Avatar : Robert Downey JrAge : 57 ansHumeur : In love Habitation : Staten IslandJob/Fonction : Fondateur d'Android TechnologySituation Familliale : Père de 5 enfants (+ Jarvis)
En couple avec Remus Murphy
Mer 14 Oct - 20:54
Je veux que tu fasses partie de ma vie
Je laisse Alice parler au téléphone, espérant que ça lui fasse du bien... Je me sens anéanti par tout ça... Les paroles de Sam hantent mon esprit, même s'il a voulu contredire mon interprétation. C'est trop douloureux... Beaucoup trop.
Je me retourne et le vois dans l'escalier, recroquevillé sur lui-même. Il semble tellement s'en vouloir... J'ai le cœur brisé de tout ce qu'il m'a dit. Mais le voir ainsi me fait mal aussi... Je viens m'assoir lentement à ses côtés, et le prends dans mes bras sans un mot. Je le serre fort contre moi. Je ne veux rien dire. Je ne veux plus rien entendre. Je veux juste... J'aimerais... que tout soit différent...
J'entends soudain Alice sortir. Je croise son regard noir. Je me lève rapidement. Je veux la prendre dans mes bras. Je veux la rassurer. Je ne l'ai jamais vu autant en colère. Elle doit tellement souffrir... Je me sens si mal... Mais Jarvis nous interrompe. Judi ?? LE Judi ? Et... Emy ? Quoi ?? Alice descend précipitamment et je la suis, mais plus lentement. Je suis complètement perdu et dévasté. J'ai la sensation que mon esprit a quitté mon corps.
Je vois Alice ouvrir la porte. Putain... C'est vraiment le Judi d'Adam... Enfin celui de Sam... Enfin bref. Je le fixe un instant, ne répondant pas à son signe de tête. Je suis complètement perdu. Et pourquoi il vient avec Emy ? Et... Il connait Alice ? Trop d'informations ce soir... Ma tête va exploser... Je vois Judi aller vers Sam et le menacer. Je ne sais plus quoi faire. J'ai envie de protéger mon fils mais je n'y arrive pas... Alice... Il a tant fait souffrir Alice... Et moi aussi... Je n'arrive pas à effacer ces paroles de mon esprit... Alors je reste planté là, comme une machine buguée. Je n'arrive plus à contrôler mes mouvements. Je suis comme paralysé.
Emily embrasse Judi. Elle lui dit qu'elle l'aime. Est-ce que j'ai atterri dans un univers parallèle ? Je tente de capter le regard d'Emy, d'un air triste et perdu l'air de dire "explique moi tout ça parce que je vais craquer". Mais finalement, elle vient au milieu de nous tous et aide Sam. Je ne dis rien. Je ne fais rien. Je suis toujours paralysé, simple spectateur de cette horrible scène... J'aimerais me réveiller... que tout ça ne soit qu'un simple cauchemar...
Sam se sentait horriblement mal. Il ne savait pas comment rattraper les choses. Il ne savait pas comment retomber sur ses pattes. Faire en sorte de. Comment pouvait-il ?
Il sentit son père venir le tenir contre lui. Il voulait lui hurler de ne pas le tenir. De le lâcher. Qu’il était un fils indigne, et que tout était de sa faute, de ne pas vouloir comprendre. Il ne bougea pas, il ne répondit pas au câlin. Puis, il eut un sursaut. Jarvis venait de dire « Judi » non ? Judi. Judi ! Judi. Oh non. Sam se sentit de suite mal. Si Judi était l’ami d’Alice, si Alice l’avait prévenu… Pourquoi ? Sam avait l’impression que ça n’était pas sa journée. Comme si tout allait de travers. Comme s’il fallait que tout rate, tout cafouille. Que rien ne marche comme il faut, comme un train qu’on supprimerait au dernier moment.
Mais il n’avait pas eu le pire. Il n’avait pas encore eu le sanglier sur la voie, quand on pense qu’on peut se rattraper en prenant un TGV qui arrivera quand même quasiment à la même heure. Il vit Alice, et voulu lui parler, s’excuser, s’expliquer, mais ce qu’elle lui lança à la tête, le laissa se figer.
Je le déteste. Et les paroles de Judi ensuite. Ne l’écoute pas. Le sanglier sur la voie.
Sam se figea un peu plus, sentant son ventre arrêter de respirer. Il manqua de s’effondrer au sol. Mais il était dans l’escalier. C’était comme dans un cauchemar. Celui où un ami viendrait à dire qu’il ne veut plus de nous. Est-ce que c’était un cauchemar ? Ça ne ressemblait pas à un cauchemar. C’était beaucoup trop réel. Il ne savait plus s’il respirait réellement. Est-ce qu’on pouvait mourir parce que quelqu’un a dit qu’il nous détestait ? Sam n’arrivait même pas à pleurer, il ne sentait plus rien sinon un vide intense, une douleur atroce, quasi un mal de crâne qui commençait.
Alors, Judi approcha. Et Sam ouvrit la bouche, comme pour parler, les sourcils en accent circonflexe, l’air désespéré, prêt à expliquer, prêt à dire quelque chose. Après tout, c’était son ami imaginaire ! Il ne pouvait pas… Mais il se retrouva bientôt collé aux escaliers, avec violence, grimaçant de douleur en sentant le choc. Mais la douleur physique n’était rien comparée à ce qui suivit.
