Je dois raccrocher ! Mon chien a trouvé la tronçonneuse !
Mon ami Leander semble vraiment en colère, et dit tout un tas d'injures pour l'évacuer. Moi je suis surtout inquiet. Il s'est donc vraiment fait agresser ?
- Tu veux me raconter ce qu'il s'est passé ?
J'aimerais savoir, mais comme toujours, je ne l'obligerai jamais à parler. Il fait comme il préfère. La voiture arrive et on monte à l'intérieur. C'est presque fébrilement que j'indique que l'on veut se rendre à la décharge du Bronx. Je n'aime pas ça du tout... J'ai peur de mettre tout le monde en danger... Mais je dois faire confiance à Alice, et aider Leander...
Mon ami me demande comment j'ai eu ça. Je ne compte pas lui mentir.
- C'est une amie de confiance qui nous l'a envoyé.
Je m'inquiète beaucoup pour Leander, et derrière son air énervé, je pense qu'il souffre. Peut-être pas physiquement, mais intérieurement... Quelqu'un lui a tiré dessus vu sa blessure... C'est horrible. Il doit vraiment se sentir mal... Alors je tente de le rassurer, de lui dire que ça va aller... Mais je ne parviens pas à l'apaiser visiblement.
- On n'est pas très loin. Tu vas pouvoir te détendre en sécurité.
Je ne sais pas trop comment m'y prendre avec lui, c'est délicat. Mais après tout, je connais beaucoup de forts caractères, comme Malaïka ou même Noah... Pourtant au fond, ce sont des gens bons. Et depuis notre rencontre, j'en suis certain, Leander est quelqu'un de bon aussi. Je le ressens, en plus d'en avoir la preuve, puisqu'il répare gentiment le toit du refuge...
La voiture s'arrête devant la décharge. J'ouvre la portière et nous descendons tous les deux tandis que la voiture repart chez son propriétaire. Bien. Plus qu'à traverser tout ça.
- Tu peux t'appuyer sur moi si tu veux si tu peines à marcher.
Je lui tends un bras, ne l'obligeant nullement à le saisir. Je sais qu'il a disons... Une certaine fierté ? Un peu trop à mon avis, mais je respecte le caractère de chacun. On fera à sa guise.
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Ce qu’il s’est passé ? Des choses compliquées, vraiment. Tout était aussi relativement bizarre. Tout était parti d’une drôle de rencontre. Raconter ce qu’il s’était passé allait être relativement laborieux et Leander pour le moment avait juste envie de jurer et d’attendre qu’on retire cette foutu balle de sa jambe plutôt que d’être très clair sur la situation.
Et puis, il posa quand même la question sur la voiture. Parce qu’elle était particulière. Une amie de confiance hm ? Leander observa Judi. Oui, ce type était du genre à avoir des amis de confiance.
Leander grimaça en regardant sa blessure, et en jurant encore. C’était quoi cette réaction toute naze en même temps ? Pourquoi ce type avait cru que l’embrasser était une bonne idée ? Pourquoi est ce qu’il avait continué ? Putain…
- Ouais ouais….
Il grommela. Il n’était pas en état de se montrer plus calme que la dernière fois. Il était vrai, que la première fois qu’il était venu au refuge, il s’y était presque senti bien. Presque. Parce que Leander n’avait pas l’impression de devoir se sentir bien quelque part. Il était né sous la colère, après tout.
Il observa le paysage puis la décharge, et il entendit la proposition de Judi. Probablement parce que sa fierté avait été piétiné peu avant, il grimaça : - Nan, je me débrouille très bien. Dis-t-il, en boitant, en vérité, puisque finalement, il galérait quand même un peu. Mais il avait trop de fierté pour bien vouloir l’admettre. Il commença à avancer, plus lentement que d’ordinaire, faisant attention à son système.
- La prochaine fois que je croise ce connard, je le défonce…Je sais pas qui c’est, mais je le défonce….
Il serra les poings, et parvins tout de même à atteindre le refuge, où le toit se montrait un peu plus plaisant, et même mieux qu’avant. Merci à lui-même. Il songea qu’il faudra peut-être qu’il en profite pour continuer un peu… Cette idée ne lui déplu pas. Aussi étrange que ça pouvait paraître, Leander adorait autant construire qu’il adorait détruire.
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Ven 27 Nov - 14:38
feat. Judi & Leander
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Leander reste muré dans le silence et je l'accepte. Je ne l'obligerai jamais à parler, sauf si cela était vraiment vital. Ce n'est pas le cas. Je pense pouvoir l'aider sans plus d'information.
