J'avale difficilement ma salive. Mes mains s'accrochent ferment à ma pochette cartonnée que je commence à la déformer. Mes yeux zigzaguent dans la salle, allant de droit à gauche. Une fenêtre de chaque côté. On est au premier étage. Si je saute par la fenêtre je ne risque rien. Peut-être juste une foulure. Le mieux ça serait de fuir par la porte et de courir dans les escaliers, mais il est sans doute plus rapide que moi. Nous sommes en journée, il y a du monde qui visite le zoo. Si je cris, on m'entendra. Mais peut être que les murs sont insonorisés. Je pourrais toujours balancer un de ses cadres par la fenêtre pour la casser. Cela attira à coup sûr l'attention. Oui. C'est sûr que cela ne passera pas inaperçu. Ok. Très bien.
Je me détend tout doucement. Je soupire calmement, me laissant retomber dans le siège dans lequel je me trouve. Faire le point, sur comment fuir cet homme, si il venait s'en prendre à moi, me soulage. Je me sens moins stressé de me retrouver dans la même pièce que lui. Je suis déjà ravie de voir qu'un immense bureau nous sépare l'un de l'autre. Cela me donne l'impression qu'il y a une petite barrière qui nous sépare. Un obstacle en plus sur son chemin, si il fait le pas de trop vers moi. Bon, reprenons depuis le début toutes les possibilités. La fenêtre. La porte. Crier. Casser la fenêtre. Encore une fois. La fenêtre. La porte. Crier. Casser la fenêtre. Ok. Ça va. Ça va le faire.
Soudain, j'entends la porte derrière moi s'ouvrir. Je me lève d'un bond, sentant un horrible frisson parcourir mon dos. Je serre ma pochette cartonné contre ma poitrine. Une nouvelle barrière. Mon regard se pose sur cet homme. Un homme. Il est grand. Il a l'air fort. Il fait un peu peur. Je tremble intérieurement. Il ne faut pas que je craque. Je ne peux pas fuir devant tous les hommes que je croise. Je ne peux pas vivre ainsi. Pour moi. Pour mon futur travail. Pour les animaux. Je dois prendre sur moi.
« Bonjour, Monsieur Anderson. Je m'appelle Mélodie Taylor. Je vous remercie de me recevoir aujourd'hui même, dans votre bureau. »
Je parle calmement, poliment, mais on peut entendre une pointe de stress dans ma voix qui a la limite pour se mettre à trembler à mesure qu'il entre dans la pièce. La porte se referme. Mon cœur se serre.
Avatar : Johnny DeppAge : 45 ansHumeur : Ca dépend des momentsHabitation : ManhattanJob/Fonction : Officiellement propriétaire du Parc Zoologique de Manhattan et Guitariste d'Adam Jefferson / Officieusement parrain de la drogueSituation Familliale : En quadrouple avec Adam, Skaan et Andrew
Père d'Emily Hastings
Mer 25 Nov - 17:59
Si il crève je le bute !
Je suis arrivé miraculeusement à l'heure pour mon rendez-vous, même si Adam a tout fait pour me retarder. Je déteste être en retard quand il s'agit du boulot, surtout au zoo. Mais j'adore Adam... Bref je me perds. Mais je suis là à temps ! J'ai rendez-vous avec une jeune femme qui vient faire un stage ici. Je tiens à passer moi-même tous les entretiens, que ce soit pour des CDI, des CDD, ou même des stages. C'est important pour moi d'embaucher des gens sérieux et passionnés pour prendre soin du parc, peu importe pour quel métier.
Cette jeune femme, elle vient faire un stage de vétérinaire. J'ai vu son CV. Mignone, elle a l'air sérieuse. J'ai particulièrement aimé sa lettre de motivation. Elle semble vraiment passionnée par son métier, et par les animaux. On va voir si c'était du pipo ou non. Ca se sent ce genre de chose. Encore plus à l'oral qu'à l'écrit.
J'arrive donc dans mon bureau et vois qu'elle est déjà là. Ponctuelle. Cool. Mais qui l'a fait entrer alors que j'étais pas là ? Bref pas grave, on verra ça plus tard.
- Salut ! Moi c'est Marcus mais tu le sais déjà. Je vois qu'on t'a fait entrer... Au moins c'est fait !