Bien sûr. Avec le sanglier sur la voie, le train supprimé, il fallait bien qu’il y ait un RER d’annulé non ? Judi ne comprenait pas. Judi n’avait pas compris. Tous les mots de Sam, ou presque, avaient été déformé, et il regrettait soudain de s’être exprimé. Il aurait dû se taire. Fermer sa bouche. Garder tout pour lui. Peut-être qu’en fait, les prochaines fois il ferait ça. Il s’était dit qu’il pouvait parler à son père, mais c’était une mauvaise idée. Puisqu’Alice avait mal compris ce qu’il avait sur le cœur, et que maintenant Judi disait des choses horribles.
Sam n’était même plus sûr d’être là. D’être présent. D’exister. Il avait l’impression de tomber en poussière. Il ne se sentait pas bien du tout. Peut-être qu’il pourrait disparaître, si on lui criait assez fort dessus. Dans sa tête, la voix s’intensifiait. Elle hurlait. « Regarde toi pauvre merde, t’as vu ce que ta réaction a provoqué ? Grosse merde, tu as perdu des amis parce que tu es une merde »
Sam aurait tout donné pour perdre connaissance à cet instant. C’est là qu’il se rendit compte qu’il avait oublié de respirer, et qu’un râle sortit de sa bouche, alors que des larmes s’incrustaient dans ses yeux.
Figé, il ne bougeait plus, et ne savait plus quoi dire, à part des larmes. Voilà ce qu’il disait. Des larmes qu’il ne pouvait plus retenir. Et la voix qui continuait d’hurler. Des mots se dessinaient sur sa bouche ouverte et muette : « Je suis une merde »
Oui, il n’était pas d’accord avec le fait que son père ait pu sortir avec quelque chose qu’il ait construit. Mais jamais, au grand jamais, il n’avait vu Alice comme une machine. Jamais il n’avait voulu l’exprimer comme ça.
Il entendit vaguement la fille qu’il ne connaissait pas, parler. Il ne savait pas qui elle était à part « Mademoiselle Hastings » et qu’elle semblait proche de Judi. Il vit la main tendue, il entendit aussi quand elle lui demanda de raconter, et il ne trouva pas la force de se relever. Il resta dans les escaliers.
La première chose qui sortit de sa voix fut un bruit de déglutition. Puis un sanglot.
Mais il devait parler. Pour s’expliquer. Sam prit sur lui. Eteignit autant que possible la voix dans sa tête. Il devait rester concentré. C’était peut-être sa seule chance.
- Je…Suis arrivé ici pour passer un moment avec papa et Alice… On parlait bien…Alice a dit à papa qu’il pouvait me le dire. Je pensais qu’elle était enceinte. En fait elle est une androïde. …Alors je me suis dit que c’était bizarre du coup qu’ils soient ensemble…Si Alice n’en avait pas conscience avant. C’était abuser d’un androïd sans conscience et… Mais elle m’a dit qu’elle savait pas qu’elle était une androïde, qu’elle est tombée amoureuse d’elle-même. et qu’elle aimait papa depuis ses 16 ans. Alors j’ai dit d’accord, mais j’avais besoin de parler à papa donc j’y suis allé. Mais je… J’ai… Je…
Il sentit les larmes le poursuivre. Mais il devait parler, il devait parler ! C’était sa seule chance. Les yeux rivés sur le vide, il continua, tandis que les larmes coulaient :
- Je me suis dit que… Papa c’était comme..Sortir avec un de ses enfants. Sortir avec quelque chose qu’on a construit, c’est comme sortir avec quelque chose qu’on a eu comme enfant non ? C’est… Papa m’a dit que…Papa m’a dit que je le dégoutais.
Et au vu de sa tête, Sam avait du mal à le supporter.
- Je…Il m’a dit qu’Alice était libre, avait été libre… Je me suis dit que sûrement que oui… Que…Ca a dû dépasser cette relation et que…Je..Pas une fois je n’ai pensé que… Pas une fois j’ai pensé que…
Alors, son regard se posa enfin sur Alice. Puis sur Judi.
- …Jamais j’ai pensé que Judi ou Alice n’était qu’une machine. Jamais. Elle…Alice c’est mon amie… J’ai… Juste… Trouvé bizarre…Parce que c’est comme sortir avec un de ses enfants… Mais…Je… Elle…Si elle est consciente, elle est consciente, si elle est libre, elle est libre… Je le sais. Je le sais. Je le sais ! J’en ai jamais douté. Et j’ai compris. Papa l’a jamais vu comme un « enfant » qu’il a conçu. Jamais. Jamais. Donc y a pas de problème. Même en apprenant qu’elle est une androïde. Et moi j’ai… et après… Je… J’ai suivi papa. Mais je...Je savais pas si je pouvais parler.... Je...J'avais blessé papa...J'avais blessé Alice...Et je...J'ai blessé Judi.... Je suis le pire...Je suis....Désolé....
Il se leva soudainement. Il ne tenait plus. Il ne pouvait pas juste rester là. Il ne voulait pas en entendre plus, il avait trop peur de la suite. Trop peur que les mots soient encore pire, il se leva, précipitamment, lâchant :
- C’est ma faute, je vais vous laisser, j’ai compris, je reviendrais plus jamais, désolé.
Mais alors qu’il voulut atteindre sa valise, il se sentit tomber. Ah. Il s’était emmêlé dans ses pieds. Ou bien… Ses jambes l’avaient lâché finalement ?
Harmonie Marsh
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Jeu 15 Oct - 0:04
Je veux que tu fasses partie de ma vie Cela me fait tellement du bien de revoir Judi, de le sentir dans mes bras. Famille. Ce mot résonne à chaque fois dans ma tête quand je le vois. Lui et moi sommes une famille. Il me rassure tellement. Je me sens protéger à chaque fois qu'il est là. Ellis... C'est différent avec Ellis, car Judi, lui, il me comprend, il est comme moi. J'ai besoin d'être entouré par des personnes comme moi... J'ai besoin d'apprendre à aimer la personne que je suis à leurs côtés.
