Bien que Marcus semblait effrayant par sa prestance, son allure, sa gestuelle et sa voix grave, quelques points faisaient qu'il me paraissait moins... méchant ? Le mot était peut-être un peu trop fort, surtout que c'est à peine si je le connaissais, mais le fait qu'il était un homme... dans ma tête... cela le rangeait presque automatiquement dans la casse des personnes pas très gentil. Pourtant, tous les jours, j'essayais de me rappeler que le monde n'était pas rempli de personne comme mon professeur. Tout comme j'essayais de faire comprendre à mon esprit que Marcus semblait être une personne gentille, de par son amour pour les animaux, mais également par le fait qu'il venait de m'autoriser à laisser Roméo venir avec moi, durant mon stage, ici. Sans parler du fait qu'il venait de... de... de me désigner comme une véritable vétérinaire, alors que je n'avais pas mon diplôme en poche. Cela m'avait touché. On dirait qu'il avait confiance en moi. Cela me touchait vraiment, mais... une partie de moi répétait sans cesse, bien au fin fond de moi, "méfie-toi de lui".
Émue par l'accouchement de la louve à laquelle je venais d'assister, j'avais réussi à lever le regard vers Marcus pour lui demander plus de précision sur le choix des noms qu'il donnait aux animaux du zoo. Je le vis sourire et me répondre joyeusement. Il m'expliqua que généralement il attend, donnant un nom en fonction du caractère de l'animal, avant de me demander si je voulais en un. Je me sentis troublé par cette demande, venant même à rougir, à baisser la tête et à bégayer même.
« Heu... Je... Ce... Cela ne serait pas correct... qu'une... qu'une simple stagiaire comme moi choisisse un nom... »
Je posa mon regard vers la louve et ses louveteaux, voyant la mère venir nettoyer avec attention chacun de ses bébés, aider par quelques femelles de la meute. Doucement, je me releva, ne quittant pas ce magnifique spectacle des yeux.
« Je pense que nous devrions les laisser, afin de ne pas trop stresser la mère par notre présence et... »
Je me tue soudainement, entendant la mère se mettre à pigner de douleur et se tordre légèrement sur elle-même. Avec effroi, j'aperçus la patte arrière d'un nouveau-né sortant d'elle. Il en restais un dernier, et celui-ci semblait ne pas être bien positionné pour naitre. Je n'attendis pas un mot, une seconde, ou quoi ce soit d'autre, je viens rapidement auprès de la mère, ne craignant pas les grognements ou les morsures. Luna me grogna d'ailleurs dessus, avant de pigner une nouvelle fois de douleur. Je plongea longuement mon regard dans le sien, avant de poser doucement une main sur elle, effectuant une douce caresse au niveau de son dos. Puis ma main glissa jusqu'à ses fesses, avant d'arriver vers la patte du louveteau encore coincé à l'intérieur. Je me décala doucement, lentement, sous le regard de la mère et des autres loups. Sans hésitation, sans dégout, ou autre, je glissa mes mains le long de la patte, remontant jusqu'à l'intimité de la femelle pour l'écarter légèrement afin de faciliter le passage du dernier bébé.
« Allez Luna, tu peux le faire, pousse une dernière fois. Je crois en toi ! »
C'est avec miracle que le louveteau réussi à glisser hors de mère, venant presque littéralement dans mes bras. Bien que je pris plaisir à le regarder quelques secondes, totalement émue par ce que je venais de faire, je n'attendis pas longtemps pour le poser près de sa mère, ainsi que ses frères et sœurs. Tout comme je n'attendis pas pour me lever lentement et m'éloigner en reculant de la mère, les bras recouverts de sang, et même plus. Je la regarda quelques secondes supplémentaires, me préparant à en sortir un deuxième si besoin, avant de me tourner vers Marcus.
« Il faudra le surveiller, voir si petit dernier est bien accepté par la mère et la meute. Vu que je l'ai touché, il peu y avoir un risque, même si il est encore recouvert du sang de sa mère. » Disais-je calmement et avec un certain professionnalisme.
Avatar : Johnny DeppAge : 45 ansHumeur : Ca dépend des momentsHabitation : ManhattanJob/Fonction : Officiellement propriétaire du Parc Zoologique de Manhattan et Guitariste d'Adam Jefferson / Officieusement parrain de la drogueSituation Familliale : En quadrouple avec Adam, Skaan et Andrew
Père d'Emily Hastings
Mer 24 Fév - 12:46
Si il crève je le bute !