Je ferme la porte derrière nous et m'assois dans mon fauteuil. Son CV et sa lettre sont sur mon bureau.
- Alors j'ai vu que tu venais faire un stage. Un mois c'est ça ? Je te laisse me parler un peu de toi. Qu'est ce qui t'amène ici ? Raconte.
Je lui adresse un sourire, me laissant doucement tomber contre le dossier de mon fauteuil. Elle est tellement stressée. C'est chou. Mais je suis pas le genre de boss à foutre la pression en entretien. J'aimerais qu'elle soit la plus naturelle possible. Je prends volontairement une position détendue, pour tenter de l'aider un peu. De toute manière, il est rare que je refuse des stagiaires. Il faut vraiment que la personne soit pas sérieuse, pas motivée, et ça je le sens immédiatement. Ce n'est pas son cas.
Je m'arrête un instant de respirer, alors que cet homme se met à parler. Sa voix résonne dans ma tête. Il parle normalement. Il ne dit rien de bien spécial. Il se présente juste rapidement. Il est surpris de me voir déjà dans son bureau. Je ne devrais pas ? La secrétaire m'a dit de rentrer. Je n'aurais pas dû l'écouter ? Est-ce qu'il va se mettre en colère ? Est-ce que cela va l'énerver ? Est-ce qu'il pourrait, lui aussi, lever la main sur moi ? Je sens l'angoisser monter en moi, alors que je me retiens pour ne pas trembler comme une feuille face à lui. Mon cœur vient à louper un battement quand je vois la porte se refermer. Mon issue de secours. Mon espoir de ressortir de ce bureau s'en être encore plus souillé que je le suis déjà. Je serre un peu plus la pochette cartonné contre moi. J'ai envie de fuir. Ma tête dit de courir à mesure que cet homme s'avance dans la pièce. Mes jambes refusent de bouger. Mon cœur me dit de rester, me rappelant la raison de ma présence ici.
Je vois l'homme s'asseoir dans son fauteuil. Dois-je m'asseoir ? Ai-je le droit ? Je ne sais pas. Je suis tel un animal. Une chienne qui attend l'ordre de son maitre. Pourtant, l'homme semble si... Calme ? Il se laisse tomber dans son fauteuil, s'enfonçant dedans. Est-ce que c'est une ruse ? Mon professeur passe pour l'homme gentil et bon, mais finalement... Un homme restera toujours un homme, au fond. Il ne faut pas que j'y pense. Il ne faut pas que je pense au pire. Il ne va rien se passer. On va juste discuter et je repartirais dans le même état qu'à mon arrivée. N'est-ce pas ? J'essaye de me convaincre que oui.
Je soupire doucement, essayant de desserrer mon emprise sur ma pochette cartonné. L'homme m'a demandé de parler de moi. Il faut que je réponde. Il faut que je le fasse. Je ne voudrais pas l'énerver. Je dois parler calmement, poliment et de façon claire et concise.
« Bien... Je... »
Je racle ma gorge, me rendant compte que mes mots n'avaient été que des légers murmures, qui avaient à peine quitté mes lèvres.
« Je m'appelle Mélodie, comme je vous l'ai dit. J'ai 24 ans et je suis en dernière année d'étude afin de devenir vétérinaire. J'ai toujours eu pour vocation de m'occuper des animaux, depuis que je suis toute petite. Contrairement à tous mes camarades, je ne souhaite pas m'occuper uniquement des animaux de compagnie. J'aimerais avoir la possibilité de soigner tous les animaux qui en on besoin. Petit ou grand. Car, pour moi, tout animal, qu'importe sa taille, sa forme, son âge, son venin ou sa dangerosité, aux yeux de l'homme, mérite d'être soignée. Nous le faisons bien pour l'homme, alors pourquoi ne nous ne pourrions pas le faire pour l'animal ? »
Plus je parle, plus j'arrive un peu à me détendre. À me décrisper. Je relâche doucement la pochette cartonné contre ma poitrine. Parler de ma passion m'aide à lui faire face. Cela fait battre mon cœur et m'aide à garder la tête haute. Pourtant, je ne pose pas plus de deux secondes mon regard dans le sien. Si je le fais, je perdrais tous mes moyens.