On arrive devant la décharge, et je lui propose de l'aider à marcher. La voiture repart d'elle même. C'est vraiment une technologie étrange. Il faudra vraiment que je remercie Alice...
Mon ami refuse mon aide. En réalité ça ne m'étonne pas de lui. Mon regard se pose sur lui avec une certaine tendresse. Je n'insiste pas. Cela ne servirait à rien. Je le regarde donc boiter et le suis calmement. Je suis quelqu'un de patient. Ca ne me dérange pas de mettre du temps à arriver au refuge. Je ne dis pas un mot pendant ce temps, ne voulant pas le froisser d'avantage. Il y a déjà tant de colère en lui... Mais je sais que parfois, tenter d'apaiser quelqu'un ne fait que l'énerver d'avantage. Alors je reste simplement près de lui.
Finalement, c'est lui qui prend la parole. Je grimace un instant face à ses mots. je tente quelque chose d'une voix douce, espérant ne pas l'énerver plus encore.
- Leander... Je ne t'obligerai jamais à me confier ce qu'il s'est passé. Mais s'il te plait... Ne laisse pas la colère prendre le dessus. On est tous là pour toi ici. J'aimerais...
J'hésite une seconde, continuant de marcher à ses côtés, avant de reprendre
- J'aimerais beaucoup que tu acceptes mon amitié. Que tu acceptes... d'être un peu moins en colère. Je t'assure que tu te sentirais mieux après ça.
Je tente un sourire, même s'il ne me regarde pas forcément. J'ai vraiment la sensation de marcher sur des œufs avec lui. Je ne voudrais pas empirer cette colère qui m'inquiète horriblement. Quoi qu'il en soit, nous sommes désormais au pied du refuge. Je me tourne vers lui et lui tends la main, espérant qu'il accepte de la serrer. Leander... accepte mon amitié. Accepte ces ondes positives dans ta vie et dans ton coeur... S'il te plait.
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Ils allaient bientôt arriver au refuge, comme ça Leander pourrait se laisser être soigné, et il pourrait repartir. S’occuper du toit. D’abord, s’occuper du toit, ensuite il verrait. Il songea au fait qu’il avait pris conscience que l’endroit dont lui avait causé le gamin android, il y a un mois ou deux ou plus, était en fait… Ici. Ce refuge là. Mais bon. Il s’en fichait bien, vu qu’il l’avait retrouvé tout seul ou presque.
Du reste, il était encore bien en colère contre ces deux crétins d’humains qu’il avait envie d’exploser. Peut-être que c’était ça ? Une fois soigné et en forme, il retournerait dans cette maison pour la faire exploser ? Bonne idée. Très bonne idée même.
Mais il entendit Judi lui parler.
- Leander... Je ne t'obligerai jamais à me confier ce qu'il s'est passé. Mais s'il te plait... Ne laisse pas la colère prendre le dessus. On est tous là pour toi ici. J'aimerais...
Il grimaça. Il n’avait pas l’habitude qu’on s’occupe de lui. Avant Gioia il n’y avait personne qui faisait attention à lui. Lui-même ne faisait pas attention à lui-même. C’était avant qu’il brise toutes les règles et désobéisse. Il avait fallu que Gioia meurs pour ça.
Mais demander à Leander de ne pas se laisser submerger par sa colère, avait tendance à l’énerver encore plus. Il faisait bien ce qu’il voulait, merde. Il savait très bien utiliser sa colère, alors voilà ! Pourtant, Judi continua en demandant à ce qu’il accepte son amitié. Quoi ? Son amitié ? Leander fronça les sourcils, et le regarda comme si Judi lui avait demandé d’enfiler un tutu et de faire quelques pas de danse. Ca aurait été cohérent, vu que Judi aimait la danse. L’autre lui demanda aussi d’être un peu moins en colère. Comment lui expliquer, que la colère, c’est ce que Leander connaissait le mieux ?
Et voilà qu’il lui tendait la main. Leander ne savait pas quoi faire. En fait à le regarder comme ça, et à réfléchir, Judi lui rappelait quelqu’un. Gioia. Cette douce et gentille Gioia, qui se fichait que Leander fut un androïd, et agissait avec douceur avec lui, se préoccupant de lui. Ce genre de connerie, ça aurait été totalement son genre.
- J’m’en fous d’être en colère… C’est ce que je sais le mieux faire…
C’était la première chose qu’il avait ressenti.
- Et pour ton amitié…. J’te rappelle que je t’ai dit qu’il fallait pas m’faire confiance hein.