Il dépose un baisé sur ma tête, l'entendant ensuite me rassurer avec des mots, mais la douleur est trop forte pour être rassuré de la sorte. Je sens, également, la main d'Emy dans mes cheveux, elle tente également de m'apaiser. Comment ils se connaissent, d'ailleurs ? Je n'ai pas vraiment pris le temps de penser à ça, et ce n'est pas vraiment le moment pour poser des questions.
Judi se détache de moi et fond presque sur Sam. Les larmes cessent de couler instantanément quand il plaque Sam contre les marches. Je suis choqué par son geste si brusque. Je m'attendais pas à ça de sa part. Il engueule Sam, lui criant presque dessus. Ma colère revient petit à petit, comment étant nourris par celle de mon ami, de ma famille. Je regarde la scène, et horriblement, je jubile de l'intérieur. Horrible ? Non, c'est lui qui est horrible. Après tout, nous ne sommes que des machines, des simples créations à ses yeux.
J'ouvre grand les yeux. Quoi ? Judi a été créée par Sam ? Je n'arrive pas à y croire et je comprends moins comment il a pu dire de telle chose ? Ami ? Ouah, cela fait beaucoup d'information soudainement, et étrangement, cela calme un peu ma rage. Elle se calme presque complétement quand Emy s'approche de lui et l'embrasse, ajoutant qu'elle l'aime après. Ils sont ensemble ? Ouah... Je ne savais pas que Judi voyait quelqu'un, en plus je croyais qu'Emy était à fond sur Chappie. Enfin, c'est pas vraiment le moment de penser à ça, car ma colère revient en trombe.
Quoi ? On serait trompé ? Non, j'ai très bien entendu ses mots ! Il est déçu que Greg m'ait créé ! Je ne suis juste que sa création ! Ce sont ses mots, pas les miens ! Je foudroie Emy du regard, la voyant s'approcher de Sam. Elle lui tends la main, lui demandant si ça va et... Quoi ?! J'ai envie de hurler sur Emy de toutes mes forces. Qu'elle me traite de menteuse tant qu'on y est. Je serre de nouveau les poings, ignorant que j'allais garder un temps la marque de mes ongles dans les paumes de mes mains.
J'ai envie de partir. Je ne veux pas écouter Sam parler. Non ! Je ne veux pas entendre ses excuses à deux balles. J'ai entendu la vérité tout à l'heure. Je sais à quoi tu pense. Tu te dis que je suis qu'une simple machine ! Mais purée j'ai jamais demandé ça... J'ai jamais demandé à me réveiller un jour en apprenant que je n'avais ni père, ni mère en réalité, et que je n'étais qu'un androïde créer par l'homme que j'aime depuis mes 16 ans. Je n'ai jamais voulu ça... Je n'ai jamais désiré ça... Je sens les larmes monter jusqu'à mes yeux à nouveau, mais rien de coule. Je serre un peu plus les poings.
Je me met de dos à Sam, lui montrant que je n'ai que faire de ses belles paroles. Je l'entends raconter le début de la soirée, ce qu'il c'est passé, ce que j'ai dit, ce que Greg a dit, ce qu'il a dit. Je laissais les larmes couler à mesure qu'il parlait. Des larmes silencieuses. Le mot me brise encore plus le cœur. J'ignorais que cela était encore possible. Je place mes mains sur mon visage, puis sur mes oreilles. Je veux qu'il se taise. Faite le taire.... Faite le taire... Faites le taire ! Je sursaute légèrement, entendant une sorte de grésillement résonner dans mes oreilles. Je n'entends plus rien, juste un grésillement sourd. Est-ce que c'est moi ? C'est moi qui ai fait ça ?
Je me retourne et voit Sam s'étant levé pour partir, mais à peine après fait quelques pas, tomber de tout son long. Automatiquement j'avance d'un pas, voulant l'aider, mais je me stop. Je vois Emy et Greg se précipiter sur lui, presque en même temps. Et moi ? Qui est là pour moi ? Peu à peu le grésillement se calme, et j'entends Emy demander à Sam :
« Est-ce que ça va, Sam ? Tu t'es fait mal ? »
Je baisse les yeux. Machine. Je ne suis qu'une machine. Je ferme doucement les yeux, ne sachant plus quoi dire, ni quoi faire. Je me répète, mais qu'est-ce que ma vie d'avant me manque. Je préférais encore être cette gentille androïde innocente qui s'occupait gentiment de la maison...
Je suis dans une colère noire. Un colère que j'ai rarement ressenti, voire jamais. Je ne supporte pas que Sam fasse tant souffrir Alice, et je ne supporte pas non plus d'être si déçu par celui qui m'a donné vie... Mais je ressens surtout cette chose au fond de moi... Ce besoin de protéger Alice coûte que coûte...
Je me rapproche d'elle et d'Emy, tentant de me calmer un peu. Emily m'embrasse et me dit qu'elle m'aime, ce qui a le don de réchauffer mon cœur.
- Moi aussi...
Elle avance vers Sam, voulant lui donner une chance de s'expliquer. Il prend la parole et c'est assez confus... Je me calme un peu quand il dit qu'il ne nous a jamais considéré comme des machines. J'avoue être un peu perdu, et toujours méfiant... Je sens mon cœur se serrer quand il dit qu'il part, qu'il ne reviendra jamais. Soudain je me dis que... que j'y suis allé trop fort... Mais je n'arrive rien à dire. Rien ne sort de ma bouche. Je suis toujours trop contrarié... Soudain il trébuche et tombe. Emy et Gregory vont l'aider.
