Je dois raccrocher ! Mon chien a trouvé la tronçonneuse !
Il me regarde, et ce regard semble différent de ceux dont il a l'habitude. Est-ce que c'est... de la douceur ? J'affiche un doux sourire quand il me dit que je lui rappelle quelqu'un. Une humaine ? Pour qui il a tué ? Oh... Qu'est-elle devenue ? Je ne dis rien, je le laisse parler. Pour une fois qu'il se confie à moi, je ne veux surtout pas le couper.
Il finit par dire que j'ai tord, qu'il n'a besoin de personne, et qu'il n'a pas de bonté. Je garde mon sourire. Je décèle quelque chose en lui. Une étincelle. Je le sais, je le sens... Je lui dis simplement, le plus calmement du monde
- On a tous besoin de quelqu'un. Et la bonté ne se manifeste pas uniquement dans les gestes. Même si en soi, rendre des services, c'est déjà faire preuve de bonté.
Je marque une pause. Je vois bien qu'il semble à nouveau en colère, rien qu'un peu. Mais ce n'est pas grave. Je commence à m'habituer au fait qu'il le soit constamment. Ca ne me dérange nullement. J'ai envie de lui poser la question... Même si j'ai peur de la réponse, même si je risque d'augmenter son taux de colère... C'est ainsi que je le pousserai à se confier à moi petit à petit. Alors, après quelques secondes, voire minutes, de silence, je me lance.
- Cette femme... Tu parles d'elle au passé. Qu'est-elle devenue ? Tu ne la vois plus ?
Est-ce qu'il lui est arrivé quelque chose ? Ou bien Leander est-il simplement parti ? Il doit penser qu'il ne la mérite pas, tout comme il refuse d'accepter mon amitié... J'aimerais sincèrement l'aider. Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour lui venir en aide, et le rendre plus heureux.
Je dois raccrocher ! Mon chien a trouvé la tronçonneuse !
Leander doutait que Judi avait raison. Personne n’avait forcément besoin de quelqu’un pour vivre dans la vie. Lui-même s’était très bien porté sans ça pendant des années non ? Il ne voyait pas pourquoi il devrait y faire attention… Mais il tiqua sur la bonté. Sur sa description. Merde. Il avait réparé le toit après tout. Alors…
Il secoua la tête, et contempla sa jambe qui semblait mieux se porter. Le thirium ne coulait plus. Il était à deux doigts de se lever et de s’éloigner. Mais ses pensées restaient sur Judi et son étrange ressemblance avec Gioia. Parfois, Gioia lui manquait. Même s’il s’était attaché à elle avant de réellement briser ce mur qui l’empêchait de vivre… Il se souvenait d’elle de toutes les bonnes façons possible.
Il l’entendit lui demander pour Gioia. Il ne fut pas surpris. Il souffla, et repensa à son corps étendu au sol.
- Elle est morte. Un accident dans un chantier. Ca arrive.
Mais ce qui arriva ensuite était inhumain. C’était ironique, vu que c’était un humain qui avait demandé à le faire. Seulement, Leander sembla se taire à ce sujet. Il ne parlerait pas de Winston. Pas aujourd’hui. Il en avait déjà beaucoup dit. Et Leander avait dévié. Pour ne pas devoir l’enterrer, faire disparaître sa présence, juste pour contenter un homme avide de gloire et d’argent. Un cliché comme on pouvait tant en voir dans les films. Et lui, Leander, était-il un cliché du terroriste de bas étage ?
Il n’en avait aucune idée, et s’en moquait bien. La vie n’était pas un film.
- J’ai fini de me soigner. J’vais vérifier des trucs sur le toit et je me casse….
Alors il partirait comme ça ? Après que Judi l’ai aidé ? Après ce qu’il avait fait pour lui ? Bien sûr il reviendrait mais…
- ….Mais merci, lâcha-t-il comme si ça lui brûlait la langue.
Il se dépêcha d’ailleurs de reculer et de s’éloigner. C’était déjà beaucoup trop.
Invité
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Mar 2 Mar - 12:15
feat. Judi & Leander
Je dois raccrocher ! Mon chien a trouvé la tronçonneuse !
Je me sens me paralyser de tristesse alors qu'il m'annonce que son amie est morte. C'est donc pour cela que tu es si distant Leander ? As-tu peur de t'attacher à nouveau à quelqu'un ? Je savais que tu étais quelqu'un de bon. Et je savais aussi que tu avais besoin d'un ami. Je le serai. Que tu le veuilles ou non. Tu ne te débarrassera pas de moi si facilement. Je sens une larme perler sur ma joue, et pourtant un triste sourire étend mes lèvres. Je suis vraiment heureux que tu te confies à moi. Ca me touche tellement...
J'essuie ma larme d'un revers de manche.
- Je suis vraiment navré Leander...
J'ai envie de le prendre dans mes bras, mais je ne veux pas le brusquer... Je sais qu'il n'est pas près à ce genre de démonstration. Alors je fais de mon mieux pour rester en retrait.
Il prend à nouveau la parole, mais ce qu'il dit me fait mal. Il veut partir ? Non s'il te plait mon ami... Ne pars pas. Pas si vite. Pas alors que tu commences doucement à t'ouvrir...