« Si je suis là, aujourd’hui, devant vous, c'est pour vous demander de m'accepter comme stagiaire dans votre zoo, afin d'être plus en contact avec le plus d'espèce possible. Je souhaiterais en apprendre plus que ce que les livres peuvent m'apprendre. Je sais que chaque animal est unique, et que ce n'est pas en lisant le caractère de son espèce, dans un bouquin, que j'apprendrais vraiment à le connaitre.
Je vous demande donc, de bien vouloir m'accepter dans votre un zoo pour un stage d'un mois. Et si cela est possible, et que tout c'est bien passé, j'aimerais que ce stage dure plus longtemps, quitte à faire une semaine sur deux entre les cours et ici. Je sais que j'ai beaucoup à apprendre dans votre zoo, auprès de vos employés et aussi auprès de vous. »
Je baisse doucement la tête, sentant mon cœur battre à mille à l'heure. Est-ce que ma demande n'est pas trop prétentieuse ? Est-ce que dire "auprès de vous" cela ne fait pas aguicheur ? Et si il croyait que je le draguais ? Et si il tentais quelque chose ? Là ? Maintenant ? Je sens la panique revenir envahir chaque parcelle de mon corps.
« Enfin... Si vous êtes d'accords... Bien sûr... »
Le calme et la tranquillité, dans ma voix, à laisser place à beaucoup de stress et de peur.
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Père d'Emily Hastings
Jeu 26 Nov - 11:16
Si il crève je le bute !
Qu'est ce que... ? Elle reste debout ? Et elle entre dans son monologue. Bon ok je ne vais pas la couper. Je reste là dans mon siège à l'écouter. Ce qu'elle dit est sincèrement intéressant mais... Merde j'ai jamais vu quelqu'un d'aussi stressé. On dirait qu'elle a appris son discours par cœur. J'ai du mal à savoir si elle pense vraiment ce qu'elle dit du coup. Je pense que oui, notamment parce qu'elle demande si elle peut prolonger son stage. Cette jeune fille m'intrigue je dois l'avouer. Alors qu'elle termine, je fronce un instant les sourcils, perplexe. Je reste silencieux quelques secondes tout en la regardant.
- Première question. Pourquoi tu restes debout ? Tu sais, le siège face à mon bureau n'est pas la pour la déco. Deuxième question. Pourquoi t'es si stressée ? Pour un stage, la seule chose qui m'importe c'est de voir si t'es motivée. Troisième question. Est-ce que tu as appris ton discours par cœur ? Parce que c'est l'impression que ça donne.
Je me lève de ma chaise tout en reprenant.
- Tu sais quoi ? On va reprendre à zéro, avec moins de cérémonie tu veux bien ? Commence par m'appeler Marcus, et me tutoyer tu veux ?
Je retire mon berret que je balance sur mon bureau avant de m'assoir sur ce dernier face à elle. C'est moins cérémonieux comme ça non ?
- Alors... Melodie. C'est quoi ta passion dans la vie ? Genre ce que t'aimes le plus au monde ? Pas obligé que ça ait un rapport avec le zoo.
C'est bien de savoir son parcours, ses études... Mais je veux la connaître elle. Melodie Taylor. Qu'est ce qu'elle a à apporter ? Qu'est ce qu'elle aime ? Pourquoi ce zoo, et pas un autre ? Pourquoi... les animaux ? Enfin j'en sais rien, j'aurais bien milles et une questions à lui poser, pas uniquement en rapport avec le zoo. Mais je crois que j'en ai déjà posé assez. On va voir comment elle se débrouille avec ça.
J'avale difficilement ma salive. Pourquoi il fronce les sourcils ? Ai-je dit quelque chose qui ne fallait pas ? La peur qui était revenue dévorer mes entrailles grandit peu à peu en moi à mesure que les secondes passent. J'ai l'impression que ce silence dure des minutes, pour ne pas dire heures. Quand l'homme reprend la parole je me sens sursauter. Ce n'est pas vraiment tant ces mots qui me font réagir de la sorte, mais sa voix, sa présence même. Quoi que... Je me sens mal à l'aise face à ses propos, en réalité...