Je vois Alice se stopper et fermer les yeux. Je ne peux que comprendre ce qu'elle doit ressentir... Je m'approche d'elle, dans son dos, et passe mes bras autour d'elle. Je la serre doucement contre moi, voulant lui montrer mon soutien. Je dépose mon front contre sa tête et lui dis tout bas
- Je t'aime Alice. Comme un père aimerait son enfant. Si tu as besoin d'une pause, tu peux venir avec moi. Je serai toujours là pour toi. Toujours...
C'est une promesse que je lui fais, et que je me fais aussi à moi-même. Je le sens. Je le sens au fond de moi. Je serais prêt à tout pour elle, du pire comme du meilleur. J'aimerais juste prendre sa main, la sortir de cette maison et l'emmener voir quelque chose de merveilleux, quelque chose qui lui changerait les idées, qui lui donnerait de l'espoir...
Je regarde le jeune homme qui semble être au plus mal. J'ai du mal à croire qu'il est puis dire des mots aussi cruels. Il semble tellement doux, gentil et innocent. Le voir s'effondrer en larme me brisa presque le cœur. J'avais envie de le prendre dans mes bras, de le bercer, de le réconforter, de le rassurer. Il est clair, même s'en avoir pris la peine de s'expliquer, que c'est un simple et horrible malentendu.
Je laisse le jeune homme parler à son rythme, le regardant avec douceur, voulant l'encourager à parler. Je comprends son point de vue par rapport à Greg et à Alice. C'est vrai qu'il la créer, donc logique qu'on puisse penser ainsi. Je n'ai jamais vu les choses sous cet angle, n'y voyant qu'une belle, même si très triste, au début, histoire d'amour. Cependant... Si cela venait à ce savoir, combien de personne penserait ainsi ? Combien, même, critiquerait simplement mon histoire avec Judi simplement pour ce qu'il est ? Pour ce que je suis ? Pour ce qu'on nous formons ensemble ?
Finalement, ce n'est pas vraiment un malentendu, c'est juste... Un problème de compréhension. On ne peu pas demander à Sam d'accepter tout ça aussi facilement que si on lui proposait une part de gâteau au chocolat. C'est beaucoup à digérer, surtout si il connait Alice depuis tout ce temps. En tout cas, il s'en veut énormément de l'avoir blessé, mais aussi d'avoir fait du mal à Judi. Il a même dit qu'ils ne les voyaient pas comme des machines.
Je voulu reprendre la parole, mais Sam se leva et commença à se diriger vers la sortie. Il chercha à peine quelques mètres avant de tomber de tout son long. Oh mon dieu. J'avança en courant vers lui, me cognant contre Greg qui avait fait de même. Je me massa légèrement la tête, tout en m'agenouillant, assez difficilement vers Sam. Je lui demande rapidement comment il se sent. La chute était assez impressionnante. Avec Greg on aida Sam à s'asseoir. Je passa une main dans ses cheveux, comme une mère ferait avec son enfant.
« Merci d'avoir pris le temps de m'expliquer. De nous expliquer tranquillement ton point de vue. »
Je leva le regard vers Alice et Judi, voyant mon chéri enlacer la jeune fille. On dirait vraiment un père avec sa fille. Je ne peu pas comprendre ce qu'ils ressentent, mais je peu tenter de faire avancer les choses et calmer les choses. Je veux la personne la plus neutre possible.
« Vous voyez, c'est un malentendu. Sam ne vous voit pas ainsi. Et puis, c'est normal qu'il est du mal à comprendre et à digérer tout ça, c'est beaucoup pour lui. »
Je me redresse doucement, posant une main sur mon ventre. Je grimace légèrement. Un léger coup de pied, rien de grave. Je m'avance doucement vers Alice et Judi, même si mon regard est surtout posé sur elle.
« Alice... Sam est ton ami... Tu peux comprendre ce qu'il ressent, non ? Il ne pensait pas à mal. Il a juste du mal à comprendre. Il lui faut juste un peu de temps. C'est nor... »
Je pose une main sur ma joue, la tête tournée sur le côté. Je sens la chaleur mélanger à la douleur. Je papillonne des yeux, tout en reposant le regard sur elle. Elle vient de gifler ? J'y lis un instant la colère, puis de la peur. Elle baisse les yeux, commençant à trembler.
« Je suis désolée... Je sais pas pourquoi j'ai fait ça... »
« Ce n'est pas grave... » Murmurais-je à voix basse, tout en reculant, me sentant blessé intérieurement.
Je leva les yeux vers Judi, un bref instant, avant de me tourner vers Sam et Greg. Je m'approcha d'eux, esquivant un triste sourire.
« Toi aussi, Sam, tu peux comprendre ce que peut ressentir Alice ? Le fait que tu l'a vois comme la personne créer par Greg, lui donne le sentiment d'être descendu d'un étage dans ton estime. Mais ce n'est pas le cas, n'est-ce pas ? C'est ton amie. Et puis... »
Je me retourna vers Alice qui avait relevé les yeux vers moi, les baissant rapidement en croisant mon regard.