Mais lui ? Est-ce qu’il faisait confiance à Judi ? Assez pour que ça soit lui qu’il appelle quand il était en difficulté. Mais Leander n’avait jamais eut d’amis, il ne savait même pas ce que c’était, donc, il n’était pas sûr d’accepter. C’était trop étrange. A la place, il préféra mettre un vent à cette main, et vite avancer dans le refuge, en direction du matériel de soin.
- Au lieu de dire n’importe quoi, tu ferais mieux de m’aider….
Sauf que Leander semblait plus gêné, comme une gêne de quelque chose qu’il ne connaissait pas, et pas une gêne réellement malaisante, que réellement méchant quand il dit ça. Il ne savait pas quoi faire de la proposition de Judi. Ce type était un crétin, s’il pensait un seul instant que c’était une bonne idée de devenir ami avec Leander.
- J’te rappelle que je fais exploser des batiments, et que je jette des gens dans les piscines….
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Mar 8 Déc - 16:41
feat. Judi & Leander
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Alors qu'il me répond sèchement qu'il "apprécie" être en colère, je ne baisse pas ma main, espérant encore un peu qu'il la serre et accepte ma proposition d'amitié. Mais il me dit à nouveau que je ne peux pas lui faire confiance, et me tourne le dos. Je baisse lentement ma main, un peu déçu. Mais j'affiche un sourire en coin. Il lui faut du temps... Mais à force il verra qu'il peut me faire confiance, et se laisser un peu aller. Moi je crois en lui, peu importe ses avertissements.
Je ne dis rien, le suivant à l'intérieur du refuge. Il dit que je ferais mieux de l'aider. Je le sens un peu gêné. Peut-être que ma proposition d'amitié le travaille. J'aime cette idée. Il finira bien par apprendre... à être un peu plus heureux. Je le sais. Je lui laisserai le temps qu'il veut.
Je m'approche alors simplement de lui pour le soigner, mais il reprend la parole. Ca me fait sourire parce que... ça veut dire qu'il réfléchit à ce que je lui ai dit. Attends quoi... jeter des gens dans des piscines ? De quoi il parle ? Peu importe...
- Personne n'est parfait tu sais... Je... J'ai fait quelque chose d'horrible moi aussi...
Je m'assois au sol en tailleur, sentant un poids peser fortement sur mon cœur mécanique.
- J'ai... Tué un homme... Je voulais... Défendre un jeune garçon androïde... Mais j'aurais pu faire autrement je... C'était... Horrible... Tu vois finalement... Je suis pire que toi.
Je lève mon regard vers lui. Je n'aurais jamais cru confier ça mais... Je ne veux pas qu'il croit que je suis parfait, et qu'il n'a aucune chance d'être mon ami ou simplement d'être meilleur qu'il ne l'est. Mais repenser à cette période de ma vie est... Horriblement douloureuse... J'ai perdu mon sourire pour un air plus triste. Mais j'espère qu'il comprendra où je veux en venir...
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[Ce rp a été écrit avec des coupures ou je fonçais et je dansais sur la danse de Lilo & Stitch]
Leander leva un sourcil, alors que Judi parlait de faire lui-même des choses horribles. Oh vraiment ? Avec sa bouille, sa naiveté, sa bonté d’âme et sans oublier son apparent nom d’enfant et son attribut fait pour la danse ? Leander était bien surpris. Mais vu qu’il allait le soigner, et vu tout ce par quoi ils étaient passés ensemble – pas grand-chose, à part réparer les bêtises de Leander -, il appris qu’en fait Judi avait tué un homme. Leander aussi.
Mais contrairement à Judi qui semblait en ressentir tout le poids du monde, comme si c’était la pire des choses, Leander lui… S’en fichait bien. Il se demanda si le « jeune garçon androide » était ce crétin de gamin qu’il avait croisé et qui lui avait finalement parlé du refuge. Probablement que oui.
- Pire que moi, hm ? Petit joueur.
Quelque part, il comprenait que ce type regrette ce qu’il avait fait. Mais l’android de chantier avait tué son propriétaire parce qu’il était un imbécile. Et il n’était pas prêt d’en avoir des remords.
- J’ai fait exploser mon propriétaire juste après avoir pris ma liberté. Et je le regrette absolument pas.
Il se pencha lentement vers Judi.
- Toi, si. Toi tu regrettes ce que tu as fait. Et probablement que tu ne voudras pas recommencer, parce que tuer n’est pas fait pour toi. Tu n’es pas pire que moi. Tu es bien meilleur.