Pourquoi je reste debout ? Car... Tu n'as pas demandé de m'asseoir, et je me disais que je n'avais pas le droit. Tant que tu me le disais pas, en tout cas. Pourquoi je suis stressé ? Est-ce que tu t'es vu ? Tu es grand. Tu es aussi tatoué qu'un homme sortant de prison. Tu ressemble au parrain lui-même avec ta moustache et assis derrière ton grand bureau. Tu impose par ta présence. Et quand je regarde tes mains j'imagine déjà la douleur que je ressentirais si tu venais à attraper mon cou, tes bagues s'enfonçant dans ma peau. Et pour finir, est-ce que j'ai appris mon discours par cœur ? Oui... Comment aurais-je pu faire autrement ? Je me suis entrainé des jours devant la glace en sachant que j'aurais affaire à un homme.
Je me sens pas bien. Je suis mal à l'aise. Je baisse encore plus la tête, mes doigts se resserrent sur ma pochette cartonnés et mes jambes refusent de bouger.
« Désolée... » Arrivais-je à peine à murmurer.
Je l'entend se lever de sa chaise et cela me donne des sueurs froides dans le dos. Qu'est-ce qu'il va faire ? Pourquoi il c'est levé ? Mon cœur bat la chamade dans ma poitrine. Il veut qu'on recommence à zéro ? Moins de cérémonie ? Que quoi ? Que je l'appel par son prénom et que je le tutoie ? Quoi ? Ce n'était pas du tout prévu dans mon programme tout ça. Je panique de plus en plus. Pourquoi il veut que je le tutoie et que je l'appel Marcus ? C'est bien le vouvoiement, ça crée une barrière entre les gens. Mais peut être qu'il veut faire pour être plus proche de moi... Je me sens mal... Vraiment mal...
« Je ne pense pas que cela soit raisonnable que je vous tutoie, monsieur Anderson. Si vous me prenez en stage, vous serez mon patron et... Cela serait mal vu si je vous tutoie et que je vous appel par son prénom... »
Je sens mon souffle se couper, alors que l'homme avance dans la pièce. Il s'approche. Il s'approche de moi. Respire. Je n'ose respirer. Je me retiens, comme ayant peur de piquer l'oxygène qui lui est dédié. Mon corps se tend. Il vient s'asseoir sur son bureau. Il est si près de moi. Doucement, je m'éloigne de lui, m'asseyant sur la chaise la plus loin de lui. J'ai besoin de distance pour respirer. Et puis, je suis assise à présent. Il devrait être content, non ?
L'homme vient à me demander quelle est ma passion dans la vie. Ajoutant que cela n'est pas grave si cela n'a aucun rapport avec le zoo. Ma passion ? C'est bizarre... C'est la première fois, en dehors de ma marraine, que quelqu'un s'intéresse à moi. Pourquoi ? Cela a un rapport avec notre entretien ? Je me suis pas préparé à cela.
« Heu... En fait... J'ai trois grandes passions dans la vie. Les animaux, les jeux vidéos et la photographie. Je... »
Dois-je développer ? Est-ce qu'il attend de moi ? Je crois... J'espère ne pas faire fausse route. Mon regard se posa sur le bureau, afin de ne pas avoir à croiser celui de l'homme et ne pas être déconcentré.
« Ma passion pour les jeux vidéos a commencé quand j'avais quatre ans, quand j'ai reçu mon tout premier jeu-vidéo, mais elle n'est pas aussi forte que ma passion pour les animaux.
J'ai commencé à adorer les animaux quand j'avais cinq ans, en recevant Perle. Un petit chat noir, vraiment adorable. Je l'aimais tellement que j'aie commencé à lire plein de livre sur les chats. Je voulais tout savoir, tout connaitre. Puis j'ai enchainé sur les livres parlants des chiens et ainsi de suite. J'étais petite, je ne comprenais pas tout, mais j'adorais découvrir tous les animaux qui existait. Pour moi, ils sont tous adorables. Ils sont tous mignons. C'est pour eux que j'ai voulu devenir vétérinaire. »
Sans m'en rendre compte, doucement, un léger sourire apparut sur mes lèvres.
« Ce qui concerne la photographie... C'était la passion de mon père. C'était même son travail. Il m'a transmis son savoir et sa passion avant de mourir. »
Je leva un bref instant mes yeux vers l'homme, mais détourna aussi vite le regard. Je suis vraiment mal à l'aise, de nouveau, soudainement.
« J'ai aussi un chien, comme un animal de compagnie, mais... J'ai peut-être déjà trop parlé... Vous vous attendiez peut-être à moins de blabla... Je suis désolé... »
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Père d'Emily Hastings
Lun 30 Nov - 20:58
Si il crève je le bute !