« Après tout ce qu'il c'est passé, ça serait bête de perdre une si belle amitié pour quelque chose d'aussi bête. Vous ne pensez pas ? Il y a bien plus grave dans la vie que de se faire la tête pour un malentendu que tout le monde peu comprendre. »
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En couple avec Remus Murphy
Jeu 22 Oct - 18:54
Je veux que tu fasses partie de ma vie
Emy et moi aidons Sam à s'assoir. Je regarde Judi câliner Alice, comme s'il s'agissait de sa fille. Je n'ose pas aller vers eux... Je n'ose pas m'imposer. Je reste là, simple spectateur de cette horrible mise en scène. Plus j'écoute Emy, plus je me sens me décomposer de l'intérieur. "C'est normal". Ca tourne en boucle dans ma tête. "C'est normal." Plus elle parle plus j'ai l'impression d'avoir du mal à respirer. Je sursaute quand Alice gifle Emily, incapable de dire quoi que ce soit. J'entends simplement Judi crier un "Alice !!" Moi je ne dis rien. Si j'étais un androïde, je crois que je pourrais dire que je suis en état de veille. Sam s'est enfoncé dans ses explications, disant qu'Alice était comme ma fille... et Emy dit que c'est normal. "C'est normal"...
Dans un état second, je finis par m'éloigner. Je descends dans mon atelier et prends soin de verrouiller la porte en verre derrière moi. Seule Alice a le code pour entrer... Moi je m'éloigne, je ne veux plus les entendre, je ne veux plus rien entendre... J'ai l'impression de vivre un cauchemar éveillé...
J'avance vers le garage, m'asseyant au sol, en tailleur, entre deux voitures. Jarvis prend la parole, uniquement dans le garage, là où seul moi peux l'entendre.
- Voulez-vous que je demande à tout le monde de partir Monsieur ?
- Dis leur... Dis à Emy et Sam que je ne peux plus supporter leur façon de me voir, que je ne veux pas les voir pour le moment... Et dis à Alice... que je l'aime. Que je m'en fous de ce qu'ils peuvent dire. Que je veux être seul avec elle...
- Bien Monsieur.
Message de Jarvis à l'étage : Monsieur Theïrin m'a demandé de dire à Monsieur Sam et Mademoiselle Emily qu'il ne peut plus supporter leur façon de le voir et qu'il ne veut pas les voir pour le moment. Il m'a demandé aussi de dire à Mademoiselle Alice qu'il l'aime, qu'il s'en fout de ce qu'ils peuvent dire et qu'il veut être seul avec elle.
Je sors mon téléphone, tremblant, et cherche mon meilleur ami, mon frère, dans mon répertoire. J'ai besoin de l'entendre. J'ai besoin d'entendre quelqu'un qui me comprenne, quelqu'un qui ne me jugera pas... Je compose le numéro et entends la sonnerie, le cœur battant la chamade. A peine j'entends sa voix que les larmes sortent enfin, coulant sur mes joues. Je n'arrive plus à m'arrêter de pleurer. Je sens ma poitrine se compresser et le souffle me manquer.
Il chutait. Peut-être que s’il chutait assez fort, sa tête taperait le sol, et ça serait assez fort pour qu’il perde connaissance. Il se réveillerait alors. Soit parce que tout ceci serait un cauchemar, soit parce qu’on l’aurait ramené, et qu’il n’aurait plus à affronter ça.
Il sentit qu’on le rattrapait. Aurait-il eut la force, qu’il se serait débattu. Il voulait hurler. Lâchez moi, ne me rattrapez pas, je n’ai pas besoin de ça, je dois partir. Je dois partir parce que je suis un monstre et que j’ai dit des choses horribles, et que je les pense, et que j’aurais dû me taire. J’aurais dû me taire. Il aurait dû se taire. Plus jamais, il ne parlerait.
Peut-être que ça marcherait mieux, s’il devenait muet ? Il ne blesserait plus personne. Il ne perdrait plus personne. Personne ne connaîtrait son nom de famille de sa propre bouche. Personne ne connaîtrait le fond de sa pensée. Il avait vu vaguement que son père avait essayé de l’attraper. Ca lui avait fait presque du bien, mais il s’en voulait. Sa valise était encore si loin.
Il entendit la jeune femme blonde nommée « Mademoiselle Hawkins », la seule qui le soutenait dans cette histoire. La seule qui l’écoutait. La seule qui voulait le comprendre. Quelque part il était heureux de ça, il se sentait un peu moins mourir, un peu moins au fond du fossé. Et en même temps il avait envie de lui dire :
Ce n’est pas la peine, c’est ma faute.
Il entendait Judi soutenir Alice, et avait envie de tomber un peu plus, parce que lui aussi, avait été soutenu avec Judi, et que maintenant, il avait l’impression que ça n’arriverait plus jamais. Il fixait le sol. Il était beau le sol. Il n’approuvait rien, il ne disait plus rien. Sam ne voulait plus parler. L’avant dernière fois qu’il avait parlé, ça avait tout détruit, et la dernière fois qu’il avait ouvert sa bouche, ça n’avait rien arrangé.
Il eut un sursaut quand Alice donna une gifle à l’autre fille. Il releva un peu les yeux, et se dit que ça aussi c’était sa faute. Mais quelque part, lui-même trouvait que ce n’était pas normal de réagir comme ça. Ce n’était pas normal. Ce n’était pas normal. Ce n’était pas normal. Il avait envie de glisser à nouveau. Le sol était si beau.
- je sais
Lâcha la voix minuscule de Sam, qui avait pourtant tellement plus de mots, mais qui se mélangeaient à son envie de pleurer, à ses sanglots qu’il étouffait de toutes ses forces, pour ne rien montrer, pour ne pas qu’on s’apitoie sur lui, parce que ce n’était pas sur lui qu’on devait s’apitoyer.
Pour une fois dans sa vie, Sam était le méchant de l’histoire.