Je n'ai jamais fait de différences entre mes employés. Si tu bosses dans mon zoo, c'est que t'es bon, peu importe ton statut. En revanche, stagiaire ou pas, si tu fous rien, je te fous dehors. Eh ouai ça fonctionne dans les deux sens. Je m'apprête à lui dire qu'elle peut totalement nommer le louveteau qu'elle veut. Mais je n'ai pas le temps, car la femelle se met à hurler de douleur, me faisant sursauter. Merde. Je m'apprête à appeler un vétérinaire, mais je me stoppe en voyant Mélodie s'approcher de la louve.
Je remets lentement mon téléphone dans ma poche, restant en retrait, toujours accroupis. Je préfère ne pas bouger. Je regarde la scène de là où je suis. Un sourire se dessine doucement sur mon visage en remarquant la douceur dont fait preuve la jeune fille.
Elle approche sa main de l'intimité de la femelle afin de l'aider. Elle se met même à lui parler. Je suis du genre à parler aux animaux moi aussi. Je les considère comme des êtres vivants à part entière. D'ailleurs bien souvent, je les préfère largement aux humains.
Je la laisse faire, remarquant le soin qu'elle apporte à ses gestes. Je ne suis pas vétérinaire, je ne connais pas grand chose sur le soin des animaux. Mais je connais tout de même les bases, car je m'y suis beaucoup intéressé au près de mes employés. Je sais donc qu'il faut éviter de laisser son odeur sur un petit qui vient de naître par exemple. Je sais aussi que la louve peut devenir agressive si on reste trop près de ses petits.
Je la regarde revenir vers moi les mains et les bras couverts de substances et de sang, et me parler telle une vraie professionnelle. Enfin, elle ne semble plus tétanisée à l'idée de me parler. J'affiche un sourire.
- Bienvenue à votre nouveau poste, mademoiselle Davis.
Je me redresse doucement à ses côtés et lui fais signe de me suivre hors de l'enclos. Je l'emmène dans la maisonnette réservée aux soigneur. Je lui montre de grands lavabo.
- Tu peux te nettoyer ici. Si tu préfères, y'a même deux cabine de douche derrière cette porte.
Je tourna mon regard vers l'homme, sentant mon cœur faire un bond de joie, avant de se figer quand mon regard croisa le sien. Un bref instant seulement, heureusement, avant que mes yeux se baissèrent de nouveau. Il venait de me dire officiellement que j'avais le poste. Ses paroles m'avaient réchaud le cœur, je devais bien l'avouer. Un timide sourire apparut quelques secondes sur mon visage, le temps que je réponde.
« Merci beaucoup, Mo... Ma... Marcus... »
Le sourire disparut aussi vite qu'il était venu, quand je tenta de prononcer le nom du patron du zoo. J'avais eu l'impression que cela sonna dans ma bouche. Comme si je n'avais le droit de le prononcer. Comme si... comme si je n'étais pas à sa hauteur pour le dire. C'est le cas, quand on y réfléchi. Je suis son stagiaire, il est mon patron. Je n'ai même le statut d'employé, juste celui d'un simple stagiaire.
Je suivis l'homme en dehors de l'enclos, me sentant nullement sale avec toute la substance qui se trouvait sur mes mains. Ok, cela n'était forcément très agréable. Sans parler du fait que je ne pouvais pas toucher quoi ce soit, sans prendre le risque d'en mettre sur moi ou autour de moi. Enfin, cela n'alla pas durer longtemps, car je suivis l'homme jusqu'à une petite maisonnette ou se trouvait un lavabo. Je m'approcha du lavabo, avant de me stopper une seconde en l'entendant me dire qu'il y avait des douches si je souhaitais.
« Heu... Je... Non, merci. Je... Je préfère prendre une douche chez moi... Seule... »
Le mot seule avait dit à voix basse, alors que je précipitais pour laver rapidement mes mains. Pourquoi il a parlé de douche ? Je n'ai pas d'affaire de rechange, de serviettes, de... Est-ce que c'est... une invitation ? Non... Si ? Mon cœur se met à trembler ma poitrine, tout comme mes mains, donc je cherche rapidement à nettoyer les traces de sangs sur mes doigts. Je m'acharne. Je me sens soudainement faible, prise au piège dans cette maisonnette. Les mains trempées je les retira du lavabo.
« Bon, bah... Je crois que... Que je vais rentrer chez moi... Roméo m'attend et... j'ai des devoirs à faire... »
Tout en parlant je me rapprocha rapidement de la sortir, pour partir de là. Je n'avais aucune raison pour rester plus longtemps, et encore moins pour une douche...
« Je... Merci beaucoup... Monsieur Anderson... Merci de m'accepter dans votre zoo. »
Sur ces mots, je fuis au plus vite la maisonnette et surtout l'homme qui venait de me faire des avances. Je me devais le fuir. Je ne devais lui laisser penser qu'il y avait la moindre chance pour... ça...
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