Leander ne savait même pas pourquoi il lui disait tout ça alors il haussa vite les épaules.
- Moi j’aime ma colère, elle est cool. Et j’ai connu qu’ça alors bon. Mais ça m’permet d’m’en sortir. J’viens d’éclater le poignet d’un type grâce à ça. Même si en vrai, j’ai rien fait pour ça. Le con.
Quelque part, avouer ça pouvait faire que Judi le déteste. Mais quelque part, Leander n’était pas sûr que ça soit une bonne idée que Judi veuille à ce point être ami avec lui. Il n’était pas un déviant très recommandable. De fait, en somme, il était un déviant. Et s’il ne cherchait pas à exploser tous les humains, le faire ne le dérangerait pas. C’était ça, sa différence avec Judi. Il observa le matériel pour se soigner, et commença à l'attraper.
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Mar 15 Déc - 21:48
feat. Judi & Leander
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Il... Quoi ? Il vient réellement de dire qu'il a fait... exploser... son propriétaire ? Et qu'il n'a... aucun regret ? Je croyais... Qu'il n'explosait que du matériel, qu'il s'assurait qu'il n'y avait pas de victime... Je suis sous le choc, le bouche entre ouverte, alors qu'il se penche vers moi. Tuer n'est pas fait pour moi... Mais... cela n'est fait pour personne... C'est juste... Horriblement cruel...
Je le laisse attraper de quoi se soigner, restant silencieux un instant, refermant la bouche, perdu dans mes pensées. Je me sens... déçu... Je savais qu'il n'était pas parfait évidemment mais... Aucun regret ? J'ai le regard perdu dans le vide.
- Tu n'as... Aucun regret... D'avoir littéralement fait exploser un homme ? Tu imagines... La souffrance qu'il a du ressentir ? Et... De quel droit peux-tu lui prendre sa vie ? Tu m'as fait croire... A notre rencontre... Que tu explosais des bâtiments, mais que tu faisais toujours attention qu'ils soient vides...
Je lève lentement mon regard vers lui avec inquiétude.
- C'était vrai ? ...
Leander... J'aimerais tellement t'aider... Mais si tu refuses de changer... Pourrais-je y faire quelque chose ? J'aimerais tellement que tu vois le potentiel en toi... Moi je le vois. Je le sens. Je t'assure... Mais je me sens démuni... Comment pourrais-je te faire comprendre que tu vaux bien mieux que ça ? Après quelques secondes de silence, je lui dis simplement
- Sache que ma proposition d'amitié tient toujours... Tu... Tu peux toujours y réfléchir...
Je ne veux pas qu'il croit que j'ai changé d'avis depuis sa confidence. En fait c'est plutôt l'inverse... Il a encore plus besoin d'un ami que je ne pouvais le croire.
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Judi semblait bien sûr, presque perdu de devoir accepter une pareille situation. Leander, lui n’avait absolument aucun regret de ce qu’il avait fait. Après tout, il l’avait fait pour Gioia. Pour cette femme qui avait réussi à toucher son cœur de métal. Il secoua la tête tandis que l’autre androïd lui demandait s’il regrettait ce qu’il avait fait.
- Ouais. Je fais attention à ce qu’ils soient vides, répondit Leander d’un air détaché : mais mon propriétaire, c’était différent.
Si Leander s’en fichait des humains, la haine qu’il avait ressentie pour cet homme était plus forte que tout. Alors peu importe qu’aujourd’hui il soit décédé. Pour le déviant, ça lui allait très bien.
Mais le plus surprenant, fut que Judi voulait quand même être son ami. Décidément. Il avait une case en moins ou bien ? Leander n’arrivait pas à le comprendre. Parce que l’amitié ce n’était pas sa came, et qu’il n’était probablement pas sûr de la mériter non plus.
- …T’es vraiment chelou comme gars.
Il eut un soupir, alors qu’il se soignait quand même, parce qu’il en avait bien besoin :
- Qu’est ce que t’attends d’une amitié avec moi, hein ? Je suis pas le type le plus facile du coin.
Au moins, il en avait conscience, c’était déjà ça. Il observa sa blessure. Il avait jeté un homme dans une piscine aujourd’hui. Et plus que ça, il lui avait sûrement brisé la main. Et quelque part, la balle qu’il s’était pris, était un peu ce qu’il méritait toujours, pour provoquer sans cesse, et ne pas faire dans la demi-mesure. C’était sa punition, tiens. Mais ça lui allait très bien. Du moment, qu’il pouvait vivre comme il l’entendait.