Ah. Quelle sensation étrange. Et doucement, alors que la jeune femme disait que tout ceci n’était qu’un malentendu, il entendit sa voix dire :
- …j'aurais dû me taire.
Il aurait dû se taire. Fermer sa bouche. Ne jamais l’ouvrir. Il aurait préféré qu’Alice soit enceinte. Il aurait préféré ne pas se tromper sur ses mots. Il aurait préféré prendre tout bien. Il aurait préféré ne pas y réfléchir.
Il avait à peine vu son père s’éloigner, mais il entendit la voix de Jarvis, et les yeux rivés sur le sol, il sentit les larmes lui monter, et eut un sourire amer.
Son père lui avait enfin parlé. Après toutes ses années. Il avait rencontré son ami imaginaire. Après toutes ses années. Il allait passer un moment avec une de ses meilleures amies. Après toutes ses années.
Et maintenant plus rien. Son père ne voulait plus le voir. Peut-être qu’il ne voudrait plus jamais le voir. Il avait perdu son père, et c’était trop pour lui. L’ombre qui lui tombait dessus en permanence, quand il imaginait ce père absent, lui retombait dessus.
Et peu importe qu’une personne parmi toutes celles-ci le soutiennent. Sam aurait préféré disparaître. Et peu importe, qu’on lui ait dit de vivre pour lui-même plus que pour son père. Sam aurait préféré disparaître.
- Je…vous laisser..vous..laisser….
Il ne tiendrait plus. Il n’allait plus tenir. Mais il ne voulait pas qu’on le voit. L’épave se construisait, se formait sur tout son corps, se détruisait plutôt. Mais il ne voulait pas qu’on le voit.
- Mer….merci d’a….D’avoir essayé. Mais je…J’ai fait…J’ai…dit…je… non. Stop. Je… Rentrer. Je veux rentrer…. Pas…Pas besoin de…me raccompagner. Je….
Il regarda alors Alice et Judi. Il les regarda, et se dit encore une fois que tout était sa faute.
- Je ne reviendrais pas. Vous ne me reverrez plus jamais, ne vous en faites pas.
Il força un sourire. Un sourire détruit. Il eut un rire, détruit lui aussi, désaccordé. Il s’efforçait d’essayer de mentir, mais en lui coulait une peine si immense, qu’il se demanda comment cette fois il trouva la force d’attraper sa valise. Elle lui semblait lourde. Comme l’obstacle l’empêchant de partir. Mais il devait partir. Vite. Très vite.
Il attrapa sa valise, la serra fermement. S’en servant comme d’une canne pour marcher, profitant de ses quatre roues, pour s’accrocher à elle. Et sans un au revoir, il se précipita, presque en courant vers la sortie. Priant pour que personne ne l’arrête. Que personne ne l’empêche.
Il ne devait pas rester. Pas maintenant. Pas encore. Vite. Sortir. Avant qu’il tombe à nouveau. Avant qu’il montre ce qui se terrait en lui et que quelqu’un d’autre le trouve dégoutant.
[Si jamais comme vous êtes 4 loustics rigolos, si un de vous rattraper Sam, y va hurler je préviens]
Harmonie Marsh
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Ven 23 Oct - 7:53
Je veux que tu fasses partie de ma vieJe sens deux bras forts et musclés m'entourer soudainement. Je sursaute sur le moment, ouvrant les yeux par surprise, mais je me rassure très vite en comprenant qu'il s'agisse de Judi. Je place mes mains sur ses bras, essayant de me coller contre lui, voulant qu'il me protège. Contre quoi ? Contre Sam ? Contre ses mots ? Contre ce que je suis ? Je ne sais plus trop finalement, mais je veux juste rester contre lui. Ses paroles viennent encercler mon cœur avec douceur et tendresse. C'est comme ci ses mots essayaient de réparer mon être brisé avec des bouts de pansements. Cependant... La blessure est trop grande pour de si petit pansement... Ellis ? Pourquoi tu n'es pas là ? On ne se parle presque plus depuis... Depuis le premier juin... Famille ? Je croyais en avoir trouvé une autre auprès de lui, mais... Machine... Peut être qu'au final il a été effrayé par qui je suis vraiment... Comme Sam... Et comme qui d'autre après ça ?...
Je me sens incapable de répondre à Judi. Les mots sont coincés dans ma gorge, noué à double tour. J'ai juste envie de fondre en larme de nouveau, contre lui. Aller là-bas ? Avec Judi ? Il parle de cet endroit ou serait Ethan ? Un endroit ou il n'y aurait que des gens comme moi ? Peut être que c'est finalement là ma place... Mais Greg ? Je lève les yeux vers lui, cherchant désespérément son amour au travers de son regard. J'ai besoin de lui. Je l'aime. Je l'aime tellement. Je préfère encore mourir que vivre loin de lui. Je ne peux pas partir loin de lui. Ca serait comme si on m'arrachait le cœur. Non, c'est comme si on m'arrachait ma seule et unique raison d'exister, d'être encore debout...
Je pensais être au bord du gouffre, mais on dirait qu'Emily a décidé de me pousser droit dedans. Je sens un arrière gout amer grandir en moi. Ses paroles... Elle... On dirait que c'est ma faute... Entièrement ma faute... Qu'elle se taise... Qu'elle la ferme... Elle ne sait pas de quoi elle parle... Elle ne peu pas me comprendre... Elle ne peu pas nous comprendre... Normal ?... Toi aussi alors, tu le pense ? Tu me dégoute... Vous me dégoutez tous... Laissez-moi... Fermez-là... Arrêtez de critiquer notre amour !