Mes yeux s'agrandissent de surprise et de bonheur alors que ce mot sort de ses lèvres "merci". Je le regarde me tourner le dos, s'enfuir, et sans crier gare, je me lève d'un bon et me jette contre lui. Dans son dos, je l'enroule de mes bras et le serre fort, lui offrant ce câlin que je ne peux plus retenir. Il m'a dit merci. Il s'est confié à moi. Je suis tellement heureux !
- De rien Leander c'est ce que font les amis.
Peut-être que je n'aurais pas du... Peut-être que je vais l'énerver et qu'il ne voudra plus jamais se confier à moi... Mais c'était plus fort que moi. J'avais besoin de le serrer dans mes bras, de le réconforter et de profiter de ce rapprochement...
Je dois raccrocher ! Mon chien a trouvé la tronçonneuse !
Judi était navré, et Leander s’en fichait bien. Ce qui était fait, était fait, ce qui était mort le restait. Il savait qu’il ne pourrait pas revenir là-dessus. Du reste Leander comptait donc partir, maintenant qu’il était soigné, qu’il estimait s’être assez confié pour l’éternité et qu’il avait besoin donc de s’éloigner.
Mais tandis qu’il s’éloignait et qu’il avait quand même dit merci, il sentit quelque chose le serrer. Il eut un sursaut. Il ne s’y attendait pas. Leander n’avait certainement pas l’habitude de ça. En fait, jusqu’alors, personne ne lui avait fait de câlin, et il s’était bien gardé d’éviter ça. Histoire de. Parce que Leander estimait que non. Le déviant n’avait pas besoin de ça de toute façon, et n’aimait pas tellement qu’on le touche, encore moins sans sa permission. Mais Judi semblait suffisamment s’épancher sur ses émotions pour venir le câliner, probablement parce que le brun l’avait remercié. Argh. C’était juste…Rien du tout, il n’était pas obligé de faire ça. Leander se mit donc à gigoter comme un forcené, comme s’il voulait qu’on le lâche, ne sachant, en vérité, même pas quoi penser de cet acte d’affection. C’était étrange, et il ne savait pas si ça devait lui faire plaisir, ou juste s’il devait fuir comme jamais.
- Ouais ouais..Lâ…Lâche moi argh !
Leander le repoussa un peu, et semblait presque gêné de ça. Judi était un crétin, voilà ce que détermina le déviant, qui aurait préféré être tout seul.
- Tu n’étais pas obligé de faire ça, merde ! Qui t’as dit que j’aimais les câlins ?! Je suis pas…Je suis pas comme toi !
A part leur état d’android, ils n’avaient rien à voir niveau caractère. Alors pourquoi Leander savait qu’il l’appréciait assez pour l’aider ? Il avait l’impression d’être en train de se faire piéger. De se faire avoir. Il n’aimait pas ça du tout. Forcément, il n’était pas habitué aux marques d’affection.
- Je peux partir maintenant ? Sans que tu me… Retiennes par un truc comme tu as fait ?
Il ne voulait plus dire le mot câlin, comme si c’était tabou.
Invité
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Ven 26 Mar - 11:18
feat. Judi & Leander
Je dois raccrocher ! Mon chien a trouvé la tronçonneuse !
Je ne m'attendais pas à ce que Leander apprécie mon câlin. Je sais qu'il n'est pas tout à fait prêt à ce genre de démonstrations... Mais ce fut plus fort que moi. Et puis, je me dis qu'avec du recul, du temps, si ensuite je le laisse tranquille, il va y réfléchir et surement apprécier mon geste. Enfin, je crois... J'espère. J'aimerais qu'il comprenne qu'il mérite que l'on soit son ami, qu'on l'apprécie.
Je le sens se raidir totalement sous mon étreinte, mais je le garde quelques secondes entre mes bras, le sourire aux lèvres. Il finit par me repousser et je me laisse faire. Je le regarde me crier dessus. Je perds un peu mon sourire, mais je ne suis pas triste ni vexé. Il a besoin d'extérioriser sa colère, je l'ai compris. Finalement, j'affiche un petit sourire en lui répondant.
- Désolé. Je ne recommencerai plus sans ton accord.
Je ne peux m'empêcher d'avoir un sourire bienveillant sur les lèvres. J'apprécie Leander, et ça, il ne peut pas m'en empêcher, c'est ainsi. J'espère qu'il finira par m'apprécier aussi, et se laisser un peu aller à ses sentiments. Je sais que ce n'est pas simple pour nous androïdes de découvrir ce que c'est, d'avoir des sentiments, des émotions. Alors j'apprécie de bousculer un peu Leander, mais je dois faire attention à lui laisser un peu d'espace, pour ne pas le braquer.
Il me demande s'il peut partir, sans que je le retienne. J'affiche un sourire légèrement amusé et attendri en même temps.
- Bien sûr que oui. Tu es libre Leander. A bientôt j'espère.
Je reste planté là, loin de lui. Je ne veux pas le gêner d'avantage. Je le regarde partir, espérant sincèrement qu'il reviendrait bientôt.
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