Ok... J'ai l'impression que mes questions, ainsi que le fait que je me sois levé, la stressent encore plus. On dirait presque qu'elle a peur de moi c'est dingue. J'ai jamais fait cet effet là à personne ici. Y'a que mes dealer qui me craignent autant. Et autant j'adore voir ça chez eux, autant, je veux que mes employés du zoo me voit vraiment comme quelqu'un de cool avec qui ils peuvent être naturels.
Elle me dit alors que ça ne serait pas raisonnable qu'elle me tutoie et m'appelle par mon prénom si je suis son patron. J'hausse les épaules et lui rétorque dans un sourire amusé
- Tous mes employés me tutoient et m'appelle Marcus. Je ne veux pas de cérémonie et tout ce merdier. On est là entre passionnés, on travaille ensemble. C'est tout.
Je tente de la faire parler, d'elle, de ses passions, afin de la détendre un peu, de la faire parler d'une façon plus naturelle. Je l'écoute avec attention. Les animaux, les jeux vidéo, et la photographie ? Jackpot. Enfin, j'y connais rien en photo. J'ai surtout l'habitude de prendre des photos de cul avec Adam... Mais passons. J'adore les animaux et les jeux vidéos. C'est cool.
Elle commence à me parler un peu plus d'elle, de façon naturelle, et c'est cool. Enfin... elle arrive pas à garder son regard sur moi. Je suis si flippant que ça sérieux ? Elle finit même par s'excuser. Hmm... Faut que je la sorte de cette pièce. Ouai. C'est peut être mon bureau qui la rend nerveuse. Moi qui n'aime pas faire trop de cérémonie...
Je descends de mon bureau d'un léger bond, et m'approche de la porte.
- Viens, on poursuit l'entretien ailleurs.
J'ouvre la porte et sors avec elle. On fait quelques pas jusqu'à l'extérieur. Pendant ce temps, je lui demande
- C'est quoi, ton chien ? Quelle race ? Et c'est quoi son nom ? Il a quel âge ?
J'adore les animaux, vraiment... Alors j'aimerais bien en savoir un peu plus sur son chien. D'ailleurs j'aimerais bien le voir un jour. Les mains dans les poches, je marche à ses côtés, me dirigeant vers l'entrée du zoo. Evidemment, on nous laisse entrer tous les deux. Je salut mes employés à l'entrée.
- Salut Maxine, salut Pablo. Ca va ?
- Marcus ! Ca va et toi ?
- Ca va ! J'vous présente Mélodie. Elle va faire un stage de vétérinaire chez nous.
- Wow trop bien ! Salut Mélodie.
On continue finalement notre marche, entrant à l'intérieur du zoo. Je commence tout simplement à lui faire visiter. Une vraie visite guidée, avec de vraies info sur chaque enclos, chaque espèce. Je m'arrête à chaque employé que l'on croise afin de la présenter. Je veux la détendre en partageant ma passion avec elle, et en lui montrant que nous sommes vraiment pas prise de tête ici... simplement... autant passionnés qu'elle.
Mes yeux papillonnent quelques instants de surprises. Tout le monde le tutoie ici ? Tout le monde se tutoie ? Il... Il ne veut pas de cérémonie ? Je ne vois pas en quoi le vouvoiement et une forme de cérémonie. Au contraire, cela est simple forme de politesse entre deux personnes. J'ai toujours fait ainsi avec mes professeurs. J'ai toujours vouvoyé les inconnus, qu'importent leurs âges, sauf, bien entendu, les jeunes enfants, mais c'est ainsi que j'étais élevé.
« Je suis pas habitué à tutoyer les personnes que je connais pas... » Disais-je timidement, en baissant la tête, me sentant presque honteuse.
J'arrive à parler de moi, de mes trois principales passions. Les jeux vidéos, les animaux et la photographie. Plus je parle, plus je sens mon corps se détendre et c'est tant mieux. Je n'ai pas envie de passer la soirée crisper, avec un corps courbaturer, comme ci j'avais fait du sport pendant des heures. Cela m'arrive souvent quand je passe plusieurs de cours avec "lui"... Enfin, c'était jusqu'à ce que je me rende à quel point j'avais parlé de moi sans m'arrêter. Je ne savais même pas ou m'arrêter. Aurais-je dû dire brièvement ce que j'aimais ? Devais-je continuer à parler ? J'aurais eu besoin d'un signe pour savoir comment m'arrêter.