- J’espère que t’essaies pas d’être ami avec tous les androids qui aiment faire exploser des trucs, sinon, tu vas finir par avoir des soucis.
Il haussa les épaules et termina son soin.
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Jeu 14 Jan - 12:08
feat. Judi & Leander
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Je peux comprendre... Je peux comprendre la haine que l'on peut avoir envers son ancien propriétaire... Adam... Je l'ai détesté durant longtemps... Mais malgré tout, je n'ai jamais jugé qu'il méritait de mourir. Personne ne le mérite... Et... prendre plaisir à tuer quelqu'un... cela me dépasse. Leander semble tellement en paix avec cette idée... Plus que jamais, je sais qu'il a besoin d'un ami sincère et bienveillant. Il n'arrivera pas à me faire fuir. Ca non. Et je le lui fais savoir. Un léger sourire étire mes lèvres alors qu'il dit que je suis "chelou". Peut-être bien.
Je le regarde se soigner et l'écoute reprendre la parole. Il me demande ce que j'attends de son amitié ? On n'attend rien d'une amitié, sinon ce n'en est pas une. Être amis, c'est vouloir donner à l'autre sans rien attendre en retour. C'est quelque chose d'altruiste, et non l'inverse. Sinon ce n'est plus de l'amitié. J'affiche un nouveau sourire, amusé, à ses dernières paroles.
- Je n'attends rien de toi Leander c'est ça que tu ne parviens pas à comprendre. Être amis ce n'est pas attendre quelque chose de l'autre. J'ai envie d'être ton ami parce que je sens que tu en as besoin plus que jamais. Tu as besoin de quelqu'un qui t'épaule, qui te comprend et qui ne te jugera jamais. Je veux être cette personne. Je veux l'être parce que je sais qu'au fond de toi tu as de la bonté. Et il n'y a rien de plus précieux que de pouvoir la faire ressortir.
Je lui adresse un sourire chaleureux et bienveillant. Il va surement trouver que mes paroles sont comment dire... Naïves ? Stupides ? Oui je crois que c'est ainsi qu'il va penser. Mais peu importe. Je crois en ce que je dis. Je lui laisserai le temps qu'il faudra pour se faire à l'idée d'avoir un ami, même s'il ne veut pas de moi pour le moment...
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Leander fronça les sourcils. Bon, clairement, il n’y connaissait rien en amitié, c’est vrai, mais quand même. Ne rien attendre d’une amitié ? Etait-ce si simple ? Est-ce que ça pouvait marcher si facilement ? Il n’en était pas sûr. Mais il n’en savait de toute façon rien, vu qu’encore une fois il n’y connaissait rien en amitié. Donc, il supposa que de toute évidence, il devait se baser sur ce que lui disait Judi pour ça.
L’android blessé, qui était actuellement de se soigner, gardait les sourcils froncés. En quoi il avait besoin d’une amitié ? Il ne voyait pas trop l’intérêt. Comment il pouvait savoir ce dont il avait besoin ? Et puis, avait-il vraiment besoin de ça ? Et puis…Pourquoi s’en sentait-il plus troublé que de mesure ? Peut-être parce que ça lui rappelait Gioia. Gioia n’attendait rien de lui, et lui offrait cette attention qu’il avait tant apprécié, que pour elle, il avait brisé les murs qui faisait de lui un simple androïd.
- Tu me rappelles quelqu’un.
Il le fixa presque avec douceur. Cette douceur qu’il « éprouvait » quand il était avec cette femme qui était avec lui sur les chantiers.
- C’est pour elle que j’ai tué mon propriétaire et que j’ai brisé le mur. Elle passait son temps à… Faire attention à moi, qui était « juste un androïd ».
Avec du recul, Leander n’avait jamais compris pourquoi, même après être devenu déviant, mais maintenant, c’est comme s’il percevait tout ça.
- Elle devait penser pareil que toi. Que j’avais besoin de quelqu’un. Mais j’pense pas. J’ai b’soin de personne.
Il termina son soin et reposa le matériel, en croisant les bras. Il n’allait pas s’ouvrir juste parce que Judi lui faisait penser à Gioia. Leander n’était pas sûr de vouloir de tout ça. Il grimaça un peu en y songeant.
- Et j’pense pas que j’ai de la bonté. J’rembourse des dettes, et j’rend des services, mais c’tout.
Pourtant, il était sûr d’une chose à présent… S’il arrivait quelque chose à Judi, il serait capable de tuer pour lui. Différemment d’un ami, Leander l’avait au moins placé dans « Comme Gioia » dans sa tête. Et l’air de rien…C’était un sacré rang.
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