C'est plus fort que moi, j'ai giflé violement Emily. Je n'ai pas contrôlé mon geste. Mon corps a juste agis. Je sens une colère immense en moi quand je le regarde. J'ai envie de l'insulter, de lui demander de dégager d'ici. Qu'elle dégage d'ici, d'ailleurs, cette connasse d'humaine ! ... Quoi ? Je sens une peur immense et inconnue m'envahir brusquement. Je baisse rapidement les yeux, en m'excusant auprès d'elle. C'était quoi ça ? Cette colère ? Humaine ? Je viens réellement de la traiter d'humaine ? Mon dieu... Qu'est ce qui m'arrive ?... Greg... Je... S'il te plait... Ne m'en veut pas... Je t'en supplie... Je t'aime... Je t'aime tellement... J'ai besoin de toi... Je ne le pensais pas réellement... Je suis désolée...
J'ai du mal à écouter ce qu'elle dit. Je me sens trembler. J'ai forcé Judi à me lâcher. Il aime Emily... Je l'ai giflé... Humaine... Finalement... Je ne vaux pas mieux qu'eux... Je retiens mes larmes au maximum. Soudain, je vois Greg partir. Non... Pitié... Greg... Ne part pas... Ne m'abandonne pas... Je t'en pris... Je sens mon cœur souffrir encore et encore. J'ai envie de me l'arracher et je sais que je le peux... Pourquoi il me laisse toute seul ? Pourquoi il m'emmène pas avec lui ? Pourquoi ? Pourquoi ?! Je sens un horrible sentiment d'abandon m'envahir. Mon cœur est... Existe t'il seulement encore un mot pour décrire son état actuel ? Il n'est même plus réparable à ce niveau...
Soudain, la voix de Jarvis résonne dans la pièce. Je baisse la tête, serrant les poings. La douleur de mes ongles dans les paumes de mes mains... Ce n'est pas assez... Je viens glisser discrètement ma main jusqu'à l'intérieur de mon bras, remontant presque jusqu'à l'aisselle. J'enfonce mes ongles profondément et fait glisser de quelques centimètre sur mon bras. Je serre les dents me retenant pour ne grimacer de douleur. Ca fait mal. Horriblement mal. Mais ce n'est pas aussi pire que la douleur présente dans mon cœur. Je ne pense pas aux marques que je suis en train de me faire et que Greg va surement voir. Peut être Emily, Sam et Judi les verront aussi, mais je n'y pense pas.
Mon bien aimé m'aime et veut qu'on reste seul, mais... Pourquoi est-il partie sans moi, alors ? Pourquoi m'a t'il abandonné ici ? Il ne veux plus voir ni Emily, ni Sam... Sam... Son fils... Celui avec qui il était en train de renouer des liens... Je pose mes mains sur mon visage, des images défilent dans ma tête. Il était si heureux de passer du temps avec lui. Heureux que son fils lui parle et lui pardonne après toutes ses années passés dans le silence. Heureux et anxieux pour ce soir. J'ai tout gâché. Je crois que Walter avait raison... Ce mensonge, ou plutôt, ce secret, aurait du en rester un pour toujours...
La voix de Sam me sort quelque peu de mes songes, même si cela ne fait qu'amplifier la douleur déjà bien présente en moi. Je leva le regard vers lui et ses dernières paroles firent comme un déclic en moi. Immédiatement je pensa à quand j'avais demandé à Greg de me désactiver. Pourquoi ? Sam ne peu pas se désactiver... Non ?... Son rire sonna comme la confirma à ma question. Plus jamais. Plus jamais... Plus jamais ? Non ! Je refuse !
Mes jambes se mettent en mouvement d'eux même. Je le rattrape sans grand mal, en plein milieu de l'allée qui mène de la main au portail. Je ne demanderais à Jarvis de ne pas lui ouvrir si il ne faut. Il ne pourra pas sortir, à moins d'escalader. J'écarte les bras, en me plaçant droit devant lui, prête à l'affronter.
« Je ne te laisserais pas partir ! »
Si il le faut, je suis prête à le plaquer au sol. Je suis peut être petite et assez faible en apparence, j'ai quand même quelques muscles. Je suis la capitaine de l'équipe de pompom girl de l'école, après tout.
« Je sais ce que Greg a dit, mais ici c'est aussi chez moi et moi je veux que tu reste. Non ! S'il te plait... Laisse moi parler... »
Je m'avança doucement vers lui, laissant finalement quelques larmes couler.
« Sam... Je t'aime et je t'ai toujours considérer comme quelqu'un de très important dans ma vie. Je... Je sais que c'est moi qui ai chercher à mettre de la distance entre nous, quand ma relation avec Greg est devenu public, mais... J'avais tellement peur de te perdre... Et ce soir, j'ai plus peur que jamais... »
J'arrivais à parler, malgré les larmes qui se faisaient de plus en plus nombreuses sur mes joues.
« Je t'en pris... Ne part pas... Ne m'abandonne pas à tour... Je te demande pas d'accepter qui je suis, ni même d'accepter ma relation avec ton père... Mais... S'il te plait... Reste... Si tu pars... Je... »
Je fis un pas de plus vers lui, mais ma jambe se bloqua net et je tomba. Je suis tellement cassé... Tellement buguer.
« Désoler... Un simple bug... » Murmurais-je faiblement.
Je passe une main sur ma jambe figé. J'espère que cela vit se décoincer. Je ne veux pas que Greg voit que mes émotions mon encore fait ça. Il est déjà tellement mal...