Mon corps se contracte encore plus quand je vois l'homme se lever. Pourquoi ? Pourquoi il bouge ? Ma respiration se bloque dans ma gorge. Je le vois se diriger vers la porte. Pourquoi ? Il veut la fermer à clé ? Il veut m'enfermer avec lui ? Mon cœur tambourine à cent à l'heure dans ma poitrine. Je pose un instant mon regard vers la fenêtre. Si je cours vite, je peux sauter avant qu'il ne me rattrape. Ou au moins l'ouvrir pour crier à l'aide. Et si m'entendait pas ? Et si j'arrivais à ouvrir la fenêtre ? Et si il était plus rapide que je le pensais ? Et si... Poursuivre l'entretien... Ailleurs ?... Quoi ?
Timidement, je me lève, serrant ma pochette cartonné toujours contre moi. Je sors la première avançant rapidement en sachant qu'il se trouve derrière moi, mon cœur tremble tout autant que le reste de mon corps. Je le suis à petit pas, me tenant à certaine distance, nécessaire pour ma survie de lui.
Alors que nous commençons à marcher tranquillement, en direction de l'entrée du zoo, il m'assaille de question sur Roméo. Il me demande son nom, son âge, sa race, .... Bref, il pose toutes les questions possibles.
« Oh... Heu... Il s'appel Roméo et il y a six ans. C'est un malinois. Il avait à peine quelques semaines quand je l'ai trouvé dans la rue, accroché à un réverbère. »
Je sens une pointe de colère monter en moi en pensant à la ou les personnes qui on eut le culot d'abandonner Roméo ainsi, dans la rue, alors qu'il était à peine sevré.
« Si vous voulez, j'ai des photos de lui sur mon téléphone. » Disais-je en baisant d'un ton.
On arriva à l'entrée du zoo et l'homme salua deux employés qui se trouvait là. Il les appela par leur prénom, d'une façon qui semblait tellement naturel, que cela me surprit. Il leur demandait même comment il allait. Il fait ça parce que je suis là où bien il est toujours ainsi ? L'un des employés lui répondit en l'appelant par son prénom et en le tutoyant. Alors, il disait vrai ? C'est vraiment... Étrange... Je ne suis vraiment pas habitué à ça.
Je fus surprise quand l'homme me présenta comme futur stagiaire ici. Hein ? Cela veut dire qu'il accepte ma candidature ? Mais... Je... Pas le temps de réfléchir plus, car l'employé me salut joyeusement, ce qui me fait presque sursauter. Je m'étais préparé à parler au patron, pas à quelqu'un d'autre que lui...
« Bonjour... » Disais-je timidement en sentant le rouge venir colorer mes joues.
On commence à avancer dans le zoo et je commence vraiment à me détendre de nouveau. On s'arrête devant chaque enclos. L'homme me parler des animaux, ils me donnent des anecdotes sur ces derniers, et il semble connaitre autant le nom de ses employés que les leurs. Il me présent à chaque employé qu'il croise, disant mon nom et que je vais être stagiaire ici. Tout le monde semble gentil et m'accueille avec le sourire. Peu à peu, un léger sourire vient se dessiner sur mon visage, s'illuminant presque, parfois, devant certains enclos.
On finit par s'arrêter devant un énième enclos ou se trouve des loups. Ces derniers semblent agités, restant dans un coin de l'enclos. L'un d'eux était allongé, alors que les autres se tenaient debout autour, certains faisant mêmes des sortes de rondes non loin. Il y a juste un loup, bien à l'écart, qui semble observer de loin le reste de la bande. Je m'approcha de la vitre posant mes mains dessus, essayant de mieux voir ce qu'il se passait à l'intérieur. Mon cœur loupa un battement quand je compris ce qu'il se passait.
« Elle est en train d'accoucher ! » Disais-je d'une voix enjouée, sans m'en rendre compte.
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Père d'Emily Hastings
Dim 27 Déc - 16:24
Si il crève je le bute !
