conscience qu’il n’avait pas exactement parlé du projet, mais il n’était pas sûr d’avoir l’intérêt à le faire.
Il ne voulait pas non plus faire perdre de temps à l’employé.

- On peut les récupérer maintenant ? …Et euh… Est-ce que je peux avoir de l’aide ? Si non, je peux me débrouiller hein !

Sam imaginait qu’il ne pouvait pas se permettre non seulement de demander des meubles, en plus de demander de l’aide. De toute façon, il avait réussi à se débrouiller seul jusque-là. Pourquoi ça ne serait pas le cas maintenant ?
L’armoire était grande oui, mais il se débrouillerait bien… Et en plus, avec tout ça, il n’aurait plus de place dans la camionnette, ce qui était parfait.

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Apprendre que l’homme en face de lui avait vécu dans la rue, faisait plaisir à Sam. Etrangement. Mais c’était parce qu’ainsi, ça montrait que clairement, on pouvait s’en sortir, comme cet homme qui aujourd’hui travaillait, là, dans ce grand maison, et ne vivait plus dans la rue.

Il essayait d’avoir l’air aussi pro que possible, mais ressemblait probablement plus à un jeunot venant quémander des meubles. Mais Sam avait au moins le sourire. Ca aidait.
En tout cas, il fut rassuré d’apprendre qu’il allait d’avoir de l’aide. La danse, ça musclait, mais ça changeait pas en musclor.

- Merci…. Fit-il alors qu’il laissa l’homme appeler sa supérieure. Pour ça, il eut un petit pas de recul pour lui laisser son intimité.

Il n’entendait pas la conversation totalement, mais quand il fut question de faire de la pub au magasin, il hocha la tête. Rien que quand il y aurait l’inauguration, il y aurait probablement des affiches avec d’indiqué, tous les magasins et personnes ayant contribués à tout cela.

Et puis, Sam saurait parler du magasin, s’il le fallait, quand certains demanderont d’où viendrait des si beaux meubles… Ça, ce n’était clairement pas un problème.
Quand l’homme raccrocha pour lui annoncer que c’était bon, Sam manqua de sauter de joie. Il se retint, autant que possible, mais ne pus retenir néanmoins pas son large sourire qui semblait vouloir atteindre le ciel.
A se demander comment il faisait pour ne pas avoir constamment des crampes.

- D’accord ! Je vais faire ça alors !

Il observa la place où il devait le garer, et hocha la tête

- Je reviens tout de suite, merci encore ! Et juré…Il y aura de la pub !

Pas la peine de lui exiger, Sam avait compris que ça devait être un point essentiel à cette histoire. Il retourna à sa camionnette, et roula jusqu’à l’endroit indiqué, en essayant de se garer au mieux. Mais il n’avait pas l’habitude de conduire un truc aussi gros, et même s’il commençait à anticiper le poids et la taille, on va dire qu’il avait déjà fait mieux en terme de garage.
Mais ça suffirait sûrement pour le moment.
Il descendit :

- Me revoilà !

Sam alla ouvrir les porte de derrière, mais aussi la porte coulissante sur le côté, dans le cas où ça serait nécessaire.
Puis observant les meubles et l’homme qui voulait bien le lui donner, il avoua, un peu rosissant :

- …Hm… comment on va les porter alors ?

Ca aussi, il le faisait depuis le début de la journée, mais ce n’était pas sûr qu’il sache exactement quand même.
Sam avait encore beaucoup à apprendre après tout.

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[Je repense à la machine à laver, Nono. xD]
Alors que Sam se demandait comment ils allaient faire pour transporter les meubles, il avait oublié qu’il se trouvait dans un magasin de meuble – comble du comble -. Donc, ici, il y avait de quoi arranger les choses pour porter les meubles de façon utile. Comme avec un porte palette.

- Oh cool ! fit Sam, en le voyant

Du reste, l’homme fini par se présenter. Sam lui fit un sourire, et serra sa main. Tim alors ? Sam et Tim. Ca lui rappelait un peu Tom. Tom, Tim. S’il rencontrait une fille nommée Tamara, est ce qu’il aurait ainsi Tam ?
Sam se dit que sa pensée était un peu bête, et ne la partagea bien sûr pas. Mais tout de même.
Et puis, Tom il allait peut-être le revoir. Tim par contre…

- Enchanté, Tim ! Moi c’est juste Sam tout court, si tu te demandais.

Ce n’était pas un diminutif. C’était juste que quand il était né, ses parents avaient manqué d’encre dans l’imprimante.
Ou quelque chose du genre. De toute façon à avoir cinq enfants, il arrivait qu’on manque d’imagination pour les noms.

A la remarque de Tim, Sam fut sûr que même si ça serait compliqué, ils arriveraient à monter les meubles dans le camion. Le garçon était prêt à faire des efforts pour ça. Après tout, le magasin lui offrait gracieusement tous ces meubles, et il n’allait pas juste se tourner les pouces et regarder Tim s’en occuper.

Alors, quand il souleva l’armoire au moins juste pour la mettre dans le porte palette, il s’efforça de ne pas trop grimacer, pour montrer sa bonne volonté. Mais la tâche fut difficile, et il fit quand même ce bruit caractéristique de l’effort, de celui qui porte un meuble, et fronça un peu les sourcils. Bon. Au moins le plus dur serait fait ensuite, quand ils auraient fini avec cette armoire.

Du moins il espérait.

- D’accord, répondit-il quand l’homme lui donna des instructions.

Il s’efforça de suivre Timothy en s’assurant que l’armoire ne bouge pas. Celle-ci sembla rester bien sage, et il eut un petit sourire. Bien. Parfait. C’était déjà ça.
Ils arrivèrent au camion. Celui-ci avait déjà quelques affaires, mais il y avait encore assez de place pour tout ce qu’il pourrait emmener.
Sam observa l’endroit.

- Euh…Du coup pour la porter, je porte l’avant et vous l’arrière ? … Ou alors on peut…Avoir un monte-charge ?

Il fit une petite moue, avouant finalement :

- …Je n’y connais pas grand-chose.

Puis eut un sourire déterminé :

- Mais s’il faut porter, je suis prêt à porter ! …Il faut juste avoir une bonne position pour faire attention à son dos, c’est ça ?

Sam se sentait comme un newbie, et c’était probablement ce qu’il était. Mais il avait remarqué que Tim ne semblait pas méchant, alors sûrement qu’il allait l’informer sur le bon comportement à avoir.