« Sam... Réponds moi franchement, quand tu me regarde là, qu'est ce que tu vois ? Parce que moi, quand je te vois, je te vois toi. Sam. Mon ami d'enfance. Celui qui a donné le gout de la danse. Celui avec qui je chantais et jouais de la musique pendant que tu dansais. Celui pour qui je préparais je-ne-sais-quel sucrerie pour te féliciter à chacune de tes représentations. Moi, c'est ce que je vois... Et j'espère que pour toi, c'est pareil... »
J'avale difficilement ma salive, essuyant brièvement mes larmes qui ne cessaient de perler.
« Je sais que Greg t'aime énormément, même malgré tout ça, car tu es son fils. Oui, il est très blessé, mais... Au final... Nous le sommes tous, je crois bien... Je sais qu'il a dit ne plus vouloir te voir pour le moment, mais... Reste. Reste pour moi... »
Greg m'en voudra peut être, mais je lui parlerais tranquillement après ça. On a besoin de parler tous les deux.
Je suis admiratif en regardant Emily tenter de réconcilier Sam et Alice, même si je ne suis pas forcément d'accord avec tout ce qu'elle dit. Je ne trouve pas ça normal comme réaction... Mais au moins, le soucis de Sam n'est pas avec nous, mais avec la relation d'Alice et Greg, c'est un début même si ça me dérange toujours. La douce voix de ma bien aimée m'apaise. Je prends soin d'Alice, mais soudain, elle gifle violemment Emy.
- Alice !! Elle veut juste vous aider !
Je suis choqué par la violence d'Alice, alors que j'ai fait bien pire avec Sam. Je me sens mal. Qu'est ce que j'ai fait ?? Ca ne me ressemble pas... Pourquoi j'ai été si violent ? C'est ça l'instinct protecteur d'un père ? J'en sais rien. Je me sens mal, horriblement mal, encore plus en voyant Sam commencer à partir. Mais avant tout, je me rapproche d'Emy et caresse doucement sa joue avec inquiétude.
- Tu vas bien ?
Elle doit être affectée par les paroles de Gregory... Je m'en veux de l'avoir mêlée à tout ça...
- Je suis tellement désolé... Je... Je dois parler à Sam. Viens.
J'attrape doucement sa main et l'entraîne avec moi, avec délicatesse. Nous arrivons dehors. Je vois Alice face à Sam. Je crois qu'elle lui a demandé pardon, mais je n'ai pas entendu ce qu'elle dit. Je n'ose pas trop m'approcher, restant à la hauteur d'Alice, tenant toujours la main d'Emily.
- Sam je... Je suis tellement désolé... Ca ne me ressemble pas... Je n'aurais pas du être violent avec toi... Jamais... Je... Je ne supporte pas de voir Alice souffrir. Ca m'a aveuglé. Je suis désolé... J'aurais pas du... Emily a raison sur un point... On est amis, on est tous amis ici... On ne devrait pas se faire autant de mal les uns les autres... Je... Je suis désolé...
Ma main se serre doucement sur celle de la femme que j'aime. Comment j'ai pu déraper à ce point ? Moi qui m'était promis de ne plus jamais céder à la violence... Je veux être pacifiste, dans tous les aspect de ma vie. Je déteste ce que je deviens parfois... Je me déteste...
Une larme coule lentement et silencieusement sur ma joue. Je me cache presque pour la laisser couler. Ce n'est pas mon moment. Ce n'est pas à moi de pleurer. Pourtant... Une deuxième larme vient rejoindre la première tomber au sol. Je voulais essayer de tout arranger, mais j'ai l'impression d'avoir rendu tout cela pire... Greg... Il... Il me déteste... Il me déteste... Ça fait mal tellement mal...
Je sens la douce main de Judi glisser sur ma joue encore quelque peu douloureuse. Mon regard croise le sien. Je me sens trembler de peur. Et si il me détestait aussi ? Son regard doux et protecteur, ainsi que sa question, me font presque fondre en larme. Je les retiens difficilement. J'ouvre pour répondre, mais je sens une horrible boule se former dans ma gorge. Une nouvelle larme vient perler, alors que je referme ma bouche et fait non de la tête.
Non, cela ne va pas. Non, rien ne va. Je pensais tout arranger. Je me suis prise pour la voix de la sagesse, alors que... Je ne suis rien. Mon meilleur ami me déteste. Alice m'a giflé. Sam est en train de partir. Et moi... Moi ?... Moi je sens ce loup revenir en grognant et riant de mon malheur. Abandonné me murmure-t-il tout en riant. Ils finissent tous par t'abandonner. Quoi que tu fasse. Ils t'abandonnent tous. Ils te tournent le dos. Judi finira par... Non ! Judi n'est pas comme ça. Il... Non...
Je suis silencieusement Judy jusqu'à dehors, ne lui ayant répondu que d'un hochement de tête. On s'approche d'Alice et de Sam. Je baisse rapidement la tête, n'ayant pas la force de les regarder. Moi qui me sentais si sûr de moi quand je parlais... Moi qui pensais tellement les réconcilier... Il ne peut plus supporter leur façon de le voir. Greg... Je voulais juste t'aider... Il ne veut pas les voir pour le moment. Pour le moment ? Et c'est long comment un moment pour toi ? Greg... Je suis ta meilleure amie... Après tout ce qu'on a vécu... Après tout ce temps... Je sens ce loup sauter presque à gorge pour m'étouffer.
Je n'ose plus rien dire, me sentant prise au piège dans une prison de verre créer par ce maudit loup. Si Judi ne me serrait pas si fort la main, je serais déjà sur le chemin du retour. Je serais même dans mon lit, pleurant toutes les larmes de mon corps, avant de faire ma valise et de rentre cette maison à mon am... À Gregory... Juste Gregory...
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