Cette demoiselle est tellement mal à l'aise que ça va finir par déteindre sur moi. Pourtant il m'en faut beaucoup pour me mettre mal à l'aise ! Je décide de sortir de ce sordide bureau pour la mettre plus à l'aise, lui faire rencontrer les autres employés, lui faire visiter le zoo. Je ne relève pas quand elle dit ne pas avoir l'habitude de tutoyer les gens qu'elle ne connait pas. Je ne veux pas la stresser encore plus en l'obligeant à quoi que ce soit.
- Comme tu veux. Ca te dérange si moi, je te tutoie ?
Si elle préfère que je la vouvoie, je ferai un effort, même si ça me fait bizarre. Je décide de lui parler de son chien, parce que c'est un sujet qui m'intéresse vraiment. Oh un malinois... Accroché à un réverbère ?! C'est plus fort que moi, ça sort tout seul de ma bouche
- Putain le connard qui a fait ça... Je lui ferais bien bouffer le trottoir. Heureusement que Roméo est tombé sur toi...
C'est trop chou comme nom d'ailleurs. J'affiche un léger sourire quand elle me dit qu'elle a des photos sur son téléphone.
- Ah ouai montre sa bouille !
Elle me montre des photos sur le chemin et je fonds totalement.
- Il est beaucoup trop adorable. Si tu veux l'emmener ici un jour hésite pas, tant qu'il aboie pas sur les animaux. Faudrait pas les effrayer.
Je la fais entrer dans le zoo, lui présentant les employés, mais aussi les animaux. Je souris en voyant son visage s'illuminer, et son stress la quitter doucement. Elle semble plus à l'aise avec les bestioles que les humains, et en réalité, ça m'amuse beaucoup. J'aime bien sa personnalité, pour le peu que j'ai vu. J'espère qu'elle s'épanouira ici.
Je suis perdu dans mes pensées la concernant alors que l'on s'approche de l'enclos des loups. Elle se colle à la vitre et soudain, je l'entends s'exclamer qu'une louve est entrain d'accoucher. Oh putain le pied ! C'est génial qu'elle soit là pour voir ça. Ca a l'air de lui faire vachement plaisir. Je sens qu'elle sera parfaite pour bosser ici.
- Quand on peut, je préfère que l'accouchement soit surveillé par un vétérinaire. J'ai de la chance, j'en ai un sur place.
Je pointe le doigt vers elle dans un sourire. On entre tous les deux dans l'enclos. On se tient près de la bête, admirant le travail à l'œuvre, restant à une certaine distance pour ne pas la stresser.
Comme je veux ? Il veut bien que je le vouvoie ? Ouf. Ça me rassure. Même si pour moi cela reste logique, vouvoyez son patron. En plus, cela me permettra de sentir qu'il y a une certaine... Barrière entre lui et moi. Une distance invisible qui se créa grâce au vous que je prononcerais. J'aimerais qu'il fasse de même, mais... Je me sens incapable d'imposer cela.
« Non... Non, pas du tout. » Répondais-je timidement.
L'homme vient à me poser des questions sur Roméo, et j'ai un peu plaisir à parler de lui. Je lui raconte comme je l'ai rencontré. Je lui parle du fait que je l'ai trouvé abandonné, accroché à un réverbère. La réaction de l'homme me fait sursauter. Mes yeux papillonnent un instant face à sa colère, mais... c'est une colère qui ne m'effraie pas vraiment. Un peu, si, mais elle me fait surtout plaisir à voir, à entendre. Cet homme, il semble aimer les animaux. Quelqu'un qui aime les animaux à ce point, ne peut pas être forcément mauvais. Non ? Je veux croire que oui.
Je ne répond rien à ses paroles, ayant juste un bref sourire sur les lèvres. Je viens ensuite à lui proposer, timidement, de lui montrer des photos de Roméo. Il accepte, et je cherche rapidement mon téléphone. Je lui montre trois quatre fois de Roméo sur le chemin. Un nouveau doux et timide sourire apparait légèrement sur mes lèvres en voyant l'homme regarder avec plaisir mes photos. Il semble vraiment les animaux. Il vient même à me proposer à ce que j'emmène Roméo ici.
« Vraiment ? Je... Je peux emmener Roméo ici ? Je... Je vous promet qu'il n'aboiera pas sur les autres animaux, ni sur qui se soit. Il est vraiment très gentil, très sage et très obéissant. »
Mon cœur se gonflait de bonheur à l'idée que je puisse faire venir Roméo ici. Cela serait encore plus génial si je pouvait travailler avec lui à mes côtés. Je me sentirais en sécurité, protéger par sa présence. Roméo est vraiment tout pour moi. C'est grâce à lui si je suis encore debout aujourd’hui.
Après quelques minutes à marcher dans le zoo, on finit par arriver devant l'enclos des loups. On arrive pile au bon moment, car l'une des femelles est en train de mettre bat. Un moment magique et presque unique. En tant que vétérinaire, c'est loin d'être le premier accouchement que je voie, et encore plus loin d'être le dernier. Pourtant, je me sens toujours aussi émerveiller devant ce spectacle de la nature. Je ne voulais pas louper une miette de ce qui était en train de se passer. Je me sentais même prête à entrer de force dans l'enclos pour l'aider si besoin.
Je releva un instant vers l'homme quand il parla. Je me sentis rougir quand il pointa le doigt sur moi. Moi ? Il parle de moi en tant que vétérinaire ? Je me sens toute gênée. Je suis pas encore vétérinaire. Il me reste encore une année. Je n'ai pas mon diplôme en poche. Même si je sais beaucoup de chose. Même si je serais capable d'aider la louve a accouchée. Je... Je ne sais pas... Je me sens toute gênée par ses paroles.
Il me fait rentrer dans l'enclos avec lui et je sens mon cœur se mettre à battre à plein régime dans ma poitrine. Mes yeux pétillent de bonheur dans cette louve qui donne naissance à son premier bébé. Les larmes me montent aux yeux quand je vois le deuxième arriver. Mon cœur fond totalement face aux troisièmes. Et je me perd totalement quand le dernier vient à naitre. Je laisse même une larme s'échapper sur mon visage, même si je viens l'essuyer rapidement. L'accouchement c'est passé sans problème, sans que j'ai besoin de l'aider.
« Comment vous choisissez les noms ? » Demandais-je après quelques minutes de silence à observer les louveteaux. « Vous y réfléchissez dès que vous savez que vous l'animal enceinte ? Ou bien vous trouvez les noms quand vous voyez les bébés pour la première ? »
Tout en posant la question, je releva la tête vers l'homme, osant poser un instant mon regard dans le sien.
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Père d'Emily Hastings
Ven 29 Jan - 17:17
Si il crève je le bute !
J'affiche un sourire rieur face à ses paroles.
- Bien sûr que tu peux ! J'adore les chiens. Il est le bienvenu ici.
En même temps, faut dire que c'est mon animal préféré, le chien. Je n'ai pas de race préférée. Je les adore tous. Et Roméo a l'air vraiment cool.
Alors que je continue la visite, on tombe par chance sur une louve entrain d'accoucher. Luna. C'est ainsi que se nomme la mère. Je propose à Mélodie d'entrer avec moi. Je sous entends même qu'elle peut aider l'animal à accoucher. Je lui fais confiance. Je ne saurais pas dire pourquoi. Elle dégage quelque chose... Je sens qu'elle aime vraiment son métier, et les animaux. D'ailleurs, ça se voit face à cet accouchement. Je regarde la naissance du coin de l'œil, mais je passe plus de temps à observer ma nouvelle employée.
Elle semble enfin se détendre. Elle n'a d'yeux que pour les louveteaux entrain de naître. Son regard... et même une larme ! Ca se voit qu'elle est passionnée et aimante. Alors oui, je suis encore plus certain de vouloir l'embaucher.
Tout se passa bien. J'affiche un sourire satisfait, légèrement ému moi aussi. Mélodie vient alors à me poser des questions sur les prénoms. Je remarque qu'elle me regarde enfin dans les yeux. Je crois que ce n'était pas encore arrivé de tout l'entretien. Je lui adresse un sourire.
- En général, on attend un peu. On aime bien donner un nom en relation avec le caractère de l'animal. Mais si un employé a un nom qui lui tient à coeur, alors on le prend. Tu as envie d'en nommer un ? Pour info, leur mère s'appelle Luna.
C'est dingue comme je peux parler du zoo toute la journée. Pourtant je suis pas du tout comme ça en dehors de cet endroit... C'est comme si les animaux avaient une sorte de pouvoir sur moi. Et on dirait bien que ça transforme aussi notre chère Mélodie.
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